dimanche 26 octobre 2008

Conférence de presse de Naguib Sawiris, président d’Orascom Telecom Holding, au Caire

Le succès de Djezzy, les rumeurs sur sa vente, l’affaire de la cimenterie de M’sila et le groupe Lafarge, les investissements en perspective d’OTH en Algérie, l’identification des puces anonymes et le transfert de technologie ont été abordés par Naguib Sawiris. Sans complaisance.

“Nous allons créer l’institut Djezzy des technologies et Orascom entamera bientôt une campagne pour vendre l’image de marque de l’Algérie, un pays prometteur pour l’investissement et une destination pour le tourisme.” C’est Naguib Sawiris, P-DG d’Orascom Telecom Algérie, qui l’a annoncé lors d’une conférence de presse organisée mercredi dernier au siège du groupe au Caire, en Égypte. Les détails de ces deux initiatives seront rendus publics dans deux ou trois semaines à Alger.
Cependant, Naguib Sawiris et Tamer El-Mahdi, DG de Djezzy, présent lui aussi à la conférence du Caire, ont tenu à préciser que la mise en place de l’institut est actuellement en discussion avec les autorités algériennes et qu’elle vise à transférer les technologies au profit des diplômés et cadres algériens dont la réputation pour leur rigueur a été encore une fois prouvée dans la réussite et le développement qu’a connus Djezzy depuis 2002 en Algérie. “Cet institut qui n’a aucun but lucratif permettra aux diplômés algériens d’avoir une meilleure maîtrise de leur formation afin de leur faciliter l’intégration dans le marché de l’emploi”, a précisé de son côté, dans une brève intervention, Tamer El-Mahdi.

Hommage aux cadres algériens d’OTA
Une réussite que Naguib Sawiris impute à la détermination des 15 000 Algériens qui travaillent dans les différentes filiales d’OTA. “Les cadres égyptiens, libanais ou européens se comptent sur les doigts d’une main”, a-t-il dit.
Tout en émettant le vœu de rencontrer prochainement les responsables algériens afin de leur faire part des nouveaux projets d’investissement que compte entreprendre son groupe dans le pays, Naguib Sawiris n’a pas manqué de revenir sur les informations faisant état de la vente de Djezzy au profit d’un opérateur français. Si ce n’est pas la première fois que le patron d’OTH y répond, il a été encore plus loin en affirmant haut et fort : “Cette entreprise existe en Algérie, emploie des Algériens et paie ses impôts en Algérie. Djezzy n’était pas à vendre, encore moins Orascom Telecom Holding, je vais augmenter mes investissements en Algérie et Orascom sera là dans dix ans, dans vingt ans… Nous ne sommes pas pressés. Nous n’avons pas senti de changement dans l’attitude du gouvernement à notre égard.”
“Nous considérons qu’Orascom est une partie intégrante de l’Algérie. Je dois vous dire que nous sommes très satisfaits de notre présence en Algérie. Malgré les mentalités ambiantes dans les pays arabes où les populations souffrent encore du complexe du colonisé, et Orascom a été victime de cette mentalité dans son propre pays qu’est l’Égypte. Notre réussite en Algérie a suscité des inquiétudes et des jalousies non seulement auprès des concurrents locaux mais aussi internationaux, dès lors qu’Orascom a opté elle aussi, les dernières années, pour l’investissement à l’étranger. Ce qui n’est pas fréquent dans les pays arabes où ce sont les Occidentaux qui viennent investir. Ils n’ont pas de solutions magiques. Orascom est parti à l’étranger pour conquérir d’autres marchés parce que le marché égyptien est devenu petit pour le groupe. Alors, nous sommes partis en Grèce et en Algérie. Aujourd’hui, nous avons quelque 20 millions d’abonnés avec ces deux pays. Les filiales du groupe Orascom emploient quelque 90 000 personnes en Égypte, où il est considéré comme le premier investisseur”, explique le président d’Orascom Holding avant de revenir longuement sur les raisons qui ont motivé son groupe à investir en Algérie, malgré “la situation difficile” que le pays connaissait à l’époque.

