jeudi 10 novembre 2011

Burkina Faso : les opérateurs jugent hors de prix la licence 3G

Le réseau téléphonique mobile du Burkina Faso n’est pas encore passé à la troisième génération (3G), mais le pays prépare cette mutation. Le 3 novembre 2011, le cabinet BIDS-Net a organisé une journée de réflexion sur la migration vers le réseau mobile 3G. Cette initiative a rassemblé une trentaine de participants, des représentants du régulateur, du gouvernement, des opérateurs et des équipementiers. Elle a permis d’échanger sur des problématiques comme le prix de la licence 3G − fixé par l’Etat à 5 milliards de francs CFA −, l’absence d’infrastructure de base sur laquelle doit se développer le réseau mobile 3G, ou encore les questions de partage d’infrastructures…

Si les opérateurs de télécommunications considèrent la 3G comme une technologie digne d’intérêt, ils trouvent cependant trop élevé le prix de la licence, tel que fixé actuellement par les autorités. Ainsi, Soumaïla Zaré, de Télécel Faso, affirme que « le marché est là, le besoin est réel, mais l’investissement est très lourd ». Pour Yassia Ouédraogo, du département marketing de l’Onatel, « [le coût de] la licence (…) est pratiquement hors de portée des opérateurs ».

L’atelier a fait l’unanimité sur la nécessité de la 3G pour faire accéder les populations au large bande. Il faut donc aller dans ce sens et les réflexions vont se poursuivre. Il est espéré qu’elles vont déboucher sur des propositions concrètes, allant au-delà du simple coût de la licence. Thomas Ouédraogo, consultant à BIDS-Net, souhaite que « des propositions plus enrichissantes » soient faites prochainement par les acteurs, « notamment sur le prix de la licence » dont il ne suffit pas de dire qu’elle est trop chère. Au contraire, poursuit-il, il faut « proposer un prix plus bas, (…), trouver d’autres solutions à l’instar d’autres pays qui l’ont fait pour que ce ne soit pas une barrière ».

Source : Réussir au 10/11/2011

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