mercredi 16 novembre 2011

L’installation d’un réseau GSM dans le Métro d’Alger en négociation

Le réseau GSM n’est pas encore disponible dans le sous-sol du Métro d’Alger deux semaines après sa mise en circulation. Les usagers ne semblent pas s'en plaindre pour le moment. La modeste distance du trajet, à peine 9 Km, parcouru de bout en bout en moins de quinze minutes, peut justifier que l’on se passe de son téléphone portable. Les responsables du Métro d’Alger affirment néanmoins que des négociations sont en cours pour installer des relais GSM.

Mohamed habite Hai El Badr. «Le quartier est devenu célèbre depuis qu’il y a le métro » nous dit-il en enroulant le fil de son kit main-libre autour de son téléphone portable. Il glisse le tout dans sa poche. « C’est vraiment un plaisir d’avoir ce métro…j’arrive au centre en moins de quinze minutes alors qu’avant je mettais presque une heure… c’est bon la technologie ». Quand on lui demande pourquoi il a rangé son portable, Mohamed s’étonne. « Il y a deux jours de cela, je le faisais automatiquement à la montée dans la rame. Disons que j’étais encore en reconnaissance. Ensuite, j’ai essayé d’envoyer un sms. Ca n’a pas marché, j’ai laissé tomber. De toute façon le trajet ne dure pas trop longtemps, je m’en passe très bien ». Pourtant le métro d’Alger est un bijou de technologie. Tout est automatisé et dirigé à partir du poste central de commande des Annassers, « Ce sont les dernières technologies que nous utilisons ici », dit un employé. D’où la question : pourquoi le réseau téléphonique mobile manque-t-il à l’appel ? Selon Mme Rachida Amirouche, directrice du département de communication du métro d’Alger, des négociations sont en cours avec les opérateurs téléphoniques pour mettre en place le service. « Cela se fera incessamment sous peu », explique-t-elle. Dans la précipitation du lancement pour la date choisie du premier novembre, on peut penser que le métro d’Alger est encore en phase de déploiement. On le constate pour certaines stations qui sont encore en construction ou en voie de finition. Après plus de deux semaines de mise en service, le métro ne semble toujours pas être entré dans les habitudes quotidiennes des algérois comme moyen de transport public. Une bonne partie des personnes interrogées disent en être leur première visite. Un peu comme une attraction. Comme une bande de jeunes lycéens qui s’amusaient à faire plusieurs fois l’aller-retour. Une jeune femme qui habite près de la station des Fusillés et travaille à la place des martyrs dit ne pas vouloir en faire une habitude. « Le trajet me coute trop cher. Il parait qu’ils vont diminuer le prix à 30 DA, là je l’emprunterais souvent et peut-être je commencerai à me demander pourquoi il n’y a pas de réseau téléphonique».

Source : Maghreb Émergent au 16/11/2011

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