mercredi 15 juin 2011

Ils bénéficient de l’intérêt grandissant d’e-Algérie : Les « gens » du Sud veulent aussi du haut débit

Il y a quelque temps, le ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi, réuni au Cyberparc de Sidi Abdellah avec les cadres de la poste et des télécommunications de dix wilayas du Sud, avait donné le ton. Le Sud doit bénéficier du même accès aux TIC que le Nord. La rencontre avait donné lieu à un débat fort intéressant sur le développement des TIC, de manière générale, dans les régions du Sud. Les participants à cette réunion ont exposé les problèmes dont souffrent ces wilayas reculées : lenteur dans l’acheminement du courrier, manque de bureaux postaux, sous-développement de la monétique, de la connectivité…. Le ministre en avait pris note et promis d’améliorer l’accès aux services postaux et de télécommunications dans ces régions, c’est-à-dire l’accès des habitants aux technologies de l’information et de la communication, au même titre que la population du Nord. Ce qui est d’ailleurs légitime. Moussa Benhamadi a fait remarquer que la tutelle reste à l’écoute des cadres de la région et prend en compte les propositions qu’ils vont formuler. L’idée est de traduire dans les faits les objectifs de développement du Grand-Sud en matière de nouvelles technologies, objectifs tracés par la tutelle et inscrits dans la politique générale du gouvernement. Si l’Etat consacre des ressources colossales pour le développement, c’est pour stabiliser la population et surtout résorber la « fracture numérique » entre le nord et le sud du pays. Il n’est pas normal que les régions du Sud n’aient pas le même haut débit que celles du Nord. Le fossé risquerait de se creuser davantage si les pouvoirs publics n’arrivaient pas à concrétiser les projets dédiés au Sud, à développer un service efficient, de qualité au profit des citoyens de ces régions. Moussa Benhamadi a raison quand il dit qu’« il faut généraliser le service universel postal, dans le mobile, même en ‘‘ aidant ’’ Mobilis et Algérie Télécom à couvrir les localités peu peuplées, notamment les 294 ksours, ainsi que l’accès élargi à Internet [notamment le haut débit] ». Il a également raison lorsqu’il insiste sur la « nécessité » de consolider et d’étendre la couverture de ces wilayas en fibre optique, d’autant que 80% du territoire national y est déjà connecté, ou en communications sans fil et dont l’Algérie compte plus de 60 000 km de réseau. Les questions soulevées par le ministre ont valeur de recommandations ambitieuses, de plans d’actions qu’il conviendrait de mener dans de bonnes conditions. Cela est possible, d’autant plus que les entreprises évoquées par Moussa Benhamadi (Mobilis et Algérie Telecom) ont le soutien de l’Etat. Algérie Télécom, pour l’exemple, a demandé au gouvernement un crédit de 80 milliards de dinars, une enveloppe qu’elle veut injecter dans d’importants projets d’investissements (infrastructures, équipements….) dont une partie concernera le Sud. Algérie Télécom a de fortes chances d’avoir l’accord du gouvernement pour investir davantage. Le même principe s’applique à Mobilis.

Source : Hebdomadaire ITMAG au 15/06/2011

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