Le choix de l’Algérie était une question de défi…
“Nous avons décidé d’investir en Jordanie, au Pakistan, en Tunisie et en Algérie. Mais, en Algérie, il était question d’un défi. Nous sommes arrivés dans ce pays dans des circonstances où le pétrole n’était pas cédé au prix actuel et où le climat de l’investissement n’était pas qualifié de favorable comme il l’est aujourd’hui, en raison de la menace terroriste”, ajoute Naguib Sawiris.
Plus loin, et avant de souligner qu’à l’époque, “les observateurs ont qualifié le choix d’Orascom de l’Algérie d’aventure”, Sawiris revient sur les conditions d’acquisition de la licence. “La procédure s’est déroulée dans la transparence avec un appel d’offres et une ouverture des plis en présence d’un représentant de la Banque mondiale”, a-t-il indiqué, avant de rappeler : “Nous avons proposé le double du prix proposé par France Télécom, et je dois rappeler ce fait pour lever toute équivoque. 700 millions de dollars.”
Naguib Sawiris précise par ailleurs qu’Orascom n’est pas seulement une entreprise égyptienne mais beaucoup plus une multinationale puisqu’elle comprend des actionnaires américains, anglais et allemands.
En évoquant les conditions de l’installation d’OTH en Algérie, Sawiris affirme n’avoir pas été étonné par la réaction de l’opinion publique algérienne qui, selon lui, voyait mal comment un opérateur arabe allait tenir ses engagements et développer la téléphonie mobile.
“Mais, aujourd’hui, je dois le dire haut et fort, l’Algérie a fait entrer Orascom dans le cercle des grands puisque la réussite de ce groupe a été boostée par le succès de Djezzy en Algérie. On ne peut pas parler d’Orascom Tunisie ou au Pakistan. La réussite d’Orascom n’a jamais été égalée ailleurs. Elle l’a été en Algérie”, affirme le patron d’OTH.

Cap sur le transfert de technologie
“La privatisation ne signifie pas seulement le profit financier. Elle veut dire aussi la création d’emplois, la formation des ressources humaines et le transfert de technologie. Les IDE entraînent forcément de nouvelles idées, contribuent à l’ouverture des jeunes cadres algériens aux nouvelles méthodes de gestion et de management”, a souligné Naguib Sawiris qui entend étendre les activités de son groupe à plusieurs pays. “Nous venons d’avoir une licence au Canada et les mêmes rumeurs sur l’aventure et l’échec imminent fusent de la part de ceux qui ne veulent pas voir un groupe arabe de télécom concurrencer des géants européens du secteur”, a fait remarquer Naguib Sawiris.

Djezzy, une meilleure preuve pour les IDE
Lors de la conférence de presse, le patron d’OTH n’a pas manqué de revenir sur les investissements directs étrangers en Algérie (IDE) en affirmant que “Djezzy est la meilleure preuve que puisse brandir le gouvernement pour prouver qu’il est possible d’investir et de réussir en Algérie”.Tout en relevant qu’un investisseur étranger ne vient pas dans un pays pour perdre de l’argent, Sawiris s’est interrogé si Djezzy avait échoué, OTH aurait-elle eu toute cette popularité ? “Je ne le crois pas”, a-t-il répondu.

Sawiris et le conseil d’Amar Tou
À une question sur les garanties qu’aurait obtenues OTH pour investir en Algérie, Sawiris a nié en avoir reçues, mais il a cependant reconnu que les engagements signés ont été respectés par les autorités algériennes. “C’est l’un des rares pays où les choses se sont déroulées sans entraves.”
Sawiris a saisi cette occasion pour rendre hommage à l’ancien ministre de la Santé Amar Tou. “Il nous a aidé avec ses conseils, surtout pendant la campagne pour la présidentielle de 2004 où Djezzy a été au centre d’attaques entre partisans du candidat Benflis et le président candidat Bouteflika. Il m’avait dit, ton seul avocat c’est ton travail, ne réponds pas aux critiques. Seul ton travail parlera. Et j’ai suivi ce conseil qui m’a été d’une extrême importance dans la conduite du développement de l’entreprise”, a-t-il reconnu.

