dimanche 25 octobre 2009

M. Bessalah veut réhabiliter les fournisseurs d’internet

«Nous voulons que l’EEPAD reste pour nous accompagner dans le plan d’action du secteur », atteste le ministre.

De nouveaux tarifs préférentiels pour les providers

«Nous souhaitons que l’EEPAD demeure sur le terrain car nous avons besoin de beaucoup d’opérateurs pour accompagner la mise en œuvre de notre programme de modernisation et de développement des services internet ». Cette déclaration du ministre de la Poste et des Technologies de l’information coupe court aux informations qui font du fournisseur d’internet (Entreprise d'enseignement professionnel à distance) une entité en voie de disparition « la mise en œuvre de notre programme exige un environnement concurrentiel, notamment dans la fourniture des services à valeur ajoutée. Nous avons donc besoin de tous les opérateurs », explique le premier responsable du secteur.
Rien n’est encore tranché dans l’affaire opposant Algérie Telecom à l'EEPAD « le dossier reste encore ouvert et des solutions ont été proposées par la commission créée au ministère mais nous attendons toujours les propositions des deux fournisseurs », dira le ministre. Le département des TIC se dit donc favorable à un dénouement salutaire pour les deux opérateurs appelés à accompagner la mise en œuvre de son programme de développement. Le secteur, qui compte seulement ces deux fournisseurs d’internet, un public et un privé, veut enrichir le sillage en encourageant la création de nouveaux providers. M. Hamid Bessalah parle carrément d’une « renaissance des fournisseurs ». Lors d’une conférence de presse tenue hier à l’hôtel El Djazaïr en marge d’un workshop sur l’IPV6, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information annonce, en effet, de nouvelles mesures incluses dans un accords signé, hier, entre Algérie Telecom et des représentants de fournisseurs. Cet accord permettra, selon ses dires, de réactiver l’activité « mais on leur a demandé des services à valeur ajoutées basées sur un contenu multimédia », précise le ministre qui fera, par ailleurs, part d’un abaissement des tarifs avec Algérie Telecom.
Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Hamid Bessalah, a affirmé que l'Algérie atteindra le chiffre de 1.200.000 accès à l'ADSL d'ici la fin de l'année 2009. "Nous avons, actuellement, environ 590.000 accès à l'ADSL. Nous devons arriver à 6 millions d'accès, et, pour cela, il est important de mettre à niveau l'infrastructure", a-t-il expliqué.
Le workshop organisé, hier, à Alger devait justement débattre du passage de l’Algérie à une nouvelle génération d’internet. Le IVP6 est, en effet, appelé à remplacer le protocole IVP4 qui, d’après les spécialistes, n’est accessible qu’a 5 millions d’abonnés et sera saturé d’ici 2011. Plus large, le nouveau protocole sied mieux aux ambitions de l’Algérie et garantit sécurité, mobilité et accessibilité. Une commission a été installée, voilà sept mois, pour établir un plan d’action pour l’adoption de ce protocole. Un passage graduel, précise le ministre, échelonné jusqu'à 2013 « l’amélioration des services internet est une priorité pour le gouvernement », atteste-t-il en soulignant l’importance du plan d'action du gouvernement relatif au développement du e-gouvernement et les infrastructures haut débit dans la bonne gouvernance, et ce, à travers le développement de l’administration, la promotion de la E-medecine, et la création des communes virtuelles « nous serons au rendez vous dans deux ans », assure le ministre. L’intervenant s'est dit, à cet égard, "convaincu" que la mise en œuvre de toutes les actions permettrait d'atteindre les objectifs définis, insistant sur la "nécessité de mener ces actions en parallèle", c'est-à-dire l'infrastructure haut débit, mais aussi et surtout la formation des ressources humaines.
A. Fadila

