jeudi 22 décembre 2011

[FRANCE] Le brouillage de la TNT par la 4G embête les autorités

Le brouillage de la TNT par l'utilisation des fréquences allouées à la 4G se confirme. Ainsi, dans le rapport final de l'expérimentation qui a eu lieu à Laval entre septembre et novembre dernier, il est expliqué que « l'émission d'un signal LTE dans la bande issue du dividende numérique depuis les sites des opérateurs mobiles génère sur la ville de Laval un nombre de perturbations de la réception TNT plus important que prévu ». Tous les canaux TNT et ainsi « tout le territoire national sont potentiellement concernés », reconnaissent les rédacteurs de ce document, des ingénieurs de TdF, Orange, SFR et Bouygues Telecom. Et, « chacun des blocs LTE perturbe à un niveau comparable la réception de la TNT ». Plus grave, « alors que l'expérimentation a duré un mois et demi, et malgré l'importance des moyens mis en oeuvre (trois équipes d'intervention avec une cinquantaine de filtres et de réjecteurs), il n'a pas été possible d'allumer les huit sites LTE simultanément, ni de venir à bout des interférences générées », notent les auteurs du rapport, que « Les Echos » se sont procuré.

Bref, l'expérimentation prouve que le développement de la 4G en France « nécessitera des mises à niveau des installations de réception TNT plus nombreuses et plus complexes qu'attendu lors des premières études. Cela induira des délais et des coûts supplémentaires sur lesquels subsistent de larges incertitudes ».

Les problèmes relevés peuvent toutefois trouver une solution. Les perturbations peuvent être supprimées par l'ajout d'un filtre qu'il faut installer en amont de l'amplificateur de la TNT. Cependant, dans les maisons individuelles, la pose de ce filtre « nécessite d'accéder à l'antenne. Cette opération est potentiellement longue et laborieuse (amplificateur peu accessible) : elle doit être effectuée par un antenniste professionnel », note le rapport.

Le patron d'un opérateur mobile tient à minimiser ces brouillages. « C'est classique dans le mobile, dit-il. Moyennant quelques aménagements, c'est un problème technique que nous saurons gérer ». D'autres sont nettement plus critiques et considèrent que l'Etat doit vendre aux opérateurs des fréquences « en état de marche ».

Source : Les Échos au 22/12/2011

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