Les conditions d’octroi de la licence détermineront les tarifs, estiment les experts.
Si cela a permis d’arrimer le pays aux progrès technologiques, leur mérite aussi se mesure par rapport à l’impact très positif sur le développement économique, grâce à la rapidité des échanges que cela a permis. Le meilleur exemple reste la téléphonie mobile, qui a complètement changé et modifié les modes de communication traditionnels.
C’est autour de ce thème que s’est articulée hier, la 30e session de formation qu’organise l’Institut de Nedjma au bénéficie des journalistes membres de son club de la presse.
Aussi, c’est M. Ahmed Hamoui, expert en télécommunication, qui a eu à faire une présentation sur le développement remarquable qu’a connu le secteur de la téléphonie mobile en Algérie ces dix dernières années. S’exprimant, lors de cette séance de formation, Ahmed Hamoui a fait savoir que c’est toute une décennie de croissance soutenue qui a permis de répondre aux grands besoins de communication, d’abord pour les institutions, organismes et entreprises, puis rapidement pour les citoyens sur l’ensemble du territoire.
Toutefois, selon lui, « force est de constater que les réseaux mobiles sont arrivés à une forme de saturation. Cela est dû « aux limites que présentent les réseaux dans la fourniture de services multiples à l’instar des réseaux opérant partout ailleurs dans le monde », a révélé l’expert. Tout en soulignant la nécessité pour les autorités concernées à prendre, chacun en ce qui le concerne, les décisions nécessaires au développement simultané des réseaux, des services qu’ils doivent fournir aux citoyens, entreprises et institutions, et créer ainsi les conditions d’une activité multiple, boostant en définitive le développement économique du pays. Par la suite le conférencier a abordé les solutions possibles qui pourraient aider à dynamiser les activités économiques et par la même occasion donner un nouveau souffle à la téléphonie mobile à savoir : le paiement d’un service qui permet le paiement de plusieurs prestations telles que les places de transport, les factures d’électricité et du gaz, y compris l’éducation. Un service qui permet l’apprentissage en tout lieu à tout moment, notamment pour les malades chroniques et les personnes âgées. En plus de cela le mode de divertissement, l’information et les messageries font également partie du lot des prestations. « Ces nouvelles applications mobiles influent considérablement sur l’économie et la vie dans la société d’une façon générale en offrant une multitude d’avantages, plus de liberté, moins de stress, d’informel et de déplacement inutile », a-t-il ajouté.
Aucun problème aux opérateurs
Par ailleurs, en ce qui concerne la téléphonie mobile de troisième génération, appelée communément, « 3G », M. Ahmed Hamoui a souligné que « l’introduction de cette norme 3G et 3G+ répond parfaitement aux besoins actuels et ceux prévisibles dans la décennie de l’ADSL « Téléphonie fixe », pour qu’elle rattrape le retard actuel et prenne en charge une large part des besoins exprimés alors avec des contenus locaux adaptés. »
Toujours selon l’expert, celle-ci ne devrait poser aucun problème aux opérateurs. Sur le plan technique, la 3G fonctionne dans les mêmes bandes de fréquence que la G2. De plus, il existe aujourd’hui sur le marché de fourniture des solutions de base radio qui fonctionne dans les deux technologies G2 et G3 avec une simple adaptation de logiciel d’exploitation. Cette possibilité réduit sensiblement le coût des investissements. Dans ce contexte il a précisé que les conditions d’octroi de la licence, (contreparties financières éventuelles) détermineront les tarifs qui seront établis par les opérateurs et auront donc une influence directe sur le marché ». Avant d’ajouter que le maintien des restrictions actuelles pour l’accès aux réseaux de télécommunications internationales, l’obligation pour les opérateurs de transiter par Algérie télécom pour l’accès aux réseaux internationaux est contraignante à plus d’un titre. « Cette situation constitue un goulot d’étranglement et limitera considérablement l’accès à haut débit à l’Internet » a-t-il estimé.
Source : Journal El Moudjahid du 22/09/2011
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