mardi 1 juin 2010

Les négociations entre Alger et OTH sur l’achat de Djezzy commencent


Après des échanges formels de courrier entre Orascom Télécom et le gouvernement algérien, les négociations peuvent commencer. Avec un enjeu : déterminer le coût de Djezzy


Orascom Télécom Holding a reçu un courrier du gouvernement algérien l’informant de sa disponibilité à entamer des négociations pour le rachat de sa filiale algérienne « Djezzy ». C’est la porte-parole du groupe égyptien, Manal Abdelhamid, qui l’a annoncé mardi 1er juin 2010. Selon elle, le gouvernement algérien a indiqué qu’il allait désigner des représentants pour entamer des négociations avec les représentants d’Orascom Télécom. La réponse du gouvernement intervient après l’engagement formel, signifié le 26 mai dernier par courrier, d’Orascom Télécom en vue d’entrer dans des négociations pour la cession de Djezzy. Cet engagement clair était une exigence du gouvernement algérien qui avait réagit avec vigueur aux nouvelles sur des pourparlers en vue d’une cession des actifs d’Orascom Télécom dont Djezzy à l’opérateur sud africain MTN. Le gouvernement algérien avait fait valoir son droit de préemption et indiqué que toute transaction serait nulle et non avenue.

Définir la « bonne valeur » de l’actif


Alger a signifié clairement qu’une telle opération se traduirait par un retrait pur et simple de la licence attribuée à Orascom Télécom Algérie. Ces déclarations publiques algériennes ont eu un effet dissuasif et ont impacté négativement sur la cotation d’Orascom Télécom en Bourse. En définitive, le groupe de Sawiris a pris acte du fait qu’une vente de Djezzy à un opérateur étranger contre la volonté du gouvernement algérien était difficile à mener. L’opposition du gouvernement algérien n’a cependant pas mis fin aux tractations entre Orascom Télécom Holding et MTN pour l’achat des actifs des actifs de l’opérateur égyptien en Afrique sub-saharienne et en Tunisie (Tunisiana). Ces échanges de courrier entre le gouvernement algérien et Orascom Télécom Holding correspondent à la procédure telle que décrite par le ministre algérien des finances, M.Karim Djoudi. « Chaque partie aura à prendre un conseiller pour pouvoir évaluer la valeur nominale de la société. A partir de ce moment-là, il y aura des débats pour définir la bonne valeur qui fera l'objet de la transaction et la production des documents qui vont contractualiser la relation entre les deux parties ». Le prix de Djezzy va être l’enjeu de ces négociations. Pour l’expert financier international Omar Berkouk, ce prix sera déterminé par l’état des « rapports de force diplomatique, médiatique et juridique (arbitrage) ». Ce rapport de force global est favorable à l’Etat algérien qui est parvenu à s’imposer comme acheteur unique.

Source : Maghreb Emergent au 01/06/2010

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