jeudi 26 novembre 2009

Les salariés de Lacom accusent les actionnaires égyptiens de ne pas tenir ses engagements


L'imbroglio juridico-économique de la mise en faillite de l’opérateur privé de téléphonie fixe Lacom tourne au drame pour les salariés algériens de l'entreprise. Ces derniers n'ont pas perçu leurs salaires depuis le mois d'août. Désespérés, ils ont décidé d'écrire une lettre au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour lui demander d'intervenir personnellement afin de régler leur situation.

Datée du 23 novembre, elle sonne comme l'initiative de la dernière chance pour les salariés. « Nous sommes pris en otage », par la direction de l'entreprise, accusent-ils dans cette lettre. Cela fait deux ans que les salariés de Lacom, joint-venture entre Orascom Télécom et Telecom Egypt, sont suspendus à la décision de mise en faillite de l'entreprise ou d'un éventuel rachat. La liquidation a été prononcée pour la fin du mois et l'Inspection du travail a enjoint l'entreprise de payer avant cette date les arriérés de salaire.

Mais le 19 novembre dernier, « au lendemain de la rencontre de football Algérie-Egypte au Soudan, le liquidateur est informé, de la part du représentant d’Orascom TH, que celui-ci a décidé de ne pas verser les salaires des employés ni de participer au budget de liquidation (...). Le groupe aurait évoqué le saccage de ses structures en Algérie ainsi que le redressement fiscal (Djezzy) dont il a fait l’objet », écrivent les salariés dans leur lettre.

Ils concluent: « ainsi, le groupe égyptien a voulu tirer profit des derniers événements pour prendre en otage des employés, en refusant de leur verser leurs salaires et en freinant les négociations autour des indemnités de fin de relation de travail».

Source : Tout Sur l'Algérie au 26/11/2006

Aucun commentaire: