dimanche 27 novembre 2011

Nouvelles technologies : Un secteur dans un « Etat » d’hésitation

Pour tout ce qui touche aux nouvelles technologies, l’Algérie a choisi la bonne voie. Mais l’Algérie hésite, tergiverse et temporise plus que de raison. Le réconfort suscité par l’annonce de l’adoption d’une nouvelle technologie est bien souvent suivi par ce qui s’apparente à une amère déception due aux reports répétitifs et surtout au silence de ceux qui étaient les premiers à faire la promotion de ladite technologie. Les bonnes intentions ne suffisent jamais à elles seules et les actions concrètes, si elles ne sont pas engagées rapidement, perdent de leur valeur tout particulièrement dans le domaine des TIC.

Sur le plan théorique, l’Algérie a fait les choix qui semblent lui convenir le plus en matière de technologies, mais le rythme auquel progressent les différents chantiers suscite des interrogations quant à la capacité du pays à atteindre les objectifs voulus dans les délais espérés. L’année 2011 a d’ailleurs été particulièrement riche en annonces et beaucoup s’attendaient à ce que cette année soit décisive pour le secteur des nouvelles technologies. La navigation GPS, la téléphonie de troisième génération, le paiement électronique et bien sûr la mise sur pied une fois pour toute du fameux projet Ousratic 2 qui consiste à doter six millions de foyers algériens de connexion ADSL et de PC.

L’histoire de la 3G

Parmi tous ces projets, l’histoire la plus spectaculaire est celle de la 3G. La première fois que cette technologie a été évoquée en Algérie, c’était il y a sept ans à peu près. L’on savait que la téléphonie de nouvelle génération était une solution d’avenir et l’on savait aussi qu’il était très recommandable de l’adopter. Des essais ont été effectués entre les années 2004 et 2005. Selon le procédé habituel, les tests ont été immédiatement suivis par de longs moments d’hésitation. Il semblerait que l’on ignorait quand exactement on devait franchir le pas et adopter cette technologie. Certains, par contre, ne savaient pas si on devait l’adopter. Cette période de réticence a duré jusqu’à ce qu’une nouvelle solution vienne remplacer la 3G dans plusieurs pays. Il s’agit de la 4G. Cette autre nouvelle technologie a compliqué davantage la situation puisque nous nous sommes retrouvés
obligés de choisir entre la 3G et la 4G. S’en est suivi donc un long débat entre experts, responsables et opérateurs. Certains pensaient que la 3G était devenue une technologie obsolète et préconisaient le passage direct à la 4G. D’autres conseillaient de ne pas brûler les étapes et de commencer par la solution la moins récente pour passer à l’autre.

En 2011, une décision a été finalement prise. L’Algérie a choisi la 3G. Juste après l’annonce de l’adoption de cette technologie, tout semblait se mettre en place. La procédure était simple et rapide. Les opérateurs devaient présenter leur candidature, retirer le cahier des charges, leurs soumissions devaient être étudiées rapidement et les licences d’exploitation retirées le 23 octobre 2011. Tout semblait en bonne voie jusqu’au moment où il a été annoncé le report de la date de retrait des cahiers des charges, quelques semaines seulement avant la date fixée pour l’octroi des licences. Aucune autre date n’a été annoncée et personne ne sait aujourd’hui quand l’opération reprendra. La déception était à la mesure de l’espoir suscité par l’annonce de l’adoption de cette technologie.

Outre l’enthousiasme des usagers potentiels, l’ouverture de l’Algérie sur la téléphonie de troisième génération a capté l’attention de grandes compagnies internationales spécialisées dans le domaine de l’équipement technologique et les constructeurs de téléphones mobiles. Le marché algérien n’a jamais été aussi intéressant à leurs yeux. Actuellement, personne n’est réellement en mesure d’expliquer les raisons à l’origine du gel du processus de l’attribution des licences 3G. On ne peut que supputer.


