FRAUDE MASSIVE SUR LES APPELS INTERNATIONAUX.
Selon notre source, près de 75% des communications émanant de l’étranger sont détournées par des opérateurs privés agissant dans l’illégalité la plus totale. Explication : des sociétés privées implantées en Algérie négocient directement avec des opérateurs étrangers, historiques et alternatifs (vendeurs de cartes prépayés, opérateurs utilisant des numéros surtaxés…etc). Ces opérateurs envoient directement les communications émanant de leurs clients sur des serveurs de ces entreprises privées algériennes qui se chargent de « terminer » les appels sur le réseau d’Algérie Télécom pour l’acheminer vers le client final. Le tout dans l’illégalité la plus totale. Elles privent ainsi l’opérateur historique d’une manne financière estimée à plusieurs milliards de dollars par an. Pour avoir une idée du montant des revenus qui ne sont pas versés à Algérie Télécom du fait de cette fraude, il suffit de savoir par exemple que l’Algérie est la première source de revenus de France Télécom à l’international, avec un taux de marge de 90%. Plus inquiétant encore, plusieurs grands opérateurs historiques étrangers n’ont pas reversé à Algérie Télécom les sommes dues pour les terminaisons d’appels sur son réseaux et ce depuis plus de dix ans.
UNE OUVERTURE SAUVAGE DU SECTEUR.
Dans tous les pays du monde, l’ouverture du secteur des télécommunications s’est faite progressivement, segment par segment. Une prudence destinée à permettre aux opérateurs historiques de mieux se préparer pour affronter la concurrence, souvent agressive. En Algérie, le début des années 2000 a été marqué par une ouverture sauvage de tous les segments du secteur : téléphonie mobile, Voix sur IP (VoIP), Internet, téléphonie par satellite…Or, à cette époque, le groupe Algérie Télécom n’était pas du tout préparé pour affronter la concurrence. Résultat : l’opérateur historique s’est retrouvé dans une situation difficile face à des opérateurs qui, comme Orascom Telecom dans le mobile, n’ont jamais cherché à structurer le marché mais ont opté pour des stratégies de prédation. La situation a été favorisée par l’inertie et l’incompréhension des enjeux de la part de l’autorité de régulation (ARPT) et du ministère de tutelle.
UN MANAGEMENT DEPASSE.
De Messaoud Chetih, parachuté à la tête d’Algérie Télécom après avoir passé 30 ans dans la sidérurgie à l’actuel PDG Moussa Belhamadi, en passant par Brahim Ouarets, Algérie Télécom a toujours été dirigé par des « managers » issus de l’administration. Sans culture managériale, ils ont été contraints de composer avec un ministère de tutelle incapable de comprendre les enjeux. Le groupe s’est ainsi lancé des opérations d’acquisition de technologies couteuses avec des résultats désastreux : boucle locale radio, WLL…La filialisation de Djaweb (Internet), avec l’expérimentation de plusieurs technologies a été désastreuse sur plusieurs points. Enfin, l’opérateur mobile Mobilis, confronté à la concurrence déloyale de Djezzy et Nedjma peine à devenir rentable.
Source : tout sur l'Algérie du 19/10/2008
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Algérie : l’opérateur Mobilis menacé par la guerre Nedjma-Djezzy
D’un côté, Djezzy : premier opérateur mobile algérien avec 14 millions d’abonnés, 1,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires et une rentabilité exceptionnellement élevée. Il bénéficie du soutien financier et managérial de sa maison mère, Orascom Telecom, l’un des premiers opérateurs mobiles au monde. De l’autre, Nedjma : filiale de Qatar Telecom, un groupe appartenant à l’Etat qatari, l’un des pays les plus riches du monde. Troisième opérateur mobile, Nedjma cherche à se développer en Algérie. Rapidement. Après avoir avancé prudemment, il a décidé de passer à l’offensive en défiant ouvertement Djezzy. Dans un secteur où la différence se fait par le marketing et la publicité, les deux opérateurs utilisent la même arme : l’argent. Des dizaines de millions d’euros mis sur la table pour acquérir et fidéliser des clients. Et le premier qui cédera aura perdu. Un peu comme au poker.
Sauf que…les deux opérateurs ne sont pas seuls sur le marché. Loin derrière, se trouve Mobilis, filiale d’Algérie Télécom. Opérateur public, il cumule deux « handicaps » de taille : il respecte scrupuleusement la législation algérienne et ne possède pas la force de frappe financière de ses concurrents. Résultat : il pourrait difficilement suivre dans la guerre que se livrent les deux géants égyptien et qatari sur le marché algérien. Une situation qui risque d’entraver sérieusement son développement et retarder sa rentabilité, voire menacer son avenir.
En économie, ce qui se passe dans le secteur des télécommunications a un nom : la concurrence déloyale. Dans un contexte marqué par le retour du « patriotisme économique », le gouvernement, au lieu de faire semblant de surveiller les transferts d’argent, devrait mettre un peu d’ordre dans le secteur et imposer des règles qui préserveraient les intérêts de Mobilis, donc de l’Etat algérien.
Source : tout sur l'Algérie du 19/10/2008 __________________________________________________________________________
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