vendredi 6 mars 2009

Conflit avec AT, auditeurs de QTel et pertes financières : un ancien cadre de Nedjma répond à Joseph Ged

Le DG de Wataniya Telecom Algérie (WTA), Joseph Ged a animé, mardi 3 mars, un point de presse pour démentir les dernières informations publiées par TSA (tsa-algerie.com). Un ancien cadre de Nedjma lui répond point par point, en reprenant ses déclarations parues dans la presse nationale.


1.     Organisation d'un point de presse à 6 heures du matin à l'hôtel Mercure d'Alger

C'est étonnant qu'un DG d'une entreprise de l'envergure de WTA organise un point de presse restreint à 6h00 du matin dans un hôtel situé non loin de l'aéroport et à l'issue d'un voyage organisé par son entreprise au profit des journalistes au Sud du pays.

2.     Courrier d'Algérie Télécom. Selon la presse, le DG de Nedjma a nié l'existence d'une quelconque tension entre WAT et Algérie Télécom, ou encore avec la maison mère Q-Tel. «Il n'y a pas d'accusations de la part de M. Benhamadi vis-à-vis de Nedjma», certifie M. Ged. 

Pourtant, le courrier rendu public par TSA le montre très bien. Algérie Télécom n'y est pas allé de main morte pour accuser un opérateur d'avoir détourné des communications internationales à forte valeur ajoutée en termes de revenus d'interconnexion et de terminaison d'appels. 

3.     Le DG de Wataniya Télécom Algérie déplore la publication d'une des correspondances qui doivent obéir aux règles de la confidentialité et qui serait à l'origine de la polémique. «Il n'y a aucune violation de la part de Wataniya Télécom Algérie», certifie Joseph Ged. 

Le problème pour M. Ged n'est pas le contenu de la lettre mais le fait qu'elle ait été rendue publique. Joseph Ged considère donc que l'utilisation des SIM Box pour détourner des appels en provenance de l'étranger n'est pas une violation. Ces SIM BOX sont facilement détectables aussi bien par Nedjma que les autres opérateurs. En refusant de les désactiver, Nedjma est complice d'une vaste opération de détournement de revenus qui reviennent de droit à ses concurrents.   

4.     La nomination de trois auditeurs par QTel

Ces responsables ont le statut de directeur général adjoint. Il y a un Français, un Tunisien et un Libanais qui rendent compte directement à Qtel et accessoirement à GED. Ils chapeautent les directions Ventes, Marketing, Finances et Solutions Entreprise. Ils ont été envoyés pour contrôler la gestion de l'entreprise et toutes les décisions, y compris celle de Joseph Ged doivent passer par eux. Dès leur installation, ces responsables ont expliqué à leurs équipes respectives qu'ils ont carte blanche pour prendre des décisions au même titre que Ged et qu'ils rendent compte directement à Qtel. Je confirme que depuis leur arrivée, une vaste campagne de recrutement d'auditeurs à été lancée. Après son installation à la tête de Nedjma en septembre 2007 ; M. Ged s'est empressé d'annoncer aux employés qu'il n'y aura pas de DG adjoint à Nedjma. Ces nominations sont donc un camouflet pour lui et confirment qu'il ne jouit pas de la confiance de Qtel. 

5.     Les pertes de 34,6 millions de dollars, enregistrées par Nedjma au 4ème trimestre 2008

M. Ged semble avoir trouvé un nouvel argument pour camoufler sa gestion catastrophique de l'entreprise : après avoir accusé Djezzy de concurrence déloyale, il sort aujourd'hui l'argument du taux de change. Ces pertes mettent à nu sa gestion douteuse des finances de l'entreprise, particulièrement les contrats avec les fournisseurs étrangers-libanais qui se soldent par des pertes sèches de plusieurs dizaines de millions de dollars au détriment de WTA. Il est tout de même étrange que ce même Ged claironne tout au long de l'année 2008 que Nedjma sera bénéficiaire et se retrouve avec des pertes qui mettent en péril l'avenir de l'entreprise et de ses 1500 employés locaux.

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