mercredi 28 décembre 2011

Vous ne verrez pas de réseaux rapides en 2012

Si vous rêvez régulièrement d’effectuer des achats en ligne, de téléchargez de gros fichiers numériques en un clin d’œil, de ne plus avoir à supporter la redondance des coupures de votre « vieille » connexion ADSL, de profitez des multiples avantages qu’offre le streaming vidéo en absence de saturation. Bref, si vous n’aimez rien tant que le haut débit mobile, prenez votre mal en patience. Aucun de ces problèmes ne trouvera de solutions en 2012 en Algérie. L’ampleur du « statu quo numérique » est redoutable. Elle laisse à craindre que cette nouvelle année « buggera » encore sur l’absence d’un plan d’aménagement numérique du secteur de la téléinformatique. Quelle ne saura toujours pas articuler investissements publics et ressources humaines. Qu’elle échouera, encore, à développer tous les potentiels dans les technologies de l’information et de la communication.

La gouvernance algérienne des TIC va s’employer alors en 2012, comme durant les dix années précédentes, à multiplier les « grands salons professionnels » et les séminaires de recherche et conseil. Il faudra sans doute attendre bien plus longtemps pour qu’apparaissent les premières prémices d’une économie numérique domestique. L’introduction des TIC en Algérie a, pourtant, transformé les façons de faire dans de nombreux secteurs d’activités, notamment dans le domaine de la téléphonie mobile. Le nombre d’abonnés mobiles domine largement le parc des terminaux filaires, malgré l’ADSL. De nouvelles formes d’organisations distribuées émergent, avec des équipes de travail autonomes. Le meilleur exemple en est la presse nationale. Des centaines de personnes d’horizons différents, séparés dans le temps et l’espace, collaborent conjointement pour informer l’opinion publique, parfois en temps réel. Mais, ces transformations ont laissé beaucoup d’utilisateurs au bord de la route. Hors connexion. Que faut-il alors faire pour que les TIC changent réellement la vie des algériens en 2012 et au-delà ? Beaucoup de personnes, parmi nous qui rêvons de réseaux plus rapides, se posent cette question chaque fin d’année. Les responsables répondent d’une manière routinière et démagogique : il faut plus d’argent et de temps. Pourquoi ? Pour terminer les travaux de canalisations de la fibre optique et ceux de la mise à niveau des réseaux de télécommunications déjà existants. Du temps et de l’argent aussi pour former de la ressource humaine qualifiée pour réussir le déploiement des technologies hybrides. Un air connu. Ce qu’il faut vraiment pour accéder aux réseaux rapides du haut débit mobile ? De la bonne gouvernance sectorielle. Bonne Année 2011

Source : Maghreb Émergent au 28/12/2011

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