Le GPS accessible aux particuliers

Sur un autre plan, l’été dernier, il a été annoncé officiellement que les services de navigation GPS destinés aux particuliers devaient être accessibles aux usagers avant la fin de l’année en cours. Rien n’a été dit depuis et on entend à peine parler de cette technologie après cette annonce. Les utilisateurs potentiels sont attentifs, les opérateurs intéressés mais personne ne sait exactement où en sont les choses.


Le paiement électronique

La question du paiement électronique en Algérie est pratiquement aussi vieille que celle de la 3G. Son histoire est ponctuée d’annonces officielles en rapport avec l’imminence de son lancement, mais elle n’a jamais été mise en place réellement. Pourtant, cette technologie est très accessible pour le pays qui dispose à la fois des compétences et des moyens permettant sa concrétisation. Certains sites Web se sont d’ailleurs préparés depuis longtemps à faire du commerce électronique en prévision de la mise en place du système permettant d’effectuer des transactions par voie électronique. Parallèlement, la plupart des banques algériennes ne paraissent pas prêtes pour le commerce électronique, beaucoup de particuliers ne le sont pas non plus, il faut le dire. L’été dernier, encore une fois, il a été annoncé que le paiement électronique sera effectif dès la fin du mois d’août. Rien ne s’est passé à cette date et une nouvelle annonce a été très récemment faite fixant le mois de décembre comme point de départ pour la généralisation du paiement électronique. A force d’attendre, certains responsables de sites internet ont pensé à une solution alternative que l’on pourrait qualifier de commerce semi électronique. Toutes les étapes des transactions virtuelles y sont respectées sauf en ce qui concerne le paiement.


Ousratic 2

Ousratic 2, projet qui ambitionne de connecter les foyers algériens à Internet et de les doter d’ordinateurs, devait être lancé officiellement en septembre dernier. Deux mois plus tard, ce projet reste toujours à l’état théorique. Il semblerait que les superviseurs d’Ousratic 2 ne parviennent toujours pas à prendre une décision définitive en ce qui concerne les aspects pratiques à mettre en oeuvre pour la réalisation de ce grand chantier.


e-Algérie 2013 devient e-Algérie

Plus général, le très ambitieux programme baptisé dès la fin 2008 « E-Algérie 2013 » a fini par se séparer du « 2013 » qui accompagnait son intitulé. Il reste donc un projet très ambitieux mais sans délais précis. Ce programme, qui comporte un peu plus d’un millier d’actions, vise à mettre l’Algérie dans le même cercle que les pays ayant parvenu à mettre sur pieds ce qui est aujourd’hui communément connu sous l’appellation de « société de l’information ». Si le programme algérien est désormais sans délai, c’est en raison de certaines difficultés qui ralentissent sa progression. Il s’agit essentiellement du manque de coordination entre les différents ministères, à en croire les observateurs les plus avertis. En plus de l’hésitation qui ralentit la cadence de ce programme s’ajoutent donc les complications liées au manque de coordination entre les différentes institutions.

Dans un autre registre, il est utile de rappeler que l’histoire d’Internet en Algérie n’a pas dérogé à la règle selon laquelle on regarde toujours les nouveautés avec circonspection. Beaucoup ignorent qu’Internet a été introduit en Algérie en 1993. Le début de sa démocratisation n’a été entamé que quatre années plus tard. L’hésitation semble être le propre des décideurs algériens, mais elle ne fera jamais bon ménage avec les nouvelles technologies.


Entretien avec M. Younes Grar, consultant IT

« Nous risquons de nous retrouver au même point dans dix ans »


Où en sont les choses exactement avec le programme E-Algérie ?

Des actions entrant dans le cadre de ce programme ont été menées telles que la mise en ligne du portail El Mouwatin, ainsi que certaines actions liées au haut débit et à l’informatisation de l’administration. Des ministères ont également adapté leurs stratégies au contenu du programme. Cependant, les choses n’avancent pas au rythme voulu. En réalité, le programme E-Algérie avance très très lentement au moment où les nouvelles technologies évoluent de façon très rapide. Je pense qu’il aurait été judicieux de faire des sortes de bilans de façon régulière afin de savoir si le programme E-Algérie avance à la cadence souhaitée afin de prendre les décisions qui s’imposent au fur et à mesure. Chose qui n’a pas été faite. Le programme E-Algérie comprend des actions supposées durer dans le temps à l’image des services en ligne. Mais il y a beaucoup d’autres actions qui n’ont même pas démarré. Je pense au commerce électronique, par exemple. D’autre part, concernant l’administration électronique et le haut débit, nous sommes en retard par rapport à nos prévisions et par rapport à ce qui se fait à travers le monde. Paradoxalement, l’Algérie dispose de moyens lui permettant d’être dans une position beaucoup plus confortable que celle dans laquelle elle se trouve actuellement. Je pense que si nous continuons à ce même rythme, nous risquons de nous retrouver après dix ans au même point.

