dimanche 15 novembre 2009

[Egypte-Algérie] Les Algériens lynchés au Caire : la lourde responsabilité de la FIFA

Au moins un Algérien a été tué et 52 autres blessés au Caire après le match de samedi soir, selon un premier bilan provisoire qui pourrait s’alourdir dans les prochaines heures. Comme il fallait s’y attendre les « garanties » données par l’Egypte à la FIFA avant le match étaient surtout destinées à calmer l’opinion publique algérienne et internationale scandalisée par l’agression, jeudi dernier, des joueurs de l’équipe nationale à la sortie de l’aéroport du Caire. Sur le terrain, après le match, les policiers égyptiens ont laissé faire leurs supporters déchaînés contre les Algériens, selon des témoignages de médias internationaux dont l’AFP.
Peut-on dans ce contexte parler d’un match qui s’est déroulé dans des conditions normales ? Assurément, la réponse est non. Les joueurs algériens ont joué après avoir subi un choc et pour certains des blessures importantes. En Egypte, le représentant de la FIFA, dans son rapport, a bien mentionné ces blessures et la violence de l’attaque contre le bus des Verts. Mais l’instance internationale de football, contrairement à ses habitudes, a préféré ne pas agir, se contentant d’un communiqué laconique demandant aux Egyptiens d’assurer la sécurité des Algériens.
En réalité, dans cette affaire, la FIFA donne l’étrange impression de vouloir favoriser l’Egypte au détriment de l’Algérie. Une attitude qui a une explication : l’Egypte a plus de poids que l’Algérie dans les instances de football africaines et arabes. En échange de cet appui, le président de la FIFA, Josph Blatter, candidat à sa propre succession en 2011, pourrait espérer un renvoi d’ascenseur égyptien.
Mais ces jeux de coulisses risquent d’avoir des conséquences graves. En Algérie, le traitement subi par les Verts et leurs supporters au Caire a été vécu comme un viol. Une violence qui pourrait ne pas rester impunie.





Aucun commentaire: