samedi 22 mai 2010

MTN out, les acheteurs ne se bousculent pas pour Orascom Télécom

Les déclarations des responsables algériens hostiles à la vente de Djezzy (OTA) ont fait mouche : le sud-africain MTN renonce et aucun acheteur ne s’est manifesté pour la reprise d’Orascom Télécom Holding.

L’opérateur mobile sud-africain, MTN Group, a mis fin aux négociations engagées avec des bailleurs de fonds en vue de lever 5 milliards de dollars pour financer une offre de reprise des actifs d’Orascom Telecom Holding (OTE). La nouvelle, publiée à la fois par Reuters et Bloomberg, ne donne pas d’indications sur les raisons qui ont poussé le premier opérateur mobile du continent à renoncer à l’opération. MTN n’a pas voulu non plus faire de commentaires sur la question. Il semble cependant clair qu’en renonçant à lever des fonds, MTN a tiré un trait sur le projet d’acquérir les actifs d’Orascom Télécom Holding. Il est probable que les vigoureuses objections émises par le gouvernement algérien sur la vente de Djezzy ont largement pesé dans la décision d’un groupe, leader en Afrique et au Moyen-Orient et présent dans 21 pays. Si aux yeux de certains spécialistes, la cession des actifs d’Orascom Télécom Holding pouvait se faire malgré l’introduction d’un droit de préemption dans la loi algérienne, le groupe sud-africain a sans doute estimé que le risque était trop grand. Les difficultés paraissaient inévitables dès lors que le gouvernement algérien a signifié qu’une telle transaction était indésirable pour ce qui concerne Djezzy.

Tête-à-tête


L’Etat algérien a annoncé que la transaction n’était pas la bienvenue et que si elle était conclue avec inclusion de Djezzy, cela pourrait donner lieu à un retrait pur et simple de la licence attribuée à Orascom Télécom Algérie. Le retrait de MTN ramène désormais les choses à un tête-à-tête entre l’Etat algérien et le groupe de Naguib Sawiris. La multiplication de déclarations publiques gouvernementales affirmant la primauté de la législation nationale pour le cas d’Orascom Télécom Algérie est en tout cas dissuasive. Aucun autre acheteur potentiel ne s’est plus manifesté. Les patrons de Qtel ont signifié qu’ils sont déjà présents en Algérie (Nedjma) et qu’ils ne sont pas intéressés par une reprise d’OTA. L’émirati Etisalat, tout en indiquant qu’il pourrait être intéressé, a clairement indiqué que cela était tributaire d’une décision politique de l’Etat algérien. Jusqu’à présent, le groupe de Naguib Sawiris n’a pas indiqué qu’il avait l’intention de vendre Djezzy à l’Etat algérien qui a pris option pour une acquisition totale et presse le milliardaire égyptien d’afficher ses intentions

Source : Maghreb Emergent au 22/05/2010

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