Nous courrons le risque de nous retrouver au même point après dix ans ?

Oui, nous pourrions nous retrouver au même point après dix ans si nous continuons au même rythme. On le remarque, par exemple, dans le paiement électronique. Nous sommes en train de tergiverser. Chaque acteur jette la balle à l’autre. Les commerçants disent que les banques ne jouent pas le jeu, les banques accusent les opérateurs, etc. Nous tournons en rond alors qu’il était prévu, à la base, que tout ce monde se réunisse et mette en place un plan d’actions précis et bien détaillé avec des projets pilotes puis des projets plus larges.

Qu’est-ce qui empêche justement de faire du commerce électronique une réalité de tous les jours ?

Il s’agit principalement du chevauchement dans les prérogatives de certains ministères. Chacun pense que le commerce électronique est dans ses prérogatives. D’autres ministères, au contraire, pensent qu’ils ne sont pas du tout concernés. Pour ce projet comme pour les autres, il faut que les décisions soient prises rapidement. Il faut mettre à la tête de chaque projet un responsable qui devra rendre des comptes. Nous nous sommes malheureusement habitués à voir un responsable annoncer un projet mais sans que rien ne soit fait.

Qu’ en est-il du projet Ousratic 2 ?

C’est un projet qui fait face aux mêmes problèmes que les autres. Nous en sommes encore aux discussions et à l’étape théorique. Il est impossible de parler de généralisation des nouvelles technologies sans qu’il y ait du haut débit et des PC dans les foyers. Le rôle des experts est de savoir quel modèle convient le mieux à nos besoins. Il s’agit donc de faire un choix sur le modèle à suivre et passer directement à l’action.

Le retrait des licences pour la 3G devait se faire le 23 octobre dernier. Une date qui a été ensuite reportée sans plus de précision. Comment expliquez-vous cela ?

Qu’il s’agisse de la technologie 3G ou 4G, l’Algérie est très en retard. L’Algérie fait partie d’un nombre très limité de pays qui utilisent toujours la 2G. La 4G, par exemple, existe dans des pays arabes qui ont des moyens plus modestes que les nôtres. Nous avons, là aussi, perdu déjà beaucoup de temps à débattre pour savoir si on va vers la 3G ou la 4G. Je rappelle que les premiers tests en rapport avec la 3G remontent aux années 2004/2005. Je pense que l’argument avancé quant au report de la date d’octroi des licences ne tient pas vraiment la route. Les opérateurs auraient eux-mêmes demandé le report de cette date pour mieux se préparer. Cela ne me parait pas réaliste étant donné que ces opérateurs n’avaient même pas retiré les cahiers des charges. Ils ne peuvent se préparer s’ils n’ont pas connaissance du contenu des cahiers des charges. C’est précisément ce manque de transparence dans le traitement des dossiers qui pose problème. La culture de l’opacité est une réalité dans nos administrations. Les gens préfèrent travailler dans des bureaux fermés en communiquant très peu.

Quelles sont les perspectives du secteur des nouvelles technologies, selon vous ?

Ce que je sais, c’est que les choses ne peuvent pas continuer comme ça. La jeunesse doit prendre ses responsabilités. Elle a été marginalisée pendant longtemps et il est temps qu’elle soit impliquée. Si on ne donne pas ce droit aux jeunes, ils le prendront.




M. Ali Kahlane, président de l’AAFSI

« Nous avançons à reculons »

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le programme E-Algérie ? Où en sont les choses exactement ?

