mardi 12 janvier 2010

SUITE À LA LIQUIDATION DÉFINITIVE DE LACOM Vers l’octroi d’une nouvelle licence de téléphonie fixe


Les autorités algériennes devraient lancer un nouvel appel d’offres pour l’octroi d’une licence de téléphonie fixe. Une formule basée sur le principe de la gratuité de l’autorisation d’exploitation pourrait être envisagée pour attirer les opérateurs internationaux. Cette décision intervient après l’annulation officielle de la licence octroyée au Consortium algérien de télécommunication (CAT).

Algérie Télécom pourrait bientôt avoir un nouveau concurrent dans le secteur de la téléphonie fixe. La question de l’attribution d’une nouvelle licence de téléphonie fixe est sérieusement envisagée, précise une source proche du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. «Le lancement d’un appel d’offres pour l’octroi d’une nouvelle licence de téléphonie fixe est actuellement à l’étude. Le dossier est traité au niveau du département de tutelle et sera transmis par la suite à l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications qui devra élaborer un nouveau cahier des charges», a indiqué notre source qui a requis l’anonymat. En fait, deux formules sont envisagées pour l’octroi de cette nouvelle licence. La première, classique, qui consiste à vendre l’autorisation d’exploitation d’un réseau de téléphonie fixe, comme ce fut le cas pour le Consortium algérien de télécommunications (CAT). L’autre formule est d’accorder gratuitement la licence à un opérateur mais en lui imposant un cahier des charges très sévère. Le choix d’une ou de l’autre formule d’octroi fait actuellement débat au niveau des instances chargées de la gestion de ce dossier. Mais il semble que c’est la seconde formule qui pourrait être retenue pour une raison très simple : les grands opérateurs internationaux ne sont plus intéressés par les licences de téléphonie fixe. Pour certains spécialistes, l’Algérie avait fait une excellente affaire en vendant la première licence à CAT, le consortium formé par Orsacom Telecom Holding et Egypt Telecom. Les deux partenaires — qui sont concurrents dans leur pays d’origine — avaient alors déboursé 65 millions de dollars. «Il est évident que l’offre que proposera l’Etat algérien intéressera les grands opérateurs internationaux si le principe de la gratuité est retenu. Les potentialités du marché de la téléphonie fixe en Algérie sont très importantes, notamment en matière d’Internet haut débit et de télévision via le web. L’opérateur historique ne pourra pas faire face seul à la demande», estime notre interlocuteur. Reste toutefois le cas de Lacom, la marque commerciale du Consortium algérien de télécommunication. Après le retrait définitif de la licence, prononcé officiellement par un décret exécutif daté du 24 novembre 2009, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications doit parachever le processus de liquidation de l’entreprise. Mais le sort de la centaine d’employés de Lacom reste toujours en suspens. Le suivi de ce dossier est également du ressort de l’ARPT. Cette dernière devra avant toute chose procéder à la désignation d’un nouveau liquidateur après la récente démission du responsable chargé de gérer de la liquidation.

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