mardi 17 mars 2009

A quand l’envol des Tic ?

Rencontré à Barcelone à l’occasion de la tenue du Mobile World Congress lors d’une réunion informelle, M. Moussa Benhammadi, PDG du Groupe Algérie Télécom, a bien voulu répondre à nos questions d’actualité.

A la question de savoir s’il y a du changement au sein du staff du Groupe, Moussa Benhammadi réplique en disant que « nous n’avons effectué aucun changement au sein de nos filiales, encore moins au sein de la filiale Mobilis ». Une rumeur persistante, entendue même à Barcelone, parlait du départ de Lounis Benharat. Le PDG du Groupe Algérie Télécom est formel et dit : « M. Benharat est toujours le premier responsable de Mobilis, d’ailleurs il est avec moi pour le Mobile World Congress de Barcelone ». Il ajoute que « la rumeur démobilise, d’autant plus que Mobilis travaille dans un cadre hautement concurrentiel ». Le PDG du Groupe Algérie Télécom parle également de gestionnaire et de pression extérieure qui s’exprime de deux manières : la pression politique et la pression du marché. La pression du marché est, dit-il, « quelque chose que nous gérons au jour le jour ». Concernant le flux télécom international, Moussa Benhammadi revient sur l’historique de la VoIP de Nedjma en disant que « nos services techniques ont déterminé que cet opérateur utilise la terminaison sans pour autant nous la déclarer comme trafic international, et nous l’avons signalé par lettre officielle à l’opérateur avec une copie pour l’Arpt. Nous attendons leurs explications ». Le litige porte sur la rémunération de la terminaison d’appel international sur le réseau de Wataniya. Le tarif d’interconnexion est le montant par minute payé par un opérateur de téléphonie pour écouler une conversation téléphonique à travers le réseau d’un autre opérateur qui amène alors l’appel jusqu’à destination. Ces tarifs sont régulés pour les opérateurs historiques, afin de permettre un bon développement de la concurrence. Le tarif dépend du travail restant à faire par l’opérateur qui achemine la communication depuis le point d’interconnexion jusqu’à l’appareil appelé. D’ailleurs, l’UIT, à travers la recommandation UIT-T D.99 dite taxe indicative pour la terminaison internationale sur les réseaux mobiles, traite le sujet d’une taxe indicative pour la terminaison internationale sur les réseaux mobiles et donne des suggestions à l’intention des organes nationaux de régulation. Continuant sur cette discussion, nous lui posons une question sur l’Internet et il répondit : « J’ai demandé à connaître le nombre exact des liaisons Adsl Algérie Télécom, et la réponse est simple : 430 000 liaisons Adsl pour toute l’Algérie. » Si l’on compare ses chiffres avec ce qui se fait dans d’autres pays de même nature, l’Algérie semble en retard, mais le PDG d’Algérie Telecom nuance en disant que « nous pouvons rattraper le retard très rapidement ». Concernant la privatisation, le PDG du Groupe Algérie Télécom dira qu’« aujourd’hui, nous ne sommes pas en situation forte, mais c’est le gouvernement, qui en est le propriétaire, qui décide en dernier ».

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