Lafarge s’invite au Caire
Inévitablement, le dossier de la cimenterie de M’sila et Lafarge a eu sa part à la conférence de presse. Ainsi, en tant que membre fondateur du groupe Orascom, Naguib Sawiris a répondu à la question d’un journaliste sur cette affaire. “Il a été dit que mon frère a vendu la cimenterie à Lafarge. C’est faux, mon frère n’a jamais vendu la cimenterie à Lafarge mais il a transformé toutes les parts qu’il possède dans toutes les cimenteries au Pakistan, en Irak, au Nigeria, une vingtaine de cimenterie dans le monde, pour entrer en actionnaire à 20% dans un premier temps, une part qui sera réévaluée à la hausse dans trois ans. Mon frère n’a d’ailleurs pas touché de chèque”, a-t-il déclaré en guise d’explication.

“Je suis content de m’être débarrassé d’abonnés qui nuisent à l’Algérie”
Concernant l’opération d’identification des puces anonymes, notamment le fait que Djezzy ait perdu des abonnés, Naguib Sawiris a eu cette réponse claire : “Je préfère perdre un abonné terroriste car je n’accepte pas que mon réseau soit utilisé par des gens qui veulent nuire à l’Algérie, non seulement par le terrorisme mais par toutes autres activités de contrebande.”
Et de conclure : “J’ai donné des instructions fermes au DG de Djezzy Tamer El-Mahdi pour accélérer l’opération, même si cela a coûté beaucoup d’argent. Je ne peux accepter que des abonnés nuisent à l’Algérie.”

Source : Journal Liberté du 26/10/2008

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ENTRETIEN : NAGUIB SAWIRIS, P-DG D’ORASCOM, AU SOIR D’ALGÉRIE :

C’est au 26e étage du building du groupe qui surplombe le Nil (Caire) que Naguib Sawiris reçoit des journalistes algériens afin de «lever les équivoques sur ce qui s’est dit sur notre groupe ces derniers temps. Des informations, sans fondement, ont circulé en Algérie laissant entendre que nous allons abandonner nos investissements dans ce pays alors que d’autres annoncent, tout bonnement, que nous allons vendre nos actifs en Algérie. Tout cela est, bien sûr, faux», avance sans ambages celui que le revue Forbes classe comme l’homme le plus riche d’Afrique, avec un capital dépassant les dix milliards de dollars.

Le Soir d’Algérie : Monsieur Sawiris, beaucoup de choses ont été dites sur votre groupe, notamment la cession d’OTA à un groupe français et la réduction de vos investissements en Algérie. Quelle est la part du vrai et du faux dans tout cela ?
M. Naguib Sawiris :
J’affirme que nous sommes heureux d’être en Algérie. Je pense que les rumeurs qui ont circulé à notre sujet sont l’œuvre de la concurrence locale ou internationale. Dans le domaine des télécoms, nous sommes devenus un concurrent sérieux et nous avons réussi à arracher une bonne part d’un marché jusqu’ici exclusivement occupé par certaines firmes. Peut-être que l’arrivée d’un concurrent venu d’un pays émergent et de surcroît arabe gêne ces firmes. C’est un racisme primaire qui ne dit pas son nom. A cela se greffe également le complexe du colonisé. Rappelez-vous tout ce qui avait été dit lorsqu’on avait remporté la licence d’exploitation du GSM en Algérie : comment a-t-on pu préférer une entreprise égyptienne à des entreprises françaises, espagnoles ou allemandes ? Et on sait ce que véhiculent comme sousentendus ce genre de questions. Mais si cela peut vous rassurer, ce complexe du colonisé existe également chez nous en Egypte. Cette rumeur sur la revente de Djezzy intervenait au moment où nous venions de racheter un grand opérateur italien, en l’occurrence Wind Telecom, pour 15 milliards de dollars. La même opération s’est déroulée en Grèce. Et je vous annonce que nous venons de conclure un projet au Canada. Ici, en Egypte même, nous avons fait l’objet de critiques sournoises du genre «ces gens-là sont devenus trop importants et en s’agrandissant, ils vont tout emporter sur leur passage ».

