mercredi 17 février 2010

Après les déclarations du patron d’Orascom Telecom : Des options envisagées


L’option d’une ouverture du capital d’Orascom Telecom Algérie est envisageable par le groupe égyptien.


Les dernières déclarations du patron du groupe égyptien Orascom Telecom Holding sonnaient comme une fin d’une époque pour sa filiale algérienne OTA. Eventuellement, le groupe égyptien procéderait dans les tout prochains jours à un nouveau mode managérial. Depuis Barcelone (Espagne), où se tenait le Mobile World Congress, le plus important Salon annuel du marché de la téléphonie mobile, Naguib Sawiris a déclaré au Wall Street Journal : « Nous avons besoin de comprendre si nos investissements y sont encore les bienvenus ou pas. Le cas échéant, nous serons dans l’obligation d’envisager d’autres options. » M. Sawiris a laissé la parenthèse grande ouverte. Possiblement, l’option d’une ouverture de capital d’Orascom Telecom Algérie est envisageable par le groupe égyptien qui semble faire de minutieux calculs afin de décider sur le sort de sa filiale algérienne OTA.

Ce n’est pas une mince affaire, surtout lorsqu’on sait que la filiale algérienne d’Orascom Telecom a généré, selon certaines informations, des revenus de 1,8 milliard de dollars en 2007. Dans son interview accordée au Wall Street Journal, le patron de la compagnie égyptienne de téléphonie, Naguib Sawiris, a laissé entendre donc que d’autres options sont envisageables. Selon un expert très au fait du marché de la téléphonie en Algérie : « Deux options pointent à l’horizon. Il s’agit d’abord de l’ouverture du capital de la compagnie Orascom Telecom Algérie à hauteur de 51% afin de permettre une prise de participation. » C’est une option qui n’a pas été trop évoquée jusqu’ici. L’option du rachat de OTA par d’autres compagnies, voire même par certains groupes industriels, a été la plus privilégiée ces derniers mois. Bien qu’Orascom Telecom Holding a eu à démentir les informations selon lesquelles OTA aurait négocié avec Cevital afin de vendre sa filiale Djezzy.

Pour mémoire, le groupe Orascom avait indiqué dans un communiqué de presse diffusé récemment que « Djezzy n’est pas à vendre et qu’aucun contact n’existe avec Cevital ». Une seconde option est également mise sur la balance des choix de la compagnie. « Il s’agit d’une cession de ses actifs. C’est une solution extrême qui pourrait intervenir si aucune des autres options ne s’avère possible en fin de compte », dira le même expert qui, « pour des raisons professionnelles », dit-il, préfère s’exprimer sous le couvert de l’anonymat. Notre interlocuteur estime que le retrait de la compagnie OTA et de sa marque Djezzy serait un scénario-catastrophe à exclure. Car, « sur le plan socioéconomique, ce serait un haut risque ». Pour ainsi dire, si décision il y a, ce serait soit l’ouverture du capital soit une cession au profit d’un repreneur. Le responsable de la communication au niveau d’Orascom Telecom Algérie, Hamid Grin, joint par téléphone, a déclaré qu’« il n’y a aucun commentaire » à faire à propos des dernières déclarations du patron du groupe Orascom. « Nous n’avons pas à commenter les propos de nos responsables », laissa-t-il entendre, préférant ne pas s’exprimer également au sujet des options d’ouverture de capital et de cession.

Pour mémoire, Orascom Telecom Algérie a été destinataire d’une notification de redressement fiscal de près de 600 millions de dollars. Le redressement en question concerne l’exercice 2005, 2006, 2007. Le groupe égyptien a indiqué qu’il avait « payé 20% (environ 120 millions de dollars) de la facture représentant le redressement fiscal afin de pouvoir faire un recours » auprès de l’administration fiscale algérienne.


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