mercredi 10 février 2010

Les importateurs Algériens en produits pharmaceutiques boycottent l’Egypte


Les répercussions des graves dérapages égyptiens à l’encontre de l’Algérie, qui a subie des mois durant les foudres d’insultes et de sacrilèges de la part d’une Egypte agissant avec une « agonie » d’une autre espèce et d’un autre âge, sont apparemment visibles et multiples. Après l’interdiction d'introduction par la douane algérienne de plus de 700 produits égyptiens sur le marché algérien, suivie de la fermeture des vannes du gaz par la partie algérienne qui approvisionnent l’Egypte, la réaction algérienne après les viles insultes et les blasphèmes outranciers de l’Egypte furent, on ne peut mieux dire, "fulgurantes".

  • En effet, les importateurs algériens en produits pharmaceutiques, dans un « geste de punition », ont procédé à l’annulation de tous les accords et autres conventions dans le cycle de l’industrie pharmaceutique les liant avec la partie égyptienne. Cela intervient après la fulgurante montée de la tension qu’ont connu les relations algéro-égyptiennes après les facheux événements du 14 novembre dernier au Caire et le geste inadmissible et impardonnable des égyptiens qui ont brûlé le drapeau national pour lequel se sont sacrifiés 1 million et demi de glorieux martyrs algériens.

  • Ainsi donc, les importateurs algériens ont rayé de leurs listes de marchandises importées pas moins de 28 produits de médicaments génériques fabriqués dans les laboratoires égyptiens, et les ont remplacé par d’autres produits succédanés qui sont produits localement où dans d’autres pays arabes.

  • Une source digne de foi au ministère de la santé algérien, en l'occurence un haut cadre, affirme que les services chargés d’enregistrements et de contrôle des médicaments à importer, n’ont reçu aucune demande d’importation de produits pharmaceutiques « made in Egypt » depuis les regrettables événements du Caire. Cela, après coup, ne confirme que nos informations selon lesquelles les importateurs algériens ont boycotté tous les produits provenant de l’Egypte, et ceci ne peut qu’être bénéfique pour le produit national qui se voit encourager à se promouvoir davantage, notamment en ce qui concerne le groupe Saidal.

  • Ainsi, la politique de la production nationale, « made in Bladi », se voit propulser davantage, surtout quant on sait que les produits pharmaceutiques locaux sont bien meilleurs et cela sur tous les plans que les productions égyptiennes et africaines, et cela d'après les témoignages et la reconnaissance même des grandes instances internationales, notamment de la part des laboratoires de grande envergure internationale et l’organisation mondiale de la santé à l’égard du produits local algérien en la matière.

  • Nos informations sont confirmées également par M. Belanbri, le président du syndicat national des pharmaciens privés, qui nous a affirmé que l’initiative de boycotter le produit égyptien en médicament générique aura un impact très positif sur la production national en la matière, comme il sera également le cas pour la réduction des factures d’importations des médicaments qui s’élèvent, ajoute notre interlocuteur, à plus de 1.8 milliards de dollars en 2008, et qui a frôlé l’année dernière les 2 milliards de dollars malgré les mesures urgentes entreprises par les autorités compétentes pour réduire un tant soit peu ces montants.

  • Pour les médicaments importés d’Egypte, Belanbri affirme « qu’ils peuvent aisément être remplacés par d’autres médicaments génériques produits en Jordanie, en Arabie Saoudite où même la Syrie et avec une meilleur qualité que celle d’Egypte, en attendant que le groupe Saidal s’améliore et se perfectionne pour pouvoir produire les médicaments génériques produits actuellement en Egypte».

  • Il ajoute également que la plupart des médicaments génériques produits en Egypte sont fabriqués par des laboratoires internationaux implantés en Egypte, ce qui amène les autorités algériennes à exiger et à mettre la pression sur ces organismes pour établir des branches de leurs compagnies en Algérie.

  • En tout état de cause, cette initiative des importateurs algériens n’est qu’une suite logique et une résultante plus que raisonnable envers une Egypte qui a franchie toutes les lignes rouges des éthiques et de la décence envers l’Algérie. Ce qui est important de signaler, c’est que ces importateurs qui ont décidé de boycotter tout produit égyptien, veillent à ce que le marché national ne soit pas affecter par ces mesures drastiques, et que cela n’aura pas de répercussions négatives sur les citoyens.

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