Orascom Telecom Holding (OTH) a dévoilé, mercredi 10 août après la clôture des marchés financiers, ses résultats financiers pour le premier semestre de l’année 2011. Djezzy, sa filiale algérienne, qui évolue dans un contexte difficile (interdiction d’opérations de commerce extérieur, pressions fiscales et réglementaires…) continue de bien résister. Hormis les investissements qui sont en baisse (ils s’établissent à 15 millions de dollars contre 45 millions à la même période de 2010) et les parts de marché qui reculent légèrement (-1 %, à 58, 1% contre 59,1 % au premier semestre 2010), tous les indicateurs sont au vert.
Durant les six premiers mois de l’année 2010, l’opérateur a en effet réalisé un chiffre d’affaires de 916,04 millions de dollars, en hausse de 7,9 % par rapport aux six premiers mois de 2010. L’Ebitda a bondi de 14,3 %, à 543,23 millions de dollars. Et la marge d’Ebitda a progressé de 3,3 % pour s’établir à 59,3 %. Le nombre d’abonnés ressort à 15,96 millions, en hausse de 5,4 % par rapport à la même période de l’année 2010. Et l’Arpu (dépense mensuelle moyenne par abonné) s’établit à 9,9 dollars, en hausse de 4,2 %.
L’amélioration de la marge d’Ebitda est due à une politique de resserrement des coûts, explique la direction dans un commentaire qui accompagne les résultats. « Cependant, nous ne pensons pas que c'est une situation durable dans le moyen terme et nous entendons faire tout notre possible pour trouver une solution équilibrée, acceptable pour toutes les parties prenantes », commente le nouveau PDG d’OTH, Ahmed Abou Doma. Il fait allusion à la situation d’OTA. Officiellement, le gouvernement algérien veut toujours racheter la totalité de l’opérateur. Mais l’opération n’avance pas. Initialement, l’évaluation de Djezzy, confiée à un cabinet d’avocats français, devait se terminer à la fin juin. Mais ce délai a été repoussé à une date non déterminée.
En attendant, la situation ne s’améliore pas sur le plan réglementaire pour Djezzy. Dans son commentaire, la direction d’OTH affirme avoir fait face à plusieurs « défis » durant le premier semestre 2011. Elle cite par exemple la Banque d’Algérie qui empêche toujours l’opérateur d’importer des équipements nécessaires à l’entretien et à l’expansion des capacités du réseau. « Ce facteur continue d’exercer une pression significative sur le réseau, notamment en termes de qualité, de capacité et d’expansion », souligne l’opérateur. « Ce facteur a également porté un préjudice aux accords internationaux de roaming et (pour) le lancement de nouveaux produits qui exigent de nouvelles plateformes technologiques », ajoute le document.
L’annonce de ces bonnes performances financières n’est pas une bonne nouvelle pour les autorités algériennes. Le gouvernement aura beaucoup de mal à justifier une faible valorisation de l’opérateur. De même que ces résultats pourraient peser en faveur d’Orascom Telecom dans le cas d’un processus d’arbitrage international.
Source : Tout Sur l'Algérie au 10/08/2011
Source : Tout Sur l'Algérie au 10/08/2011
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire