Naguib Sawiris, après avoir étudié les alliances en vue d’une éventuelle candidature, renonce à décrocher la 4e licence française.
Conscient de la difficulté de créer une implantation ex nihilo en France et après des tours de table avec Free, Virgin Mobile, Numéricable mais aussi Bolorré, Orascom jette l’éponge. Le groupe dirigé par Naguib Sawiris vient de le faire savoir. Bien qu’il ait tenté de racheter Bouygue Télécom il y a deux ans et qu’il possède un câble en fibre optique reliant Marseille à Sidi Salem (Annaba), ce qui lui aurait permis de développer des synergies de part et d’autre de la Méditerranée, sans oublier l’italien Wind et les 8 millions de Maghrébins vivant en France. Chez Orascom, on met en avant des arguments techniques pour justifier cette prudence. Une porte-parole d’Orascom à Paris a déclaré à l’AFP que « le groupe estime que l’absence d’obligations, pour les opérateurs actuels, de roaming interne et de partage des sites des BTS existants rend le projet difficilement viable en matière de service rendu au client et de rentabilité économique ». Selon le cahier des charges, le nouvel opérateur doit couvrir le quart de la population avec son propre réseau au bout de trois ans, ensuite il aura le droit d’utiliser le réseau de ses concurrents pour compléter son maillage. Un pari trop risqué, car s’il prend trop de retard dans le déploiement de ses équipements, le quatrième opérateur mobile risque de se voir confisquer sa licence, sans oublier la dimension politique du dossier avec l’impact de la petite phrase du président français Nicolas Sarkozy, qui s’est dit « sceptique et réservé » quant à l’« utilité » d’une quatrième licence mobile attribuée à un opérateur qui casserait les prix. En attendant, peut-être que le groupe Orascom serait intéressé par une licence de téléphone fixe en Egypte.
Source : Jouenal it-mag au 24/10/2009
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