mercredi 29 juin 2011

Mme Zohra Derdouri, Présidente de l’ARPT : “Nous avons les moyens d’identifier les délinquants électroniques”

C’est un message fort contenu dans son discours d’hier, à l’ouverture de la 2e édition du séminaire international sur la certification électronique, au Cercle national de l’armée, à Béni Messous.

Mme Derdouri est directement entrée dans le vif du sujet en annonçant une nouvelle politique visant la protection des biens et des personnes, la lutte contre la cybercriminalité et l’identification électronique. La présidente de l’ARPT reste réaliste par rapport aux risques que représente la cybercriminalité car, pour elle, rien ne peut garantir une protection irréprochable. “Comme nous l’avons expliqué dans notre présentation, il y a des précautions à prendre, des habitudes à mettre en place”, dit-elle. Concernant l’identification, elle explique : “L’identité électronique est l’adresse IP. En parlant de menace, j’ai évoqué tout à l’heure la traçabilité. Car les gens s’imaginent que nous ne sommes pas capables de repérer celui qui fait une transaction sur Internet. En réalité, il existe une possibilité d’établir une traçabilité et de reconnaître l’identité de l’utilisateur à travers son adresse IP. S’agissant de la certification électronique, c’est autre chose, les gens sont identifiés à travers leurs numéros. Ce sera une clé, privée ou publique, qui sera répertoriée. Et là, il existe une liste exhaustive pour les utilisateurs de la certification électronique.” Pour ce qui est du rôle de l’Autorité de régulation qu’elle préside, il s’agit surtout de fournir des autorisations pour les prestataires. “Le rôle de l’Autorité de régulation est de fournir les autorisations pour les prestataires des certifications électroniques. éventuellement, l’Autorité de régulation peut-être elle-même un prestataire de certification électronique lors du démarrage et, dans certains cas, faire de la prestation. Mais l’objectif dans le futur, c’est que l’Autorité garde sa position d’autorité racine qui délivre des certifications à d’autres autorités, à l’exemple des banques et du ministère de l’Intérieur qui s’occupe des passeports et des cartes d’identité biométriques”, dit-elle à ce sujet. Mais combien cela coûtera-t-il aux pouvoirs publics ? Sans donner de détails, Mme Derdouri se contentera de dire que l’état mettra ce qu’il faut et qu’il n’y aura pas de limites pour les dépenses. “Le budget, c’est important. L’état mettra ce qu’il faut pour sécuriser les informations et les données qui seront, dans la plupart des cas, importantes, à l’image des échanges bancaires”, estime-t-elle.

Enfin, concernant la certification électronique, Mme Derdouri dira que l’ARPT est prête pour cette nouvelle étape. “La finalisation du projet n’est pas pour demain, mais ce que je peux vous dire, c’est que nous sommes prêts pour une nouvelle étape et l’Autorité de régulation va mettre en place le cadre nécessaire.”


Source : Journal Liberté au 29/06/2011

Aucun commentaire: