samedi 17 septembre 2011

L’ARPT a lancé, jeudi, l’appel à la concurrence : Le prix de la licence 3G entre 10 et 15 millions de dollars

L’octroi de la licence est fixé pour le 23 octobre prochain et la commercialisation est prévue pour le premier trimestre 2012.

Rien n’a encore filtré sur le contenu du cahier des charges concernant la 3G, mais l’amorce du processus pour son lancement prend effet conformément aux échéances annoncées par Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, qui a pour charge son élaboration. L’opération prend donc effet avec l’annonce de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) qui a publié, jeudi sur son site Internet, l’appel à la concurrence. Celui-ci annonce l’octroi provisoire des licences pour le 23 octobre prochain. Une échéance qui sera précédée toutefois par plusieurs étapes à commencer en premier lieu par la date du retrait du dossier préliminaire fixée entre le 19 et le 22 du mois courant, suivie du retrait du dossier d’appel à la concurrence qui aura lieu du 26 au 30 du même mois. Octobre, quant à lui, est réservé pour la collecte des dossiers de candidatures et les propositions des opérateurs mobiles avec pour date butoir le 7 octobre.

La réponse ne se fera pas attendre longtemps puisque l’octroi provisoire des licences 3G est annoncé pour le 23 octobre. Les choses se précisent ainsi avec la confirmation de la commercialisation maintenue pour le premier trimestre 2012. L’appel en question peut toutefois susciter des interrogations sur son existence dans la mesure où l’on sait déjà que ce sont les trois opérateurs qui vont commercialiser la 3G.

En d’autres termes, un concours à l’issue duquel tout le monde est gagnant. Il se trouve que la loi ne permet pas l’octroi pur et simple des licences qui ont une valeur. L’appel à la concurrence lancé par l’ARPT ne mentionne pas non plus qu’il est restreint. Cela suppose-t-il qu’il peut y avoir d’autres soumissionnaires ? la réalité du terrain dirait que non, puisque les trois opérateurs sont avantagés par leur préalable existence sur le marché et donc exclusion de fait de nouveaux opérateurs.

Les trois opérateurs de téléphonie mobile auront tout de même à surmonter certains obstacles. Avant d’avoir droit au cahier des charges, ils doivent constituer des dossiers sur lesquels ils seront notés. Celui d’entre eux qui n’obtiendra pas les 1 000 points nécessaires sera exclu de la course. Des sources proches du ministère (MPTIC) nous ont affirmé, par ailleurs, que le prix a été déjà fixé entre 10 et 15 millions de dollars. Cela peut paraître insignifiant, mais cela aidera les opérateurs à prendre un bon départ et rentabiliser leurs investissements.

Le prix de la licence s’explique aussi, selon les mêmes sources, par le souci d’offrir aux clients des prix abordables et de permettre ainsi le développement de la 3G avec tout ce que cela suppose comme valeur ajoutée. L’état algérien ne peut, en aucun cas, être perdant dans l’affaire puisqu’il devra se rattraper avec des retenues sur le chiffre d’affaires annuel des opérateurs. Bien au contraire, l’Algérie pourra rattraper le retard flagrant enregistré dans le domaine et prétendre enfin amorcer la construction de la société de l’information.
Le lancement de la 3G ne manquera pas, inéluctablement, de booster le marché de la téléphonie qui, d’ores et déjà, connaît une effervescence. Constructeurs de terminaux, développeurs d’applications de réseaux donnent le ton à travers plusieurs manifestations exprimant leurs intérêts pour un marché estimé “à grandes potentialités”.
C’est même la course au sprint pour celui qui fera preuve de la meilleure performance et décrocher ainsi une place de choix dans le futur paysage technologique de l’Algérie. La 3G augure, en effet, un nouveau fonctionnement de notre quotidien avec des possibilités d’usage complètement différentes de ce que nous vivons aujourd’hui. De l’Internet pour tous avec pour avantages fondamentaux, entre autres, la mobilité et le paiement via son mobile.


Source : Journal Liberté du 17/09/2011

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