mardi 27 décembre 2011

Puces pour smartphones : NTT DoCoMo à la tête d’une joint venture associant Samsung

L’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre. NTT DoCoMo, l’opérateur historique et accessoirement le numéro un au Japon, a déclaré qu’une joint venture serait créée en mars 2012 avec d’autres sociétés japonaises, plus Samsung. Son objectif : proposer une alternative à l’omnipotent Qualcomm dans le domaine des puces intégrant des modems 4G LTE (puis LTE Advanced).

NTT DoCoMo peaufine les derniers détails qui accoucheront d’une joint venture ô combien stratégique dans le domaine des puces embarquées dans les smartphones de prochaines générations. Sont assis à la table des négociations : Fujitsu, NEC, Fujitsu Semiconductor, la branche mobile de Panasonic et le coréen Samsung.

Le modem 4G directement dans le SoC

Si les CPU à licences ARM sont les pierres angulaires des smartphones de dernière génération, la 4G LTE est l’élément qui fera opter pour tel ou tel SoC (System on a Chip) dans un futur proche. Qualcomm l’a compris et propose déjà des modems radio directement gravés dans ses SoCs SnapDragon aux côtés des CPU et autres processeurs graphiques. L’enjeu est majeur à plus d’un titre : gagner de la place sur les cartes mères des smartphones. Les constructeurs opteront alors plus aisément pour ce genre de puce et réduiront les coûts de développement et de fabrication pour la société qui les propose.

L’opérateur japonais propose déjà une offre LTE sous la marque « Xi ». Mais les actuels smartphones embarquent une puce modem (supportant la 4G LTE) distincte. La joint venture vise le tout intégré (modem dans le SoC). Elle pourra s’appuyer sur l’expérience de Samsung avec ses Exynos. La société du pays des matins calmes a l’Exynos 5250 (un double cœur à architecture Cortex-A15) cadencé à 2 GHz en préparation.

Les sociétés japonaises décidées à en découdre avec Qualcomm

Si la joint venture prendra son envol en mars 2012, NTT DoCoMo va préparer le terrain en créant une nouvelle société début janvier. Elle se nommera Communication Platform Planning, sera dotée de 450 millions de yens (4,4 millions d’euros), et aura à sa tête l’actuel CTO (Chief Technical Officer) de NTT, Mitsunobu Komori. La nouvelle entité qui verra le jour en mars sera “fabless”, c’est-à-dire qu’elle sous-traitera la production des puces à un fondeur (comme le taïwanais TSMC).

Les fabricants de smartphones japonais ont décidé de sortir des modèles au delà de l’archipel et ils s’en donnent les moyens. Panasonic a ainsi clairement annoncé ses ambitions et présentera un smartphone destiné au marché mondial au prochain CES de Las Vegas.

L’intégration du modem radio : un incontournable

Mais Qualcomm et cette joint venture seront bientôt rejoints par les autres acteurs dans le domaine des SoCs à architecture ARM intégrant le modem 4G. Ainsi, en mai 2011, Nvidia a fait l’acquisition d’Icera, une société spécialisée dans les modems 3G et 4G. Une acquisition qui se traduira en 2012 par le SoC Grey. Un super héros auprès des fans de comics américains (Jean Grey est une des X-Men) et dans la lignée des noms de SoCs Nvidia, mais pas seulement. Car ce super héros intègrera une architecture Cortex-A15 et un modem.

ST-Ericsson a également intégré son modem Thor dans son SoC Nova avec le NovaThor (il équipera les prochaines générations de Windows Phones Nokia) et devrait lui associer prochainement la 4G LTE. Quant à Intel, grâce à l’acquisition d’Infineon Wireless Solutions, sa deuxième génération de SoC Atom à architecture Medfield pourrait intégrer la partie modem (mais pas avant fin 2013, voire 2014). Reste Texas Instrument qui pourrait également se fendre d’un partenariat tôt ou tard pour assurer un avenir à ses SoCs OMAP.

Source : silicon.fr au 27/12/2011

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DoCoMo : vers un nouveau fondeur fabless mobile en 2012


Fidèles à leur stratégie habituelle de concentration de leurs ressources, plusieurs groupes japonais, épaulés par Samsung, se préparent à créer un nouveau fondeur fabless début 2012 dans le secteur des composants mobiles.

Les grands groupes japonais sont coutumiers du rassemblement de leurs forces pour former des coentreprises dans un secteur particulier et immédiatement dotées d'une présence significative sur leur marché.

Cette fois, c'est du côté de la conception de composants mobiles que l'opérateur NTT DoCoMo mais aussi quatre sociétés nippones ( Fujitsu, Fujitsu Semiconductor, NEC, Panasonic Mobile Communications ), auxquelles il faut ajouter le coréen Samsung, annonce la constitution début 2012 d'un nouveau fondeur fabless.

Ce nouveal acteur, qui devrait être officialisé d'ici la fin du premier trimestre 2012, compte développer de nouvelles plates-formes matérielles mobiles associées à des modems exploitant les dernières technologies réseau comme LTE ( Long Term Evolution ) et LTE-Advanced, qui permettra un débit maximal théorique de 1 Gbps, avec une ambition de distribution internationale de ses produits.

Dans le cadre de cet accord, NTT DoCoMo annonce qu'il investira 450 millions de yens ( environ 5,8 millions de dollars ) pour bâtir le cadre de la future coentreprise, qui portera le nom de Communication Platform Planning et sera dirigée par Mitsunobu Komori, actuel directeur technique de DoCoMo.


Arrivée sur un marché déjà bien occupé mais soutien de Samsung
Avec l'essor des smartphones, des tablettes tactiles mais aussi des opportunités d'autres appareils mobiles ou nomades en train d'émerger, le secteur de la conception fabless de plates-formes matérielles mobiles s'avère particulièrement intéressant.

Mais les fondeurs fabless sont déjà nombreux sur ce marché, qu'ils conçoivent des plates-formes complètes ou ses éléments discrets ( processeur d'applications, modem, processeur graphique... ), qu'il s'agisse de Qualcomm, Texas Instruments, Nvidia, ST-Ericsson...Le soutien de Samsung, acteur majeur dans ce domaine, sera donc déterminant dans ce projet.

Cette initiative peut aussi être un moyen d'essayer de contourner les droits de licence élevés réclamés par certains fondeurs, des acteurs comme Samsung ayant développé leurs propres solutions ( notamment LTE ) justement pour éviter de payer de lourdes royalties en utilisant des plates-formes d'autres sociétés.

Source : Génération Nouvelles technologies au 27/12/2011

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