Signature d'une convention entre Algérie Télécom et l'AFSI

Des ristournes situées entre 20 à 35 % seront versées aux fournisseurs de services Internet (ISP), dans le cadre de la convention de partenariat signée entre Algérie Télécom et l'Association des fournisseurs des services Internet (AFSI), a indiqué, hier à Alger, le P-dg d'Algérie Télécom, M. Moussa Benhamadi.
M. Benhamadi qui animait, conjointement avec le président de l'AFSI, une conférence de presse, à l'issue de la signature d'une convention-cadre de partenariat entre les ISP et Algérie Télécom a souligné que "cette convention permet aux ISP de bénéficier de ristournes allant de 20 à 35%, avec une possibilité de révision des termes de cette convention selon les performances de chaque provider".
"Nous encourageons les ISP à venir avec plus de services et de contenus à proposer aux citoyens", a-t-il ajouté, soulignant qu"'Algérie Télécom n'a pas besoin de providers qui fonctionnent en Actel pour l'opérateur historique".
Le président de l'AFSI, M. Boukaaba Mebarek, a indiqué, pour sa part, que " cet accord rentre dans le cadre de la redynamisation du paysage de l'Internet en général".
"En 2003, on décomptait environ 80 ISP actifs en Algérie. En raison de la mauvaise organisation du travail entre ces ISP qui ne sont pas que des fournisseurs de connexions mais également de services, un grand ombre d'entre eux ont mis fin à leurs activités", a-t-il déploré.
M. Boukaaba qui a relevé une prise de conscience au niveau du ministère et d'Algérie Télécom sur l'ampleur du déficit actuel, a souligné que "cette convention vise à remettre en activité tous ces ISP qui comptent à leur actif une grande expérience et qui possèdent un capital technique et humain relativement important".
C'est ainsi qu'il a estimé que ces ISP vont appuyer Algérie Télécom pour "relever le challenge" de raccorder 6 millions de foyers, un million de commerces et 300 mille PME/PMI à l'Internet.
L'Internet est aussi la production de services et de contenus, a encore souligné M. Boukaaba qui a estimé que "les ISP sont appelés à faire preuve de compétences dans la création des contenus (sites, applications, services, commerce, portails d'information, la TV...)".
Il a affirmé, par ailleurs, que pour fournir de l'ADSL, les ISP sont forcés de passer par l'opérateur historique, relevant qu"'Algérie Télécom ne dispose pas de locaux pour dispenser tous ces services".
"Avec cette formule proposée par la convention, à savoir le partage de revenus et de tâches, les ISP peuvent rapidement répondre à cette demande", a-t-il encore estimé.



Source : Journal El Moudjahid du 26/10/2009

Eepad propose de se désister d’une partie de son réseau et de sa clientèle au profit d’Algérie Télécom

La solution qui prend forme actuellement dans le litige opposant l’opérateur privé des services Internet Eepad et Algérie Télécom (AT), privilégie le désistement par Eepad d’une partie de son réseau et de sa clientèle au profit d’AT, a indiqué dimanche à Alger le p-dg d’AT, M. Moussa Benhamadi.

M. Benhamadi qui animait une conférence de presse en marge du workshop IPV6, organisé par le ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, a affirmé que plusieurs scénarios ont été proposés pour le règlement du litige qui oppose l’Eepad à AT, dont "le plus plausible est le désistement par Eepad d’une partie de son réseau et de sa clientèle au profit d’AT".

Tout en rappelant le travail fourni par la commission instituée au niveau ministériel pour le règlement le litige entre Eepad et AT, dont la proposition relative à l’ouverture du capital d’Eepad au profit d’AT qui a été refusée par le Conseil d’administration d’AT, M. Benhamadi a énuméré plusieurs scénarios proposés par le directeur général d’Eepad, M. Nouar Harzallah.

Il a cité, dans ce cadre, la récente proposition du DG d’Eepad de céder la gestion des activités de son entreprise dans certaines wilayas au profit d’AT. "La question a été soumise au collectif des avocats d’AT pour vérifier sur le plan juridique la faisabilité de cette option", a-t-il encore précisé à ce sujet.

Tout en estimant qu’AT n’ira pas jusqu’à laisser tomber un opérateur qui a investi dans le domaine des services et des contenus Internet, il a rappelé, également, que l’opérateur historique est une entreprise appelée à dégager des bénéfices pour survivre. "Je voudrais bien que nous arrivions à une solution. Quelque part, je ne voudrais pas être derrière la disparition de l’Eepad", a-t-il cependant ajouté.


