jeudi 18 août 2011

belhamdi est le 7e patron du groupe depuis 2002 Algérie Télécom : la valse des P-DG

La 3G qui va être lancée prochainement, le rapprochement des ISP d’Algérie Télécom et bien d’autres dossiers liés au devenir du groupe seraient à l’origine de ce changement.

El-Hachemi Belhamdi est installé depuis hier dans son nouveau poste en tant que P-DG à la tête d’Algérie Télécom (AT) remplaçant M’hamed Dabouz qui était lui DG du groupe. Ainsi Belhamdi revient dans sa famille originelle, en l’occurrence celle des télécoms, par la grande porte après son éviction, en décembre 2007, de son poste de P-DG d’ATM Mobilis.

Officiellement, il s’agissait d’une mise en retraite à propos de laquelle personne n’était dupe et le retour également s’explique par des enjeux de taille.

La compétence de Belhamdi n’est pas mise en cause loin de là. Du poste d’ingénieur au sein du Centre d’études techniques des télécommunications, Belhamdi est passé au Centre national de contrôle et de réception des installations de commutation et d’accéder ensuite au poste de chef de bureau pour évoluer encore de sous-directeur à celui de directeur général à l’administration centrale avant d’être propulsé le plus logiquement du monde à la tête de Mobilis.

Des promotions bien méritées qui lui valent en 2005 une reconnaissance valorisante de la part du Club d’Excellence Management qui le désigne le meilleur manager de l’année en sa qualité de P-DG d’AT Mobilis.
Comment peut-il en être autrement alors qu’il venait de réaliser une performance des plus impressionnantes en redressant la barre de Mobilis et en un laps de temps réduire et faire passer son parc d’abonnés de 1 à 5 millions mais pas seulement. On lui reconnaît aussi d’avoir bouleversé le marketing de cette firme sclérosée par de longues années de gestion bureaucratique et d’avoir été le premier opérateur de téléphonie mobile à s’essayer dans les services de 3G (UTMS, GPRS).

Mais la compétence à elle seule, dans un pays comme l’Algérie, suffit pour justifier une nomination ? Certes non, ou alors Belhamdi serait resté bien plus longtemps dans son poste ou aurait eu une promotion. Celle-ci a fini, en définitive, par se réaliser et Belhamdi aurait fini par se laisser convaincre car de sources fiables assurent que ce dernier aurait refusé préalablement ce même poste que Moussa Benhamadi a accepté en 2008.

La tâche de Belhamdi ne sera pas aisée à plus forte raison que sa venue autant que le départ de M’hamed Dabouz sont liés à des enjeux stratégiques dans le secteur des télécoms en général et sur le devenir du Groupe AT en particulier. Nos sources nous ont assuré que la goutte qui a fait déborder le vase pour juste le départ de Dabouz est liée à la volonté du ministre de rapprocher les ISP (Internet Provider) d’Algérie Télécom. Dabouz aurait affiché clairement sa désapprobation. Ces mêmes sources nous expliquent aussi que la venue de Belhamdi serait liée, entre autres, au projet de lancement de la 3G et le choix du futur partenaire technologique dont l’identité commence déjà à circuler. Ce qui, selon notre source, ne serait pas étranger, non plus, à une autre nomination passée inaperçue.

Il s’agit de M. Ouhadj, actuellement conseiller au niveau du MPTIC, en guise de nouveau membre du conseil d’administration d’AT (il remplace Ghomri en fin de mandat). Ce n’est pas, d’ailleurs le seul changement puisque l’on assiste aussi à une permutation entre Henni et Benmihoub puisque ce dernier de Mobilis rejoint le CA d’AT.
Reste à savoir qui prendra les rênes en tant que président de CA de Mobilis assuré jusque-là par Dabouz. Belhamdi ne pourrait pas cumuler deux fonctions puisqu’il sera président du CA d’AT et restera président de l’AG de Mobilis. Deux hypothèses s’avancent alors avec la plus logique qui dirait que l’élu serait Mehmel, actuel DG de Mobilis, mais il ne serait pas écarté, non plus, que cela puisse tomber sur un autre membre du CA de l’opérateur.


Source : Journal Liberté du 18/08/2011

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