mardi 19 juillet 2011

[France] Le satellite devient enfin une alternative au haut-débit

ancé en décembre 2010, opérationnel depuis le 31 mai 2011, le satellite Ka-Sat d’Eutelsat arrose 100 % du territoire français en haut débit. Tooway, le service d’accès à internet proposé par l’opérateur de satellites, est désormais disponible à des débits de 10 Mbit/s en liaison descendante et de 4 Mbit/s en liaison montante. Jusqu’alors, ils n’atteignaient respectivement que 3,6 Mbit/s et 512 kbit/s.

Le satellite devient ainsi un véritable complément aux technologies de haut débit, voire de très haut débit : Wimax, xDSL, fibre optique et 4G/LTE. Selon l’Arcep, le gendarme des télécoms français, 450 000 foyers n’auraient pas d’accès à internet. Près de 1 million seraient connectés à un débit inférieur à 2 Mbit/s.

Des premiers tests auprès de professionnels et de particuliers

Pour valider son offre commerciale et technique, Eutelsat, en coopération avec l’Association nationale des élus de la montagne (Anem) et de l’Assemblée des départements de France (ADF) équipera 81 foyers et professionnels présents dans des zones blanches. Ces tests auront lieu au cours du mois de septembre. Douze départements et collectivités participeront à ce programme :

Dans ce cadre, l’offre Tooway sera identique, que les utilisateurs soient des particuliers ou des professionnels. Eutelsat confirme toutefois qu’il lancera des offres professionnelles d’ici à la fin de l’année, via un terminal dédié. Leurs débits atteindront 50 Mbit/s en réception et 20 Mbit/s en émission. Des offres à débits symétriques seront également disponibles.

Le très-haut-débit par satellite écarté du grand emprunt ?

Megasat sera le satellite de prochaine génération, arrosant l’Hexagone en très haut débit. Le coût de ce projet serait équivalent à celui de Ka-Sat, soit près de 350 millions d’euros. « Un effort de l’exécutif, du législatif et des élus est nécessaire pour qu’un tel chantier soit économiquement équilibré », souligne Michel de Rosen, directeur général d’Eutelsat.
Or, les pouvoirs publics manifestent aujourd’hui peu d’intérêt pour cette alternative dans le haut ou le très-haut-débit. Autrement dit, la solution satellitaire a peu de chance de bénéficier du financement du grand emprunt, dans le cadre de l’aménagement numérique du territoire.

Source : I am a Bridge (Hugues Rey Blog) au 19/07/2011

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