dimanche 13 juin 2010

Orascom nie avoir proposé l’achat du droit de préemption de l’Algérie sur Djezzy


20% de la valeur de la vente de Djezzy à n’importe quel acheteur. C’est, selon la rumeur, l’offre faite par le groupe Sawiris pour que l’Algérie s’abstienne d’exercer son droit de préemption. Orascom dément officiellement et s’impatiente des « retards » de l’Algérie à engager la négociation.

Orascom Telecom Holding offre d'acheter à l'Algérie son "droit de préemption" sur sa filiale algérienne, Orascom Telecom Algérie (Djezzy). La rumeur, surprenante, a fortement couru, sur le marché égyptien. Elle semble avoir pris pour source les affirmations au site « EGYNews.net » de Wael Anba, président du Conseil d’administration d’une société de gestion de portefeuilles financiers. Selon Wael Anba un recours à l'arbitrage international sera inéluctable en cas de blocage des négociations. Pour lui, Orascom ne cèdera pas Djezzy à un prix bas en raison du droit de préemption. Wael Anba a fait état également "d'informations" selon lesquelles aquelle Orascom Telecom aurait proposé à l'Algérie 20% de la valeur de la vente de Djezzy "quel qu'en soit l'acquéreur". Ces 20% seraient de fait le prix d’une cession du droit de préemption de l'Etat Algérien. Le groupe égyptien a du faire intervenir sa porte-parole, Manal Abdelhamid, pour démentir "l'information". La porte-parole d'OTH a ainsi déclaré à la presse que le groupe n'a pas demandé à l'Etat algérien de renoncer à son droit de préemption en contrepartie d'un arrangement financier. Ce qui se dit à ce sujet, a indiqué Manal Abdelhamid, « est faux ». Elle a précisé que les négociations entre Orascom Telecom Holding et le gouvernement algérien n'avaient pas encore commencée. Les deux parties ont fait des échanges de courrier qui constituaient, aux yeux du gouvernement algérien, un préalable au début des négociations. Dans les faits, les deux parties doivent désigner leurs représentants à des pourparlers dont l'objet principal est la détermination du prix de Djezzy. Mais la négociation proprement dite n'a pas encore débutée.

Orascom attend Alger qui n’est pas pressé

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi, avait souligné qu'un groupe d'experts algériens prenait en charge le dossier Djezzy-Ota sous la supervision directe du Premier ministre Ahmed Ouyahia. Le minsitre algérien avait surtout indiqué que les autorités algériennes ne se donnaient pas une limite de temps dans la gestion du dossier. La porte-parole d'Orascom Telecom Holding a déclaré que son groupe était toujours en attente d'une réponse du gouvernement algérien pour commencer les discussions sur la vente de Djezzy. Manal Abdelhamid a dit ne pas connaître les raisons du "retard" pris par la partie algérienne à engager les négociations. Le pdg du groupe, Khaled Bichari avait indiqué auparavant qu'Orascom Telecom avait transmis au gouvernement algérien les noms des membres de l'équipe en charge des négociations. Par contre, avait-il ajouté, le gouvernement algérien n'a pas transmis la liste de ses négociateurs, ni fixé un rendez-vous pour le début des négociations. Ces rumeurs sur un éventuel achat du droit de préemption interviennent sur fond de déclarations pessimistes de la part d'experts égyptiens sur la possibilité d'une entente entre le gouvernement algérien et Orascom Telecom sur l'estimation de la valeur de Djezzy.

Source : Maghreb Emergent au 13/06/2010

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