Donc la revente de Djezzy n’est pas à l’ordre du jour ?
Je vous le confirme. Mais laissez-moi d’abord vous dire que pour nous, l’Algérie a été et demeure toujours un défi. Nous sommes arrivés dans ce pays lorsqu’il n’était pas dans l’air du temps d’y investir ne serait-ce qu’un dollar, en dehors des hydrocarbures. Et d’ailleurs, à cette époque le cours du baril de pétrole n’était pas à son niveau actuel. A cette époque, des analystes économiques internationalement reconnus ne comprenaient pas notre empressement à aller investir en Algérie. Ils avaient conclu que notre démarche était économiquement suicidaire. Et je suis fier de rappeler également que pour la licence GSM, notre offre était le double de l’offre de France Télécom. Certains avaient estimé que nous avions reçu un coup de pouce pour remporter ce marché de la téléphonie mobile en Algérie. Si cela avait été vrai, vous pensez sérieusement que nous aurions été obligés d’offrir le double de l’offre de notre premier concurrent ? Un dollar de plus aurait suffi dans ce cas-là à notre bonheur. Dernier point : à cette même période, certains de nos associés, puisque, certes, nous sommes une entreprise égyptienne et nous détenons la majorité, mais nous avons également des associés américains, britanniques et autres, ne comprenaient pas comment on pouvait les entraîner sur un tel investissement dans un pays à double risque : sécuritaire et économique. Aujourd’hui, Dieu merci, lorsqu’on parle du succès d’Orascom, personne n’omet de signaler que ce dernier est intimement lié au succès d’Orascom Algérie. Le succès de Djezzy n’a pas son égal, ni en Egypte, ni en Tunisie ni même au Pakistan.

Djezzy est donc une belle opération financière ?
Oui, mais c’est bien plus que ça dont il s’agit. L’argent n’est pas tout. Il y a derrière cette opération du transfert technologique. Aujourd’hui, le nombre du personnel étranger qui travaille pour Djezzy ne dépasse pas les doigts d’une seule main. Pour nous, l’investissement étranger direct apporte avec lui une nouvelle vision de la gestion, de nouvelles idées et les jeunes Algériens découvrent de nouvelles méthodes de travail, et c’est en cela que nous sommes fiers d’avoir apporté notre part à cet investissement sur l’homme qui ne tient pas compte des fluctuations du marché pétrolier. Autant de raisons qui font que, non seulement Djezzy n’est pas à vendre mais également tout le groupe Orascom. Ma démarche, ou si vous voulez ma raison d’être, c’est d’arriver un jour à bâtir le plus grand groupe de télécom au monde, contrôlé par un Egyptien, autrement dit un Arabe. C’est cela le carburant de mon existence. Ceux qui disent que nous faisons de grands gains en Algérie ignorent tout simplement qu’ils sont la meilleure propagande pour ce pays. Ils oublient également que c’est la meilleure manière de lever des doutes sur le climat des investissements. Il n’y a pas pire publicité pour un pays que la faillite d’un investisseur étranger. C’est ça le langage de la vérité économique et non celui qui avance des arguments fallacieux du genre la fraternité arabe et autres amitiés ancestrales.

Dans l’immédiat, quels sont les projets de Djezzy ?
Nous allons lancer, bientôt, un institut de formation à but non lucratif qui aura pour mission d’assurer le transfert technologique aux étudiants algériens appelés à intégrer le monde du travail. Cet institut se fera avec la collaboration de nos partenaires en Algérie et bénéficie déjà d’un intérêt auprès des autorités algériennes. Nous voulons également lancer une grande campagne publicitaire pour faire connaître aux étrangers la destination Algérie qui recèle de grandes potentialités touristiques.

