mardi 23 juin 2009

Le PDG d’Algérie Télécom, M. Moussa Benhamadi, rend visite à El Moudjahid “Aller loin, c’est notre ambition”

Le président-directeur général d’Algérie Télécom, M. Moussa Benhamadi, a rendu visite, dimanche dernier, à El Moudjahid. Il a été reçu par le directeur général de la publication, M. Abdelmadjid Cherbal. Le premier responsable d’Algérie Télécom effectue une tournée auprès des médias parce que, dit-il, c’est un monde qui se constitue. Il est marqué par l’ouverture et la liberté d’expression.

Aller loin

S’agissant d’Algérie Télécom, “aller loin c’est notre ambition”, affirme le PDG de cette institution. M. Moussa Benhamadi a l’ambition de faire de l’entreprise dont il est à la tête, une locomotive, porteuse de nouvelles technologies, de nouveaux produits et services qui nous met toujours dans l’obligation d’avancer. C’est cela la réalité, dit-il. Pour le premier responsable d’Algérie Télécom, les travailleurs de l’entreprise ont accepté de relever les défis et de booster le développement de l’institution. Nos bilans sont positifs, souligne M. Moussa Benhamadi. Il s’agit de résultats positifs mais que nous estimons encore insuffisants, pour la simple raison qu’on n’a pas encore réussi à bien encadrer toutes nos activités, management, réseau et autres. Les ressources humaines comportent encore des faiblesses malgré leur importance et leur densité. Nous avons ainsi l’obligation de continuer à former et à insister sur la formation dans le domaine technologique. Algérie Télécom a une obligation de modernisation. Cela exige beaucoup d’investissements, reconnaît M. Moussa Benhamadi. Cette obligation, il nous faut pourtant la prendre en charge, parce que l’on constate que l’on n’avance pas en même temps que les autres, ceux notamment qui sont à la pointe de la technologie.

Absorber la concurrence

Ce sont nos concurrents qui veulent nous fagociter. Ils se déplacent, ont l’ambition de s’étendre en absorbant la concurrence, Algérie Télécom notamment. On considère cela comme de bonne guerre. C’est donc à nous de faire en sorte que l’entreprise bénéficie d’une protection maximale. Pour le P-DG d’Algérie Télécom, un opérateur a l’obligation de se développer, c’est ce que fait Algérie Télécom. L’entreprise a besoin de compétences, pour effectuer les choix technologiques nécessaires à son développement. Nous, nous n’avons pas pour cela le droit à l’erreur.

Une position stratégique

Evoquant le partenariat, M. Moussa Benhamadi assure qu’il a une position stratégique dans la politique définie par son entreprise. Quelqu’un qui a déjà le savoir-faire, la maîtrise de la technologie et des produits émanants de celle-ci, est d’une grande utilité pour nous permettre d’avancer à travers des projets à développer en commun. Il est important de s’associer donc. Néanmoins, ce n’est pas nécessairement dans la technologie que nos besoins sont les plus évidents, nous avons en la matière une certaine force, mais c’est beaucoup plus dans le management, le marketing que nous accusons des retards avec le handicap supplémentaire que l’environnement existant n’est pas favorable à de telles évolutions. En engageant des actions partenariales, en nous associant avec des partenaires sûrs, nous avons l’assurance de pouvoir avancer, d’aller vite, note le P-DG d’Algérie Télécom, d’être réactifs.

Un nom, un réseau

Notre avantage, c’est celui d’avoir un nom, un réseau. Cela peut nous apporter une réelle façon de nous comporter. Le mot d’ordre pour nous c’est la transformation dans notre façon de voir les choses, de voir l’évolution de la technologie, dans la volonté de transformer notre système pour le rendre moderne. Cela nous permet de voir comment se décide l’avenir. Dans le même temps, il nous faut rentabiliser ce qui a été déjà investi. Nous sommes donc mis dans l’obligation de nous moderniser, alors que les premiers investissements consentis ne sont même pas encore amortis. Les investissements nouveaux coûteront chers, cela est sûr. Le P-DG d’Algérie Télécom a évoqué la question du contenu devenu aujourd’hui une préoccupation majeure dans la définition des priorités pour les entreprises du secteur. Nous n’avons pas de contenu encore, dit-il. Il nous faut parvenir à apporter une valeur ajoutée, cela est un impératif.

Il n’y a pas besoin d’ouverture du capital d’AT

Le problème de l’ouverture du capital de l’entreprise, si souvent mis en avant quand l’avenir d’Algérie Telecom, est soulevé, M. Moussa Benhamadi, note que cette décision relève de la volonté politique. Le premier responsable reconnaît en ce qui le concerne qu’il n’y a pas nécessité d’ouvrir le capital de l’entreprise. Nous n’avons pas de difficultés financières particulières qui nous poussaient vers cette voie, si cela était le cas, par contre, nous avons besoin d’améliorer nos performances et donc avec une obligation d’aller vers le partenariat. Mais le fait est là, c’est que nous devions d’abord compter sur nous même, tout en continuant d’apprécier à sa juste valeur, l’action partenariale. Si on arrive à développer “Algérie Telecom”, si nous pouvons la coter en bourse, nous pouvons ainsi rendre attractive l’action AT.

“E-Algérie 2013”, un vaste programme

“C’est un effort volontaire à accomplir”, affirme M. Moussa Benhamadi, qui rappelle que l’Algérie a lancé un grand projet “e-Algérie 2013”, initié par le ministère de Poste et des Technologie de l’information et de la communication. Ce projet vise à la construction de la société et de l’économie numérique. Les entreprises ont un rôle central dans la mise en oeuvre de ce programme, c’est notamment le cas pour “Algérie Telecom”. Pour M. Moussa Benhamadi, “Algérie Telecom” va jouer un rôle fédérateur pour l’ensemble des acteurs. Nous souhaitons que s’unissent tous les efforts parce que “Algérie Telecom”, c’est évident, ne pourra rien faire seule. L’entreprise a besoin d’avoir en face d’elle, des intégrateurs qui pourraient lui acheter des réseaux. Pour cela, M. Moussa Benhamadi se dit prêt à abandonner les services et se concentrer sur un rôle d’opérateur.