Ce Plan avait toutes les chances de réussir et, les cinq années qui lui étaient prévues pour sa réalisation, étaient supposées rattraper notre retard. Mais il devait surtout nous permettre d’atteindre le point de non retour dans le déploiement des TIC, et accompagner ainsi le développement économique et social du pays. Malheureusement, trois années se sont écoulées après sa première mise en ligne sur le site web du MPTIC, rien de tout cela n’est arrivé. A mon avis, deux raisons sont à l’origine de «l’échec » de ce programme. La première est le manque flagrant de gouvernance de ce programme. Entendant par là, une gestion administrative du projet nourrie par une bureaucratie excessive sans aucune prise avec le terrain et la réalité. Le suivi et l’application de ce Plan auraient du être donnés à une structure indépendante, supraministérielle, relevant de la plus haute autorité de l’Etat.

La deuxième raison de l’échec de ce plan, aussi paradoxale que cela puisse paraître, est le déficit en communication et en concertation entre ceux qui en avaient la charge. Largement sollicités lors de sa rédaction mais largement ignorés lorsqu’il fallait passer à l’action. Avec le temps, les retards se sont accumulés et notre pays ne bénéficie pas, ou très peu, de tout ce que les TIC offrent comme moyens de développement. La création du Fonds spécial de soutien aux T.I.C (FAUDTIC), la mise en place du contrat de Partenariat Public/Privé (Rarement appliqué notamment par Algérie Télécom qui continue à se comporter comme une administration) du réseau National de la recherche dans les TIC (2RSTIC), la mise en opération du Cyberparc de Sidi Abdallah, qui ont été lancés par les autorités du secteur des TIC, sont autant de signes d’un sursaut et vont dans le bon sens. Mais ils ne sont pas suffisants vu la déliquescence qui a prévalu dans ce secteur depuis si longtemps.

Le projet Ousratic 2 était supposé apporter de meilleurs résultats que l’ancienne version. Que pouvez-vous nous dire à ce propos ?

Voilà un moment que je ne rencontre plus ce mot dans la presse. Je l’ai «googlé » pour réveiller ma mémoire. Je vous invite à tenter l’expérience. Cette visite, seule, résume l’état actuel de nos TIC : la stagnation et la panne d’idées. Son site, www.ousratic.dz, a une page d’accueil avec un menu à une seule entrée cliquable mais récursive « Accueil » qui vous permettra de « rafraîchir » la page d’accueil à l’infini, mais malheureusement pas « Ousratic» lui même ! Vous pourrez découvrir que ce site vient de souffler sa sixième bougie. Mais en fait, je n’apprends rien et encore moins qu’il existerait un « Ousratic 2», objet de votre question. C’est vrai que le site m’apprend que je suis le 181.047 ème visiteur. C’est dire sa popularité sur les 6 millions de foyers qui étaient supposés s’en pourvoir avant 2010 (il faut rappeler que cette déclaration engagement avait été faite en 2005 par le premier Magistrat du Pays au SMSI de Tunis devant plus de 80 Chefs d’Etat).

Sous d’autres cieux, on renouvelle une expérience en l’affublant fièrement d’un « 2 » lorsqu’elle celle-ci a réussi et qu’on veuille capitaliser sur ce succès pour engranger encore plus de dividendes. D’autre part, la LFC 2009 et ses compléments sont venus compliquer un peu plus les choses. Elle a éliminé purement et simplement le crédit à la consommation pour le citoyen. Elle a aussi lourdement entravé l’acquisition des intrants pour les opérateurs des TIC avec des procédures d’importations et d’homologation des équipements à ne plus en finir. Reconnaître l’échec d’une opération nous grandit et nous permet d’avancer. Développons des services en ligne pour le citoyen, donnons lui le moyen de bien se connecter à Internet. Il ira lui-même chercher le moyen d’en profiter une fois que le besoin sera là. Seule la loi universelle de l’offre et de la demande est applicable.

Quelle est votre lecture en ce qui concerne les retards accusés dernièrement dans la généralisation de la 3G ?

