lundi 4 août 2008

La privatisation d’Algérie Télécom abandonnée

Après plusieurs années d’hésitation, les hautes autorités du pays ont décidé d’abandonner la piste d’une privatisation de l’opérateur historique Algérie Télécom, a appris toutsurlalgerie.com auprès d’un haut responsable de l’Etat algérien qui a requis l’anonymat. Cette décision, prise au plus haut niveau de l’Etat, est motivée par des considérations de souveraineté nationale, selon la même source. A l’image des hydrocarbures, les télécommunications, notamment fixes, sont en effet considérées comme un secteur qui relève de la souveraineté nationale et de la sûreté de l’Etat. Une partie des communications des forces de sécurité et de l’armée sont gérées par Algérie Télécom et l’Algérie est en état d’urgence depuis 1992. Les forces de l’ordre veulent un maximum de souplesse dans la gestion de ces communications. Un partenaire étranger dans la gestion d’Algérie Télécom pourrait s’avérer handicapant.
Selon notre source, la visite en mai 2006, du président vénézuélien Hugo Chavez à Alger a pesé dans cette décision. M. Chavez avait notamment encouragé le président Bouteflika a durcir les conditions d’attribution des contrats pétroliers aux groupes étrangers et d’éviter des opérations de privatisation de secteurs sensibles. « Moi, je suis juste à côté des Etats-Unis et je leur fait la guerre et vous, à des milliers de kilomètres, vous n’osez pas les affronter », avait notamment dit le chef de l’Etat vénézuélien à son homologue algérien, selon notre source. Et il a été entendu. Quelques jours après cette visite, le gouvernement algérien décidait de modifier la loi sur les hydrocarbures. Les hautes autorités du pays ont également décidé de mettre un frein au processus de privatisation d’Algérie Télécom. Désormais, ce dernier est définitivement abandonné.
Source : Tout sur l'algérie du 04/08/2008

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