Les policiers affirment, par ailleurs, que les employés n’ont pas été touchés et personne n’a été blessé. Par ailleurs, nos interlocuteurs nous ont confié que durant cette “altercation”, deux policiers et une dizaine de jeunes émeutiers seront blessés. L’un d’entre eux, qui a requis l’anonymat, nous a révélé que “l’information concernant la destruction du siège de Djezzy, si l’Algérie perd, circulait depuis mercredi. C’est pour cela que le dispositif qui protège la bâtisse a été renforcé”. Mahdi, un jeune présent raconte : “Il était 19h30 quand des jeunes ont commencé à se rassembler devant Djezzy et tenté de défoncer les barrières qui finissent pas céder. Ensuite, ils ont pris d’assaut l’immeuble où ils ont tout dévalisé ; ce qu’ils n’ont pu prendre a été détruit et brûlé.” Il ajoute que “les forces de l’ordre présentes sur place nous ont frappés avec des matraques.”
Un autre émeutier recommande : “Nous appelons tous les Algériens abonnés chez Djezzy à détruire leurs puces.” La colère des jeunes présents sur place était grande au point que l’un d’entre eux nous a avoué : “ Ce que vous voyez aujourd’hui ce n’est rien, si on perd mercredi, ce sera cent fois pire.” Son ami a tenu à souligner que leur présence sur les lieux, “c’est par pure curiosité”, tout en témoignant sa colère face aux traitements auxquels avaient eu droit les Algériens. “Le problème n’est pas le fait de perdre un match de football, mais ce sont nos frères qui sont morts là-bas. Ils en ont tué 4 et c’étaient des étudiants partis assister à une rencontre de foot et supporter leur équipe nationale et la voir qualifiée, après tant d’années, au Mondial”. Et de poursuivre : “Je sais que casser des immeubles ou des magasins, c’est nul mais le plus triste c’est que cela ne va pas rendre la vie à nos frères morts”, regrette-t-il, les larmes aux yeux. Certains jeunes ont même refusé l’offre de Djezzy de payer le billet d’avion à 10 000 Algériens pour assister à la rencontre de mercredi à Khartoum. “Nous n’avons pas besoin de Djezzy, nous avons nos propres sponsors. De plus, nous préférons partir avec nos propres moyens que de recevoir le moindre centime de leur part”, explique un des émeutiers. Au même moment où l’immeuble de Djezzy était mis à sac, les jeunes faisaient des affaires en tentant de vendre leur butin.
Des présents nous relatent que “des micro-ordinateurs sont cédés à El-Qaria à 6 000 DA”. Un autre renchérit en assurant qu’on lui a proposé deux PC HP dernier cri à 20 000 DA. Les anecdotes n’en finissent pas. Un autre jeune nous assure avoir vu un “frère musulman” sortir avec un PC portable caché sous sa gandoura et donner rendez-vous à son ami lors de la prière du fadjr. Un autre renchérit que “même des enfants de riches étaient de la partie. Il y a ceux qui volent juste pour le plaisir.” Minuit et les jeunes ne décolèrent toujours pas. “Les jeunes se sont scindés en deux groupes. Le premier s’est attaqué au centre de réclamations à quelques mètres de l’immeuble saccagé où ils ont fait exploser un tuyau de gaz. Ce qui a créé un mouvement de panique chez les résidents de l’immeuble où sont les bureaux de l’opérateur. Quant à l’autre groupe, il est parti à la zone industrielle de Oued Smar où ils se sont introduit dans les ateliers où les puces sont fabriquées. Même scénario que celui de la direction ; tout a été détruit.”
Le calme ne sera revenu à Dar El-Beïda que tard dans la soirée.
Source : Journal Liberté au 17/11/2009
1 commentaire:
C'est de la stupidité pure et simple,ces bandes d'imbiciles n'ont pas touché des égyptiens en détruisant djezzy mes plutôt des algériens,sachez que 4000 employés algériens directs et 15000 employés indirects indirects serons touchés pourquoi tous cela tnahiwe elkhobza li dziri pas au égyptiens,vous dite que dakoume enif aala les ardjerien je regrette vous leurs causez plus de tort en les mettant au chomage les buisnes Man. Égyptiens sont rentrés chez eux ou tafrat fi dziri Hadi hia rajla hada houwa nif ki dar bladek,je n'excuse en aucun cas l'atitude des egyptiens je leurs cracherais a la figure a la première occasion mais pas en touchant des algériens
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