mercredi 28 septembre 2011

Pour pouvoir être au rendez-vous Mobilis ne changera pas d’équipementier

Les discussions vont bon train depuis la confirmation du lancement de la 3G avec, pour la première fois, une échéance précise, à savoir le 1er trimestre 2012.

Des hypothèses et autres scénarios sont, depuis, développés par les uns et les autres, parfois contradictoires, souvent ambigus, mais toujours intéressants pour alimenter le débat à propos d’une technologie qui va changer le quotidien des algériens.

Pour ce qui est de l’opérateur public, qui prendra part à cette opération au même titre que ses concurrents du privé, il n’existe plus aucun doute. Mobilis ne changera pas de partenaires technologiques et lancera la 3G avec Huawei et, pourquoi pas, Ericsson. Le choix s’impose, en fait, de lui-même, comme nous l’a assuré une source proche de l’opérateur et s’explique par deux paramètres fondamentaux. Mobilis en tant qu’opérateur public, filiale du groupe Algérie Télécom, obéit au code des marchés qui soumet les entreprises publiques à certaines exigences dont l’obligation de passer par les appels d’offre pour acquérir du matériel ou s’offrir les services d’un équipementier.

Il se trouve que cette obligation pénalise lourdement l’opérateur, comme l’a attesté, par le passé, un certain nombre d’exemples, à l’image du Blackberry (pris de court par Djezzy), ou encore la Mobiconnect (pris de court par Nedjma).

Pour être en conformité avec la loi, Mobilis n’a qu’à rester avec les mêmes partenaires à plus forte raison que la commercialisation de la 3G ne signifie nullement la disparition de la 2G et la transition ne se fera que progressivement.

À souligner aussi que le déploiement de la 3G, en termes de couverture nationale, demandera du temps. Avec la 3G, l’enjeu est de taille et décidera de la future configuration du marché de la téléphonie mobile dont Mobilis ne peut en aucun cas être exclu ou sacrifié. Certains observateurs évoquent cette possibilité et pointent du doigt certaines dispositions du cahier des charges auxquelles seront soumis les opérateurs de la 3G. Son contenu, certes, n’est toujours pas rendu public mais, d’ores et déjà, l’on parle de certains articles qui constitueront un handicap s’ils viennent à se vérifier.

Il semblerait qu’il sera exigé aux opérateurs d’avoir une expérience à l’international. Il n’est un secret pour personne que le problème ne se pose pas pour les deux autres opérateurs et concerne seulement Mobilis. La question a été clairement posée à Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, qui a rassuré en affirmant : “cela ne constituera pas un handicap pour Mobilis.” Et d’argumenter : “l’opérateur dispose d’assez d’expérience dans le domaine de par des tests concluants depuis déjà bien des années. Ces mêmes tests ont été repris et une démonstration nous a été faite à l’occasion du Med-IT.”

Le salon a été, en effet, l’occasion pour Mobilis de se renseigner sur ses capacités en la matière et la démonstration effectuée avec son partenaire Huawei, lors du salon, a confirmé le choix du partenaire, même si Mobilis n’écarte pas la possibilité d’opter pour deux partenaires à la fois.

Source : Journal Liberté du 28/09/2011

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