Source : Journal El Watan du 26/10/009


Ses abonnés demeurent dans l’incertitude
Bessalah : “Le dossier de l’Eepad n’est pas clos”

Algérie Télécom a signé hier une convention avec plusieurs ISP offrant des ristournes de 20 à 35 %.

Au moment même où le débat bat son plein sur la préparation du terrain pour la migration de l’IPV4 à l’IPV6, l’Algérie peine toujours à offrir aux abonnés algériens une connexion “respectable”. La disparition de l’Eepad pour des déboires financiers n’est pas pour arranger les choses puisque les abonnés vivent toujours dans l’incertitude, ne sachant vraiment pas à quel saint se vouer. Algérie Télécom fait d’énormes efforts pour répondre favorablement à toutes les demandes, mais il est évident que l’absorption ne peut se faire de manière systématique sans anicroches. Les pouvoirs publics persistent pourtant à dire que “le dossier Eepad n’est pas encore clos et que les deux parties sont toujours en négociation pour trouver une solution”, comme affirmé pas plus tard qu’hier par Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (PTIC), même si tous les indices démontrent le contraire. Certaines indiscrétions, notamment du côté d’Algérie Télécom (AT), assurent que ce fournisseur d’accès aux services d’Internet n’est pas près de reprendre ses activités compte tenu de l’importance du volume de la dette dont il doit s’acquitter vis-à-vis d’elle et d’autres parties.
C’est d’ailleurs la raison même, selon nos sources, qui a rendu impossible toute tentative de “sauvetage” de cette entreprise qui, du reste, était la seule à offrir non seulement l’accès à Internet, mais aussi des services à valeur ajoutée en développant des contenus pédagogiques au côté d’autres offres à l’image du “Five Play” (TV sur Internet), etc. Un vide qui ne pouvait continuer à faire tache d’huile, ce qui expliquerait, entre autres, la convention signée hier entre Algérie Télécom et plusieurs ISP. Cela consiste à mettre les infrastructures d’AT à la disposition des providers.
Ces derniers n’auront pas à supporter de lourds investissements en ce sens et n’auront qu’à s’abonner auprès de l’opérateur public, bénéficiant d’une ristourne allant de 20 à 35%. Cette initiative profitera évidemment à AT pour étendre le réseau (170 Actels sur tout le territoire national), mais n’est pas pour autant sans conditions. Les ISP sont tenus de développer le contenu et la valeur ajoutée sur les offres. Ainsi, les choses ne sont pas dites mais il semble clair qu’on procède au remplacement de l’Eepad en donnant l’opportunité aux ISP d’émerger.
M. Bessalah, pour sa part, parle de “réhabilitation des providers” et Moussa Benhamadi, P-DG d’AT, souligne la pertinence de mettre les providers en compétition et offrir de nouveaux services et surtout de meilleure qualité aux Algériens et désigner des interlocuteurs directs. M. Bessalah ne manquera pas à l’occasion d’aborder les problèmes récurrents du débit et ira jusqu’à reconnaître certaines “mauvaises options” dans le choix des équipements et même la mauvaise gestion. Il présentera comme seule alternative pour sortir de ce marasme technologique l’urgence de la modernisation de l’administration à travers l’intensification de l’utilisation des TIC. Du déjà-vu et déjà entendu aussi bien auprès de l’actuel ministre en charge du secteur, que de la part de ses prédécesseurs sans pour autant que cela change d’un iota depuis déjà bien des années, alors que l’Algérie s’est investie dans les réformes depuis l’année 2000. Aujourd’hui, tous les espoirs sont fondés sur l’e-Algérie 2013 sans que personne ne soit en mesure réellement de faire de réelles perspectives. En attendant de voir plus clair, l’Algérie continue à accuser un retard flagrant dans le domaine de l’Internet et se retrouve classée à la 6e position au niveau africain bien après la Tunisie, le Maroc, l’Égypte, le Gabon, les Seychelles selon le dernier rapport de la Cnuced (Information Economy Report 2009), qui attribue ce retard, entre autres, à l´absence d´infrastructures de télécommunications fixes.

Source : Journal Liberté du 26/10/2009

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