lundi 26 septembre 2011

Musique: Pink Floyd déferle en version intégrale et remasterisée

























Après avoir enterré la hache de guerre avec son label EMI, Pink Floyd débute lundi la publication de son anthologie en version remasterisée, une "campagne" qui s'étalera sur plusieurs mois et s'accompagne de la sortie d'inédits.

"Why Pink Floyd '" ("Pourquoi Pink Floyd '"): c'est avec cette interrogation qu'EMI a annoncé en mai dernier la remasterisation, c'est-à-dire la restauration avec des technologies numériques, de l'ensemble du catalogue du groupe.

La question semble un brin provocatrice, alors que Pink Floyd est un des groupes les plus populaires de l'histoire du rock, avec plus de 200 millions d'albums vendus.

Fondé en 1964, le groupe signe dès son premier album un chef d'oeuvre du psychédélisme avec "The piper at the gates of dawn" (1967). Pink Floyd est alors très marqué par son leader, le chanteur et guitariste Syd Barrett.

Génie instable, dépressif et accro au LSD, Barrett (décédé en 2006) est exclu du groupe en 1968 et remplacé par un ami d'enfance David Gilmour.

Le "Floyd" s'oriente vers un rock progressif aux sonorités complexes développées sur des morceaux dépassant allègrement les dix minutes. Une esthétique qui atteint son sommet sur deux albums futuristes: "The dark side of the moon" (1973) et "The wall" (1979).

Comme les Beatles ou les Stones, il semblait donc logique que Pink Floyd fasse l'objet d'une remasterisation, d'autant que les relations toujours tendues entre Gilmour et Roger Waters rendent hypothétique une reformation du groupe.

Mais pour en arriver là, Pink Floyd et son label ont d'abord dû mettre un terme à une âpre bataille juridique.

Pour préserver son "intégrité artistique", le groupe a signé en 1967 un contrat avec EMI interdisant à la maison de disques de commercialiser ses albums sous toute autre forme que la version originale.

S'appuyant sur cette clause, Pink Floyd a attaqué EMI en justice en 2009 pour empêcher la vente en ligne de ses chansons.

Le groupe a obtenu gain de cause, mais début 2011, coup de théâtre: EMI annonce avoir conclu un accord de cinq ans avec Pink Floyd, mettant fin à leur conflit.

La "campagne" Pink Floyd -- le terme utilisé par la maison de disques -- prend la forme d'une offensive tous azimuts. Destinée à attirer aussi bien les fans de la première heure que les jeunes oreilles, elle s'étalera sur plusieurs mois.

Lundi, le coup d'envoi sera donné avec la réédition en version remasterisée des 14 albums studios du groupe de "The piper at the gates of dawn" (1967) à "The division bell" (1994).

"The Dark Side of the moon" fera l'objet d'un traitement spécial, avec des rééditions en version "Deluxe double-CD", en coffret collector de six disques, en vinyle et en téléchargement.

Le 7 novembre, paraîtra un best-of ainsi que la réédition de l'album "Wish you were here" en multiples versions.

Enfin, le 27 février 2012, c'est "The Wall" qui sortira en édition "Deluxe triple-CD", coffret collector de sept disques, en vinyl et en téléchargement.

Pour cette anthologie, les collaborateurs du "Floyd" ont exhumé et restaurés des dizaines de prises alternatives, les films très novateurs projetés pendant les concerts, des enregistrements live (dont "Dark Side of the moon" à Wembley en 1974) et des inédits.

L'un d'entre eux aiguise particulièrement la curiosité des fans: une version de "Wish you were here" à laquelle a participé Stéphane Grappelli. Le violoniste de jazz français enregistrait dans un studio voisin de Pink Floyd et avait accepté de venir improviser un solo sur ce titre mélancolique dédié à Syd Barrett.










Source : L'EXPRESS.fr au 26/09/2011

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