lundi 3 mai 2010

BESSALAH À PROPOS DE L’ACHAT DE DJEZZY : «Nous sommes prêts à y mettre le prix»


Djezzy, la Poste et Mobilis sont parmi les points abordés par Bessalah lors d’une conférence de presse.

Le ministre des Postes et des Technologies de l’information et de la communication, Hamid Bessalah, ne veut pas céder d’un pouce concernantl’affaire d’Orascom Telecom Algérie.


Lors d’une conférence de presse en marge d’une réunion des cadres du secteur à Alger, le ministre a dit que l’Etat algérien est prêt à acheter la totalité des actions de cette société. «A n’importe quel prix», a-t-il précisé. Le ministre ne se contente plus de rappeler les dispositions légales comme le droit de préemption de l’Etat. Il va même jusqu’à dévoiler la manière avec laquelle il compte s’y prendre pour contrôler l’entreprise. Mais ce n’est pas la seule option envisagée. Le ministre s’est adressé directement à Sawiris, propriétaire d’Orascom Telecom Holding, elle-même propriétaire à 51% d’un groupe d’investissement, pour l’inviter à respecter la législation algérienne. Il faut que Sawiris annonce officiellement qu’il cesse toute négociation avec d’autres groupes dans le but de céder sa filiale algérienne. Il faut ensuite qu’il s’adresse à l’Etat algérien pour discuter des modalités de transfert de capital. Sans ces conditions, l’Etat s’opposera à toute transaction. Le ministre n’omet pas de signaler qu’il faut aussi procéder au paiement de la redevance et des impôts. Et d’ajouter que ce n’est pas la première fois qu’un opérateur téléphonique change de main puisque cela est déjà arrivé avec Nedjma. Les propriétaires de la marque de l’époque s’étaient adressés aux autorités algériennes avant la cession des parts. C’est même inscrit dans les articles du cahier des charges et c’est la même chose pour OTA. Toute société détenant une licence doit passer par cette procédure et informer préalablement l’Agence de régulation des postes et télécommunications, (Arpt).


Le dossier de Djezzy n’a pas été le seul à être abordé par le ministre. A propos des chèques postaux, il souligne qu’à l’heure actuelle, le chéquier peut être obtenu dans un délai d’une ou deux semaines. Cependant, la poste ne connaît pas les adresses de tous les clients pour acheminer le courrier et il leur est demandé de communiquer leur numéro de téléphone pour être informés de la disponibilité de leurs chéquiers. Bessalah a aussi évoqué le cas du directeur général par intérim de Mobilis, Azouaou Mehmel. Il dit que ce dernier n’est encore qu’intérimaire et que d’autres scénarios sont retenus.


Lors de la deuxième journée de la conférence des cadres, l’accent a été mis sur Ousratic II et le portail citoyen elmouwatin. A propos du premier dossier, Younès Grar, conseiller du ministre, a souligné que l’échec de la première tentative de 2005 est imputable en partie aux banques qui mettaient du temps à suivre le dossier des demandeurs de crédit. Ce problème est réglé par le Premier ministre. Il a tout simplement supprimé le crédit.
La nouvelle version d’Ousratic n’a pas encore démarré et elle est insérée dans la stratégie e-Algérie 2013.
Selon Grar, l’Etat va subventionner l’opération. Comment? On ne le sait pas encore. Pourquoi? Parce que le futur e-citoyen n’a pas encore les moyens de payer les nouvelles technologies. Qu’est-ce qui sera subventionné? Il y a quatre options: le PC et la connexion Adsl pourraient l’être totalement ou en partie, comme cela pourrait être fait pour le contenu ou l’accompagnement.


D’autres nouveautés: les jeunes pourront être connectés à Internet à 15 dinars l’heure. Cela pourrait même être gratuit, selon le ministre. La mesure touchera également les femmes au foyer. Tous devront se rendre pour cela dans des enceintes précises comme les Maisons de jeunes.


On a également appris que l’objectif d’un PC par foyer est maintenu. Selon Grar, il n’est pas difficile d’y arriver. Il fait ses calculs. En Algérie, il n’y a pas un seul foyer qui ne compte pas un élève, un étudiant, un stagiaire ou un enseignant. Ce sont ces personnes qui sont visées en priorité pour l’acquisition d’ordinateurs.

Source : Journal l'Expression du 04/05/2010

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