vendredi 17 juillet 2009

Échec de l’expérience du WWL : Une perte de 3 milliards de dinars pour Algérie Télécom


Moussa Benhamadi, président-directeur général d’Algérie Télécom, a estimé que « le rôle de l’université a été réduit à la formation, sans participer à la promotion des idées, à l’innovation et à la concrétisation des projets ». « On a trop souvent considéré l’universitaire comme un futur fonctionnaire qu’on peut caser par le relationnel.



Il faut le voir maintenant comme un porteur de projets et d’idées, quelqu’un qui peut créer une micro-entreprise. Il ne faut pas le laisser aller simplement à la recherche d’un emploi. On ne pourra remplacer le pétrole qu’avec la ressource humaine. Nous sommes à la limite de la saturation concernant l’emploi dans la Fonction publique, qui ne peut plus recevoir les diplômés de l’université », a-t- dit lors d’une rencontre avec la presse. M. Benhamadi a annoncé l’intention du groupe d’aller vers « l’essaimage » à partir de septembre, une initiative qu’il qualifie de « projet pilote ». L’essaimage est un ensemble de mesures et de comportements par lesquels les entreprises (dites entreprises sources) encouragent et facilitent la démarche de leurs salariés qui souhaitent faire évoluer leur carrière en créant ou en reprenant une société, ou en s’associant à un projet de création ou de reprise. La création d’entreprises indépendantes est un bon moyen de stimuler les ingénieurs et de les aider à appréhender les réalités du marché des nouvelles technologies. Est-ce une manière de se débarrasser des personnels qui l’alourdissent (25 000 employés) ? « Non », répond M. Benhamadi. « Il s’agit d’aller vers la réalisation de projets de manière à respecter les standards et les normes internationaux. Nous voulons à partir de nos cadres réaliser des entreprises qui nous appartiennent. Elles restent fortement liées à Algérie Télécom. On peut prendre une participation du capital social. Quant à ceux qui ne réussissent pas, ils pourront revenir à leur poste de travail. » Ces entreprises vont contribuer à améliorer la situation du groupe car, a-t-il constaté, « certains équipements s’arrêtent parce qu’ils ont été mal dimensionnés sur notre réseau par nos fournisseurs. Il y a des pannes... Nous voulons éviter les aléas des mauvaises prestations ». Questionné au sujet des créances, le PDG d’Algérie Télécom a répondu que « le dossier avance bien. Les créances des ministères qui ne seront pas honorées seront retenues à la source dans les prochains budgets qui leur seront octroyés ». Il concède que l’expérience du WLL a été « amère » puisqu’elle a occasionné des pertes de 3 milliards de dinars qui ne seront pas restitués, car la majorité des acquéreurs ont présenté, selon lui, « des fausses cartes d’identité pour avoir des terminaux ». Le reste des clients sont des sociétés qui ont fait faillite.


Différend avec l’Eepad : AT examine les factures au cas par cas :
Concernant le dossier Eepad, M. Benhamadi dira qu’« un groupe de pilotage » a été instauré pour examiner au cas par cas les montants des factures contestés et le nombre de coupures dont il a été victime. Les autres fournisseurs d’accès à internet (ISP) qui ont aussi des dettes bénéficient d’un échéancier. Les deux parties sont d’accord pour « tenter de régler leurs contentieux ».

Source : Journal El Watan du 9/07/2009

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