vendredi 15 avril 2011

À l’image : 4G est (pour l’instant) du vent


Les opérateurs mobiles – et en particulier les grands noms du secteur – cherchent constamment à rendre leur réseau plus rapide et plus performant. Résultat : on vous rabâche les oreilles avec des termes comme HSDPA+, LTE ou WiMax. Mais tout cela reste fort abstrait, et totalement inadapté à un spot télévisé ou une brochure en boutique. Autant d’endroits où on préfère parler de 3G ou –logiquement – 3.5G et 3.75G.

Tout aussi logique est la transition vers le 4G, c’est-à-dire les réseaux et appareils mobiles de la quatrième génération. Très joli, mais quelle est la portée exacte de ce terme ? Qu’est-ce que cette nouvelle génération a à offrir ? Parfois, faut-il constater, étonnamment peu.

C’est un secret de polichinelle aux États-Unis où le 4G est déjà partout :de nombreux opérateurs ont décidé d’un jour à l’autre de revendiquer le « meilleur réseau 4G » sans avoir adopté la moindre nouveauté technologique en coulisse. Ce qui n’est pas très honnête, car contrairement à ce que vous pourriez peut-être croire, un terme comme « 4G »n’est pas que du langage marketing. Ainsi, l’ITU, un organe des Nations unies qui s’occupe des télécommunications, impose bel et bien une vitesse minimale pour les « véritables » connexions 4G. Et aucun des réseaux existants ne satisfait à cette norme.

Le zèle dont font preuve les opérateurs américains peut mener à des situations assez insolites, comme le révèle le graphique suivant de GigaOM. Vous y verrez clairement que le terme 4G ne dit rien sur la vitesse d’un réseau :

















D’ailleurs, les fameuses licences 4G qui seront vendues aux enchères après l’été dans notre pays ne satisfont pas non plus à la définition de l’ITU. En effet, les licences mises sur le marché belge seront largementbasées sur la technologie LTE utilisée par Verizon aux États-Unis. Le graphique ci-dessus donne une idée des vitesses envisageables.

Source : l'Echo au 15/04/2011

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