Est-ce que vous pensez que l’Algérie offre des conditions de sécurisation des investissements étrangers ?
Généralement, ce n’est pas dans l’air du temps de rendre hommage aux autorités. Cela peut être compris médiatiquement comme une caresse dans le sens du poil, mais tant pis, je prends le risque d’aller à contre-sens et d’affirmer qu’avec l’Autorité de régulation (NDLR : ARPT), nous témoignons qu’elle a veillé à respecter et à faire respecter par les opérateurs de téléphonie la charte pour laquelle elle a été instituée malgré le fait qu’elle évolue sur la corde raide parce qu’elle doit faire respecter les lois de la concurrence tout en veillant au respect, également, des droits du client. Je saisis cette opportunité pour dire que l’Algérie se distingue, aux yeux des investisseurs étrangers, par cette qualité rare qui consiste à respecter ses engagements. Nous sommes engagés dans plusieurs pays arabes et nous pouvons dire que nous n’avons pas vu dans cette partie du monde un pays aussi respectueux de ses engagements comme l’Algérie. Si, parfois, il y a des difficultés conjoncturelles, cela n’affecte en rien les engagements de l’Algérie envers les investisseurs étrangers.

Peut-on connaître la nature des problèmes que vous rencontrez en Algérie et d’où émanentils, selon vous ?
Il y a d’abord ces rumeurs qui sont propagées à l’endroit de l’opinion publique et tellement martelées qu’elles finissent par apparaître comme vérité absolue chez le commun des mortels. Je vous cite un exemple : il s’est dit que mon frère a vendu son usine de ciment de M’sila au groupe Lafarge. En vérité, c’est mon frère qui a pris des parts dans le capital de ce groupe.
Ce sont toutes ses usines situées en Algérie, au Pakistan, en Corée, au Nigeria, en Afrique du Sud et ailleurs, soit vingt usines au total, qui ont constitué la contre-partie à la prise de participation d’Orascom dans le capital de Lafarge. Jusqu’en 2010, nous ne pouvons pas dépasser 20% du capital de ce groupe. Mais trois ans passent vite, et croyez-moi, nous serons majoritaires. C’est tout de même curieux qu’en Algérie, on avance que mon frère a vendu ACC au groupe Lafarge, alors qu’en France une partie de la presse parisienne s’est déchaînée contre l’entrée d’Orascom, d’une manière significative, dans la capital d’un groupe qui fait partie du panier du CAC 40. Cette presse-là ne manque pas de relais pour discréditer notre entreprise. Je ne verse pas dans une logique de victimisation, mais je pense sérieusement que l’on a voulu faire payer l’Arabe qui ose. Rappelez-vous la levée de boucliers dans l’Hexagone le jour où je voulais racheter Bouygues Télécom. C’était pour eux inadmissible et cette fois aussi des relais médiatiques n’ont pas hésité, un seul instant, à tenter de salir l’image de notre groupe. Comme je vous livre à vous, hommes de presse, mon sentiment et mes convictions, je suis prêt à aller en Algérie expliquer aux autorités que nous sommes et resteront fidèles à un pays pour lequel Orascom se sent redevable.

Ne pensez-vous pas que la période de rush sur la téléphonie mobile est révolue en Algérie, puisque le dernier communiqué de l’Autorité de régulation évoque 29 millions d’abonnés sur une population totale de 35 millions d’habitants ?
Le marché algérien n’est pas saturé. De notre point de vue, la téléphonie mobile n’a encore touché que 50 ou 60% de la population visée. N’oubliez pas qu’en Algérie généralement, une personne détient jusqu'à trois cartes SIM activées auprès des trois opérateurs. Donc, nous avons encore de la marge de progression, notamment avec les nouvelles applications en téléphonie mobile qui vont faire leur apparition en Algérie.

Il y a quelques jours, le ministre algérien de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication avait lancé un avertissement clair à propos de dépassements de certains opérateurs de téléphonie mobile. Comment avez vous accueilli cet avertissement ?
Nous considérons que le ministre ne visait pas Djezzy, puisque nous sommes respectueux de toutes les règles émises par le gouvernement algérien. Lorsque la campagne d’identification des puces fut lancée, j’ai tenu moimême à appeler mes collaborateurs à Alger pour leur intimer l’ordre de respecter la procédure. Pour moi, la sécurité de l’Algérie vaut tous les sacrifices. Un abonné perdu pour Djezzy, c’est peut-être la désactivation de la puce d’un terroriste sur le point de commettre l’irréparable.

Source : Journal Le Soir d'Algérie du 27/10/2008

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