jeudi 26 novembre 2009

Il confirme l’intérêt de Vivendi et de privés algériens : Sawiris refuse de se séparer de Djezzy


Entre Naguib Sawaris et le gouvernement algérien, le divorce semble définitivement consommé. « Il y a un vrai changement en Algérie où les investisseurs étrangers ne sont plus bienvenus », a déclaré le PDG d’Orascom Telecom, dans un entretien au quotidien économique français La Tribune de jeudi.
Le magnat égyptien des télécoms répondait à une question sur l'avenir de sa filiale algérienne, Orascom Télécom Algérie (OTA) qui exploite la marque commerciale Djezzy, à laquelle le fisc algérien réclame 600 millions d'arriérés et de pénalités. « C’est dommage, car nous avons apporté de la technologie et des emplois », a-t-il ajouté.
Malgré ces difficultés M. Sawaris a indiqué que Djezzy n'était pas à vendre et que son groupe ne cherchait pas à quitter l'Algérie. Il a reconnu que le groupe français Vivendi a manifesté son intérêt par le passé pour acquérir Djezzy – une information révélée en exclusivité par TSA, mais démentie par Vivendi.
« Nous n’avons aucune intention de sortir du pays. Nous avions déjà subi une campagne médiatique féroce en 2003, nous avons survécu. Vivendi a déjà manifesté son intérêt par le passé, tout comme des hommes d’affaires algériens. Djezzy n’est pas à vendre», selon le PDG d’Orascom Telecom. « Nous sommes fiers de Djezzy, c’est une des plus belles success stories d’Orascom et de l’Algérie », a affirmé M. Sawiris.
En effet, malgré les difficultés auxquelles elle est confrontée, Djezzy reste une belle valeur : un chiffre d’affaires supérieur à 2 milliards de dollars, un bénéfice net de 580 millions de dollars en 2008 et une marge d’Ebidta supérieure à 65% pour des investissements annuels inférieurs à 200 millions de dollars, lui permettant de transférer à l’étranger la majorité de ses bénéfices sous forme de dividendes.
Selon l’agence de notation financière américaine S&P, les activités en Algérie fournissent 96,8% du flux de trésorerie de l'opérateur de téléphonie égyptien. C’est en partie ce qui expliquerait le refus de Naguib Sawiris de se séparer de sa filiale algérienne, malgré les difficultés.

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