mardi 31 janvier 2012

La téléphonie mobile sauve la mise

Les trois opérateurs de la téléphonie mobile comptabilisent 32,7 millions d’abonnés. L’Algérie enregistre plus de 4 millions d’internautes.

Le marché national des télécommunications est en permanente croissance. En 2011, son chiffre d’affaires global a atteint 5,5 milliards de dollars, alors qu’il était de 4,7 milliards de dollars en 2010. Ce chiffre d’affaires englobe l’ensemble des opérateurs intervenant dans le secteur des TIC, à savoir la téléphonie mobile et fixe, ainsi que les fournisseurs d’accès à l’Internet (FAI). Cette croissance a été possible grâce, notamment, au développement de la téléphonie mobile et, dans une moindre mesure, de l’Internet. La téléphonie fixe reste le monopole de l’opérateur historique, Algérie Télécom, avec 3,07 millions d’abonnés et une télédensité de 9%.

La téléphonie mobile est partagée entre 3 opérateurs (Mobilis, Djezzy et Nedjma) avec 32,7 millions d’abonnés et une télédensité de 90,3%. Il y a 4,1 millions d’utilisateurs de l’Internet, 830 000 abonnés à l’ADSL pour 1,8 million d’accès.
Signalons l’existence de quelques sites marchands, mais pas de paiement en ligne. Selon des estimations, 10% des paiements se font par carte bancaire. De nombreuses PME n’utilisant pas les TIC sont davantage préoccupées par le fonctionnement quotidien de l’entreprise que par des transformations qui nécessitent un investissement important, qui apparaissent complexes et non génératrices de gains visibles et immédiats.

Le nombre d’internautes est en constante augmentation en Algérie, mais le contenu algérien sur le Net reste aussi faible qu’avant. Les établissements gouvernementaux sont quasiment absents de la Toile ou présents avec des sites sans mise à jour et du contenu statique sans intérêt pour l’internaute.

Le foisonnement possible de contenus partagés, même non régis par une quelconque régulation, laisse souvent présager un état de conscience collectif, utile au développement d’un environnement propice à une société de l’information. Le grand public ne se rue pas sur les contenus en ligne si le contexte institutionnel, infrastructurel et économique ne s’y prête pas. L’environnement technologique de l’Algérie ne peut se développer que si le grand public est consommateur. Sur le plan de la culture technologique, l’engouement collectif pour les nouvelles technologies de l’information est un des garants de l’éclosion de ces derniers dans le pays. Il ne semble pas parvenir encore à instaurer une réelle politique des TIC.

Il suffit de porter un regard sur les budgets insignifiants réservés aux TIC. Il est souvent fait confusion entre projets et e-algérie. Cette dernière, au lieu d’être partie intégrante du processus de pilotage du pays, et donc de sa stratégie globale, est souvent considérée comme un secteur à part, à développer presque indépendamment des autres secteurs.
Le pari est bien évidemment très loin d’être gagné si l’on ne se donne pas le temps d’asseoir la vision dont notre pays a besoin. Cette vision devrait être calculée, mesurée, objective et cohérente, planifiée, rétro-corrective, et surtout pas précipitée.

Source : Quotidien El Watan du 31/01/2012

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