Le P-DG du groupe a placé la nouvelle année sous le signe du rattrapage du temps perdu, en plaidant pour la réhabilitation des diverses activités du groupe.
Les rumeurs vont bon train sur l’éventualité pour Algérie Télécom (AT) d’acquérir des parts dans le capital de l’opérateur téléphonique nigérien Sonitel. Mais comment peut-il en être question, alors que El-Hachemi Belhamdi, P-DG du groupe, a reconnu lui-même que les résultats réalisés pour 2011 sont “pour le moins inacceptables”. Dans son message de vœux adressé aux travailleurs à l’occasion du Nouvel An, M. Belhamdi a été très explicite en faisant le bilan d’une situation plutôt inquiétante. “Les résultats pour 2011 sont bien loin de nos ambitions initiales et des engagements pris lors de nos différents regroupements”, a-t-il déclaré, appelant l’ensemble du personnel à plus de persévérance. “L’année 2012 doit être, comme convenu, celle du haut et très haut débit. J’engage, à cet effet, le pôle Djaweb, à travers ses produits Anis, Easy et Fawri, à redoubler d’ardeur et à soutenir ses efforts de déploiement et d’amélioration continue de la qualité de service, tout en garantissant un fonctionnement de qualité des réseaux”, insistera
M. Belhamdi, soulignant la nécessité d’accorder une attention particulière aux nouvelles technologies MSAN, Wimax, Wifi, Evdo et FTTX. Serait-ce là l’annonce vers un retour à l’ancienne configuration où Djaweb ne constituait pas simplement un pôle, mais se présentait en tant que filiale à part entière ? Le scénario ne serait pas exclu, à plus forte raison que le dernier Conseil des ministres a plaidé pour le développement d’Internet haut débit et la démocratisation de son accès, à travers le dégagement d’une enveloppe financière de 80 milliards de dinars, mais aussi et surtout par le biais de la mise sur pied d’une commission nationale intersectorielle chargée de développer le haut débit. “Les priorités de cette année doivent être placées sous le signe du rattrapage et de la réhabilitation de nos diverses activités”, selon le premier responsable du groupe, et visent, entre autres, à redynamiser l’ensemble des fonctions dévolues à chacune des structures d’AT, qu’elles soient centrales, régionales ou locales. Il s’agit en substance de procéder au recouvrement des créances, au développement et au renforcement du marketing opérationnel avec une diversification des services offerts. Il est question aussi du renforcement de l’écoute et de l’accueil du client, de la satisfaction des besoins du client avec un démarchage, au besoin individualisé, notamment en direction des PME et PMI, de l’exploration de toutes les activités, surtout nouvelles, de la facturation de tous les services fournis et prestations assurées. En d’autres termes, M. Belhamdi trace une nouvelle feuille de route, qui s’inscrit dans la continuité de ce qui a été entrepris par ses prédécesseurs. C’est dire que les initiatives en elles-mêmes n’ont jamais fait défaut, mais le problème réside dans la manière de les mettre en pratique. Et la ressource humaine semble être au cœur du problème. Ce qui ne rend pas la tâche facile pour le staff dirigeant confronté, par ailleurs, à des défis plus urgents. Nos voisins, et avec très peu de moyens comparés à nos capacités, ont déjà une longueur d’avance, faisant preuve de plus de performance et plus de maturité, alors que nous en sommes encore à nous demander quelle version donner à l’opération Ousratic pour démocratiser l’accès à Internet et reporter le lancement de la 3G pour des raisons qui ne tiennent pas la route. En attendant, AT, dans un ultime sursaut, tente de sauver les meubles en minimisant les dépenses, en développant la formation et en privilégiant la reconversion et l’émergence de nouveaux métiers et activer ainsi la mise en œuvre et l’application efficace de toutes les procédures de gestion instaurées et lancées par l’entreprise.
Source : Quotidien Liberté au 02/01/2012
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