400 millions de dinars pour la formation en 2009

En soulevant le problème de la formation, M. Moussa Benhamadi relève que l’entreprise a un vaste programme dans le domaine qu’il évalue à hauteur de 400 millions de dinars pour 2009. La stratégie du groupe vise à encourager la compétence là où elle se trouve. Son management couvre aussi bien la gestion des carrières, la formation en tant que telle, l’évaluation des performances, la motivation et l’implication des travailleurs, que le recrutement. L’optimisation des ressources humaines apparaît bien au coeur des ambitions formulées par le PDG du groupe. En tant qu’enjeu et finalité incontournable, le volet formation on l’a senti à travers le propos du P-DG d’Algérie Telecom est très présent dans le discours des responsables du groupe et dans les orientations stratégiques.

La volonté d’avancer

problème dans nos relations avec la tutelle. Le P-DG du groupe souligne de nouveau que pour l’ensemble du secteur, il nous faut avoir la volonté d’avancer. C’est un apprentissage, dit-il, en parlant de gouvernance. Il y a une adhésion aux règles et aux principes de celle-ci mais cela rend nécessaire la mise en place de dispositifs appropriés. Des erreurs sont toujours possibles, mais elles ne doivent pas bloquer une action. Concernant Algérie Télécom face à la crise financière et économique internationale, le P-DG du groupe relève qu’il s’agit d’une aubaine pour nous. Les entreprises dans les pays touchés cherchent aujourd’hui à investir dans des lieux sûrs. Les équipementiers cherchent à vendre même avec une tendance à la baisse. C’est un avantage pour nous, mais cela ne doit pas signifier que nous allons devoir nous contenter de cela, de cette situation. Nous avons l’obligation de nous engager dans l’anticipation pour développer des prototypes et mettre nos cadres dans un environnement de laboratoire.

L’espoir d’une mobilisation forcée

Concernant les compétences nationales à l’étranger et la possibilité de les mobiliser autour de projets, M. Moussa Benhamadi souligne qu’à travers le mouvement associatif, il y a une mobilisation importante de scientifiques algériens. Nous espérons pour notre part, affirme le PDG d’Algérie Télécom, développer des relations avec des groupes ayant des motivations fortes pour venir travailler en Algérie. Par ailleurs, il y a déjà des nationaux établis à l’étranger qui sont là. D’une façon générale, note M. Moussa Benhamadi, les Maghrébins s’imposent par leurs compétences. Pour notre part, nous sommes en contact avec des scientifiques de haut niveau. M. Benhamadi Moussa confie qu’il mise beaucoup sur la recherche, qu’il souhaiterait dans le même temps être un serviteur de la recherche. Pour lui, sans une recherche efficiente, le pays n’a aucune chance de se développer. Il évoque pour cela l’exemple de la République de Corée, un pays sans ressources naturelles et qui aujourd’ui est à la pointe du progrès scientifique et technologique avec des exportaitons en hausse exponentielles de sa technologie et des produits sortis de ses laboratoires.

Savoir vendre

Pour ce qui nous concerne, nous ne savons pas encore vendre et ce qui complique la situation c’est cette bureaucratie effroyable qui envahit notre environnement. Il nous faut créer une assise économique et faire droit à l’initiative individuelle, nous ne devons pas retomber dans le dogmatisme. Le P-DG d’Algérie Télécom fait remarquer que beaucoup d’entreprises publiques ont été rachetées par des groupes privés et qui par la suite ont disparu du marché. Pour M. Moussa Benhamadi, le code de commerce, doit être le seul guide en matière de relations commerciales et de gestion, avec intégration du risque en affaires. L’Etat ne s’ingère pas ou ne devrait plus s’ingérer dans ces relations qui relèvent du simple statut de relations commerciales ou d’affaires. Le P-DG d’Algérie Télécom souligne que l’Etat a beaucoup apporté en matière de cadrage réglementaire en assurant une mise à niveau des textes en relation avec les nouvelles réalités du marché. Il y a une décantation qui est nécessaire et il faut attendre qu’elle se fasse de façon naturelle, sans injonctions. L’Etat a pour seule mission de signaler, contrôler sans avoir à influencer le cours des choses. Il y a une dynamique entrepreneuriale à encourager. L’Etat ne devant s’intéresser qu’à celui qui lui produit de la fiscalité.

Source : Journal El Moudjahid du 23/09/2009

1 commentaire:

abdelaziz a dit…

oui nous ne savons pas vendre.mais est ce que nos chefs nous laissent vendre.ou du moins vendre ce qu'on a pas.et puis toute cette armada du commercial ns sont pas valable .ya meme des direceteur d'actel qui viennent de l'education.d'autre technivien qui n'ont jjamais travailler auparavnt.d'autres qui viennet du secteur de la sante.d'autr qui simple comme bonjour achetent leurs diplomes chez des privees et pui ils vienne nous dictee .des choses absurdes a nous qui avons des dizaines d'annees d'experience et que l'ancien systeme nous a laise.et j'en passe.
ya meme pas un canal pour npous exprimer avec ces vieyx dirigeant qui ne savent meme pas allumer un ordinateur.et j'en passe.
de grace monsieur ouvrez nous un canal de communication et vous saurez tout.c'est un defi que nous relevons nous autres ancien technicien des ptt
merci pour votre attention