samedi 12 juin 2010

Malgré les embûches, la délégation algérienne entre à Gaza


La caravane algérienne d’aide aux palestiniens est parvenu à franchir le passage de Rafah après moult procédures complexes et quelques embûches qui l’ont en empêchée durant 24 heures. Une surprenante mesure qui, selon les autorités émanait d’instances sécuritaires supérieures, n’a pas avalisé l’entrée à Gaza de 3 membres de la délégation algérienne, un ex parlementaire à la retraite, un cadre dans une société pétrolière et un professeur d’université. Ce qui n’a fait qu’attiser la colère des autres membres de la caravane qui estime que cette interdiction n’est qu’une diversion pour décourager l’action algérienne.

  • Une réunion extraordinaire des membres a débouché sur la conduite à tenir, soit d’être patient vis-à-vis des mesures d’obstruction de la partie égyptienne et le refus de passer en terre palestinienne sans la totalité des accompagnateurs de l’aide. Cette situation a duré deux longues heures avant que l’aval ne soit donné pour tous.
  • La décision des autorités égyptienne d’autoriser seulement Belkaid, le représentant de Hamas, Belkacem Kouadri, membre du parlement et Djellad Mohamed, de passer à Gaza, a été signifiée au syndicat des médecins égyptien, ce qui a créé une grande confusion au sein du groupe d’aide. Des voix révoltées se sont élevées afin de prendre position sur la conduite à tenir pour contrecarrer cette étrange mesure.
  • La délégation épuisée par le voyage s’est retirée dans un hôtel minable d’El-Arich pour se concerter sur les étapes suivantes. Beaucoup étaient pour un sit-in devant Rafah ou n’importe quel autre point de passage jusqu’à ce qu’on leur permette d’acheminer ce pourquoi ils sont venus, au peuple de Gaza. Quelques autres au fait du comportement des autorités égyptiennes ont appelé au calme et à la diplomatie en attendant. Malgré les divergences, tous se sont enfin accordés pour mettre les autorités égyptiennes devant le fait accompli en se dirigeant au matin, vers le passage de Rafah, quelque soient les circonstances.
  • Hier matin, laissant la caravane d’aide à El-Arich, la délégation s’est dirigée vers Rafah qui après une demi-heure s’est transformé en arène politique soutenue par près de 100 personnes du mouvement Kifaya et du comité populaire de soutien à Gaza, menées par Hamdi Kendil. L’assistance en colère a scandé des slogans hostiles au régime égyptien lui faisant porter la responsabilité du siège de Gaza par sa connivence avec les sionistes. La délégation algérienne a tenté du mieux qu’elle a pu de rester en dehors de ces manifestations et de se concentrer sur son objectif : acheminer l’aide humanitaire aux palestiniens, malgré les propositions d’organiser des manifestations communes.
  • La presse était présente en force et peut rapporter que les algériens très bien organisés ont travaillé en silence, avec maitrise dans le jeu du chat et de la souris des autorités égyptiennes pour saper la volonté de la délégation qui a du passer par des dizaines de points de contrôle. Les algériens ont été suivis dans le moindre de leur mouvement ou déplacement au point où ils se demandent si la sûreté égyptienne a peur d’eux ou pour eux ?
  • La caravane a été minutieusement fouillée, les marchandises déchargées avant d’être rechargés dans des camions palestiniens, les membres ont subi un interrogatoire serré sur tout ce qu’ils transportaient, surtout leur pécule. Les membres ont du attendre avant que leurs passeports soient visés alors que de l’autre côté les palestiniens patientaient et ne cessaient d’appeler leurs contacts dans la caravane.

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