mardi 20 juillet 2010

Visite de Touré Hamadou, SG de l’UIT en Algérie : Plaidoirie pour une politique de large bande


Au bout de 4 jours de visite achevée sur une rencontre avec le Premier ministre, M. Touré, SG de l’Union internationale des télécommunications (UIT), organe des Nations unies, s’est dit agréablement surpris par tout ce qui est accompli par l’Algérie et de l’intégration des Tic dans les secteurs les plus stratégiques à l’image de la santé, des transports ou encore la justice. M. Touré ira jusqu’à reconnaître que l’Algérie est leader en Afrique dans le domaine satellitaire, saluant au passage le lancement d’Alsat 2 qui est, de son avis, d’un apport considérable pour les Arabes et tous les Africains. Le responsable de l’UIT, qui a eu à visiter, par ailleurs, le cyberparc de Sidi-Abdellah dont une partie est fonctionnelle ainsi que des centres de formation a constaté l’avancée réalisée et l’engagement de l’Algérie qui adhère totalement, selon ses affirmations, aux objectifs de son organisation
.
Aussi, ce n’est que conséquence logique que de parler aujourd’hui de coopération accrue entre l’Algérie et cette organisation onusienne qui compte 191 états membres et bientôt enrichie par de nouvelles recrues, concrétisée hier par la signature d’une lettre d’intention. “Il ne s’agit pas d’aide mais de coopération. Je refuse l’idée de l’assistanat”, précisera M. Touré, soulignant au passage que cet échange ne suppose aucune partie foncière à plus forte raison que l’Algérie, selon lui, n’est pas dans le besoin. En effet, les soucis de l’Algérie se situent ailleurs, précisément dans cette faiblesse de communiquer, ce qui est mis en œuvre par différents secteurs dans le domaine des Tic à tel point que l’Algérie figure toujours en bonne place parmi les plus mauvais. En matière de formation, l’Algérie a tendance aussi à aller plus vite que la musique pour se retrouver, certes, avec de grandes compétences mais inefficaces pour la simple raison qu’il n’existe pas de débouchés. Résultats des courses, l’Algérie investit dans la ressource humaine pour faire profiter ensuite les autres multinationales. Avoir le sens de l’anticipation est indispensable mais le travail de veille implique aussi de favoriser l’émergence d’un environnement adéquat au développement d’une entreprise économique, d’un marché ou d’une industrie. M. Touré parlera d’ailleurs longuement des défis à venir et insistera sur l’encouragement de la large bande en louant ses avantages et son impact sur la société de l’information comme cela apparaît dans la publication de cette instance dans le numéro 4 de mai 2010 intitulée Regard sur les villes numériques.

“L’accès aux technologies de l’information et de la communication et, en particulier, aux larges bandes pourrait faciliter la réalisation de plusieurs OMD. Par exemple, les réseaux large bande à haut débit dotés d’application avancées peuvent servir à améliorer l’enseignement et à sensibiliser les gens à l’hygiène et aux soins de base, tout en donnant des résultats concrets s’agissant d’atteindre les objectifs de santé publique qui constituent une des principales priorités pour de nombreux pays en développement (…)”, lit-on sur le document. M. Touré affirmera avec force, que la seconde décennie sera pour la large bande mobile et qu’il faudra anticiper sur les services et applications sans que cela suppose la disparition de la pro bande filaire qui sera toujours utile à plus d’un titre. Il finira sur la pertinence du partenariat entre le public et le privé et dont l’UIT en constitue le meilleur exemple pour en compter pas moins de 600 entreprises privées.

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