mardi 15 novembre 2011

Elle n’a pas renouvelé le contrat avec l’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris : Vimpelcom refuse de partager les risques s’assurances avec Djezzy

Le groupe Russe a refusé, hier, de renouveler son contrat avec l’homme d’affaire égyptien Naguib Sawiris, sur le partage des risques de nationalisation par l’Etat algérien de la branche d’Orascom Télécom Algérie Djezzy.

Le conseil de contrôle du groupe a annoncé le non renouvellement de contrat de l’homme d’affaires égyptien Sawiris, signé le mois d’avril dernier, après l’achat par le groupe Russe des actions d’Orascom Télécom. L’accord en question stipule le partage des risques de nationalisation par l’Algérie de la branche d’Orascom Télécoms Djezzy. Un accord qui, rappelons le, a été renouvelé, mi octobre dernier pour un mois jusqu’à ce jeudi.

Le gouvernement négocie désormais directement avec le groupe russe Vimpelcom l’acquisition de l’opérateur de téléphonie mobile OTA qui détient la marque Djezzy conformément à son droit de préemption instauré en 2009, a déclaré lundi à Alger le ministre des Finances, Karim Djoudi. « Nous espérons aller rapidement et c’est possible du moment que nous avons ouvert le data-room qui nous donne accès à toutes les données d’Orascom Telecom Algérie (OTA)’, filiale du groupe égyptien Orascom Telecom Holding (OTH), dont Vimpelcom est le principal actionnaire, a déclaré lundi Karim Djoudi, ministre des Finances. « L’évaluation (d’OTA) est en train de se faire. Nous évoluons normalement et personne ne peut savoir comment les choses vont évoluer (…), mais il y a aussi une volonté de la partie adverse d’aller rapidement » dans les négociations, a-t-il ajouté. La loi de finances complémentaire pour 2009 avait consacré le droit de préemption pour l’Etat algérien sur toutes les cessions de participation des actionnaires étrangers ou au profit d’actionnaires étrangers. M. Djoudi avait reçu, à la mi-octobre, le patron de Vimpelcom Jo Lunder avec qui il a discuté du dossier OTA, connu sous le nom commercial de Djezzy. « Je ne peux, ni moi ni l’opérateur russe, donner des informations sur cette discussion », avait alors déclaré M. Djoudi, en ajoutant : « Dès que les choses seront convenues, je vous remettrais les conclusions ». Vimpelcom avait racheté en mars dernier le groupe italien Wind Telecom qui détient 51% d’OTH. Des sources à Alger ont évoqué dernièrement que l’opérateur Russe désirait abandonner l’option de l’arbitrage international, en proposant une solution à l’amiable qui va permettre à l’Algérie de prendre une participation majoritaire de 51% dans le capital de Djezzy ? Le gouvernement avait lancé en novembre 2010 un appel d’offres international afin d’être accompagné dans l’évaluation de Djezzy. Trois mois plus tard, le cabinet-conseil Sherman & Sterling LLP a remporté l’appel d’offres pour un montant de 2,15 millions de dollars et proposé un délai de 100 jours pour l’achèvement de cette évaluation. Celui-ci est largement dépassé sans que l’étude ne soit finalisée. « L’évaluation n’a pas été faites parce que Djezzy refuse d’autoriser Shearman d’avoir accès à sa banque de données », révélait une source gouvernementale à Reuters en juin 2011. Patron du groupe qui a acquis cette licence de téléphonie en 2002 et qui compte aujourd’hui plus de 14 millions de clients, Naguib Sawiris n’a eu de cesse de faire monter la pression sur les autorités algériennes au point de menacer de recourir à un tribunal international pour solder le contentieux. Désormais en retrait le milliardaire égyptien peut attendre la conclusion de l’accord entre Alger et Vipelcom pour empocher une substantielle plus value.

Source : Quotidien Ennahar au 15/11/2011

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