En mai 2010, il avait été décidé de lancer un appel d’offres pour l’octroi de la licence 4G à la fin de l’année 2010 avec la possibilité d’ouverture vers un quatrième opérateur. Oui, vous avez bien lu, 4G. Une année après, on annonce le lancement du cahier des charges de la… 3 G pour la fin 2011, avec une mise en service prévue pour début 2012, c’est à dire dans un peu plus d’un mois. L’appel d’offres de la 3G a bien été lancé cette fois-ci. Mais, il se trouve qu’il a été retiré sans qu’on sache trop pourquoi. Fait-on du sur place ? Oui, mais, en plus à reculons. La 3G existe et a été adoptée par de nombreux pays depuis longtemps déjà. Certains de nos voisins l’ont et se préparent sérieusement à la 4G qu’ils prévoient, pour certains, pour 2012 c’est à dire dans quelques mois. Autrement dit, la 3G est en fin de vie et même obsolète par rapport à l’échelle de l’évolution des technologies. Nous pensons qu’aller vers la 4G tombe dans le sens pour au moins quatre raisons. D’abord pour éviter l’obsolescence de la 3G, une technologie qui date des années 2000. Ensuite, nous profiterons du saut technologique qui rendra possible le Haut Débit Mobile.

La troisième raison et pas la moindre, les trois opérateurs seront au même niveau, alors qu’ils ne le sont pas du tout avec le lancement de la 3G. En effet, selon leurs propres déclarations, Nedjma est prête à 100% et pourra démarrer la 3G dès demain si elle avait la Licence. Djezzy, lui, est prêt à 70-80% et pourra rattraper son retard assez rapidement alors que Mobilis n’est tout simplement pas prêt. Ce dernier, compte tenu des procédures bureaucratiques, aurait besoin de deux ans au minimum pour l’être. La quatrième et dernière raison est que la 4G permettrait la prise en charge de tellement de services à valeurs ajoutées et de développement de contenu que le coût des investissements de départ pourrait être rapidement amorti par la mise en place de partenariats avec des opérateurs virtuels (MVNO : Mobile Virtual Network Operator). En choisissant tout de suite la 4G, les trois opérateurs seraient alors presque au même niveau d’investissement, si les contraintes bureaucratiques sont levées pour Mobilis et Algérie Télécom. Seuls compteront alors les compétences, les services offerts et leur qualité pour le bonheur du citoyen qui n’aura que l’embarras du choix. Ne pourrions-nous pas saisir cette belle occasion pour marquer une courte pause et mettre en place une équipe de professionnels et experts du secteur public et privé, pilotée par le MPTIC pour étudier et proposer la meilleure solution possible pour notre pays ?

Quelle est la situation d’Internet et des télécoms en Algérie ?

J’ai deux points de vue concernant cette question. Je commence par la moins valorisante pour nous. Si l’on croit les statistiques de l’UIT (Union International des Télécommunications), de la Banque Mondiale ainsi que les classements des différents Observatoires des TIC à l’échelle mondiale, nous sommes parmi les derniers dans toutes les matières et, pire encore, nous doublons et redoublons en aggravant notre score, d’année en année, pour nous rapprocher encore plus du dernier du classement! Le point valorisant est que de « source généralement bien informée », bien de chez nous, on m’affirme que ces instances internationales n’ont pas les « bons chiffres ». C’est pour cela que nous sommes mal classés. Bien sûr que ce dernier point est très proche de la vérité. C’est pour nous punir de ne pas leur avoir donné « les bons chiffres » que ces instances internationales nous classent avec autant de malveillance. Elles nous casent parmi les derniers, cohabitant avec la Somalie et autre Azerbaijan. Pour éviter ce classement « d’office » de l’Algérie qui nous a pénalisé depuis si longtemps, n’est-il pas possible d’instruire et d’outiller soit l’ONS (Office National des Statistiques) soit l’ARPT (Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications), soit le MPTIC, ou tout simplement les trois, qui, dans un cadre fiable et concerté, produiraient, compileraient, consolideraient et valideraient les données pour fournir la plus fidèle et la plus valorisante des images de notre pays ?

Source : NTICWeb N°60 Mois de Novembre (au 27/11/2011)

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