dimanche 30 novembre 2008

L’opérateur historique remet en cause les chiffres de Nedjma Mobilis répond à Wataniya Télécom

Mobilis emboîte le pas à Djezzy et pointe du doigt son concurrent Nedjma, dont le patron, lors de sa dernière sortie médiatique, en l’occurrence la semaine dernière au Forum du journal El-Bilad, a fait des déclarations qui lui valent aujourd’hui plus d’une réaction. Une sortie qui ne semble pas du tout réussir à Joseph Ged, DG de Wataniya Télécom Algérie – Nedjma –, qui a abordé, à l’occasion, des questions diverses relatives au développement du marché de la téléphonie en Algérie, de la concurrence en précisant qu’elle était déloyale et aux parts de marché détenues par les uns et les autres en s’attribuant la seconde position. Ce qui n’a pas manqué de susciter le courroux de AT Mobilis qui, jusque-là, semblait entretenir des relations de “bon voisinage” avec son concurrent Wataniya Télécom Algérie. Dans un communiqué très “soft”, mais néanmoins très percutant transmis, hier, à notre rédaction, Mobilis dément catégoriquement les chiffres avancés par Nedjma et dit vouloir “rétablir les choses” et informer ainsi l’opinion publique, notamment sur ce qui est des véritables parts de marché. Joseph Ged s’était, en effet, aventuré, il y a quelques mois, en affirmant détenir la seconde position sans qu’aucune réaction ne suive de la part de Mobilis. Ged récidive, la semaine dernière, réitérant cette même conviction en avançant 22% des parts de marché selon les propres statistiques de l’opérateur et 19% selon le pourcentage attribué par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) le concernant. Comment peut-il en être ainsi puisque cette même instance officielle attribue 29% des parts de marché pour Mobilis ? “Si les revenus doivent constituer l’indicateur déterminant du rang de chacun des opérateurs, Mobilis réalise un chiffre d’affaires supérieur d’environ 50% à celui de Wataniya ; ceci étant déjà valable pour l’année 2007, cela l’est toujours pour les trois premiers trimestres de 2008”, lit-on sur le document qui précise, par ailleurs que Mobilis “n’a pas pour habitude de se prêter à des polémiques qui ne servent ni les opérateurs, ni le marché de la téléphonie, ni le régulateur”, mais il se devait, en définitive eu égard à l’entreprise et aux millions de clients de “restituer les choses dans leur ordre normal”.

Source : Journal Liberté du 01/12/2008
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Mobilis réagit aux propos de Joseph Ged : Nedjma sous le feu des critiques

Après Orascom Télécom Algérie, c'est au tour de l'opérateur historique, Mobilis de répondre aux allégations du directeur général de Wataniya Télécom Algérie. En effet, Joseph Ged a profité de son passage au forum du quotidien arabophone El-Bilad pour adresser de vives diatribes aux différents acteurs du marché, aussi bien les opérateurs que le régulateur. Il est donc somme toute naturelle, que les acteurs concernés réagissent avec vivacité, d'autant plus que le premier responsable de Nedjma, ne s'encombrant nullement de sens éthique, a largement dépassé ses attributions et ses responsabilités et adressé des accusations infondées à l'encontre des concurrents. Ainsi, Mobilis et Djezzy mettent en avant la nécessité d'éviter de sombrer dans la polémique et de laisser aux autorités habilitées et au régulateur d'évaluer le marché.Ainsi, dans un communiqué publié hier, l'opérateur historique a tenu à mettre les choses au clair. Rappelant, que le premier responsable de Nedjma affirme détenir la seconde place dans le marché de la téléphonie mobile, après Orascom et avant Mobilis ; l'opérateur historique estime que "pareille déclaration a déjà été faite en août dernier, déclaration à laquelle nous n'avons pas, à cette période, jugé utile d'apporter notre commentaire. Nous laissons le premier responsable de Wataniya libre de choisir les modèles qui lui permettent d'aboutir à ses conclusions." Et d'ajouter qu'en ce qui le concerne et il se donne "aujourd'hui ce droit de rétablir les choses et de porter à la connaissance de l'opinion ce qui suit. Si les parts de marché doivent correspondre à la part du parc (nombre d'abonnés) que chacun des opérateurs détient, Mobilis dispose d'une part de marché de 29%, et ceci à l'issue de la dernière campagne d'identification ; Wataniya n'en dispose que de 19%. Si les revenus doivent constituer l'indicateur déterminant du rang de chacun des opérateurs, Mobilis réalise un chiffre d'affaires supérieur d'environ 50% à celui de Wataniya ; ceci était valable pour l'année 2007, ça l'est toujours pour les trois premiers trimestres de 2008 ". C'est ainsi que chiffres à l'appui, Mobilis se fait un devoir de rétablir les choses dans leur cours. Les responsables de l'opérateur historique précisent ne "pas avoir pour habitude de nous prêter à des polémiques qui ne servent ni les opérateurs, ni le marché, ni le régulateur. En plus de l'éthique, nous nous sommes interdits cela aussi eu égard à notre statut d'entreprise publique. Aujourd'hui par contre, nous ressentons cette obligation de restituer les choses dans leur ordre normal, pour l'entreprise publique d'abord, pour les millions de clients qui continuent à nous faire confiance ensuite". "Quant aux autres déclarations faites lors de cette conférence de presse, poursuit le communiqué, nous préférons ne pas y apporter de commentaires. Il existe des institutions en charge de ces questions, institutions auxquelles nous faisons pleinement confiance". Enfin, les responsables de Mobilis affichent leur souhait de voir "les bonnes relations qui ont toujours existé et que nous avons toujours contribué à maintenir entre Mobilis et ses deux autres concurrents de la téléphonie mobiles continueront d'exister même après cet épisode"
Source : Journal Le Maghreb du 01/12/2008

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