Nedjma a dévoilé au premier semestre 2011 des résultats financiers en forte hausse…
Nedjma est rentré dans l’équilibre financier et la profitabilité financière depuis 2010. Nos résultats financiers du premier semestre 2011, publiés il y a quelques jours, reflètent l’avancement dans la profitabilité. Notre CA a augmenté de 36 %, à 384 millions de dollars. L’EBITDA a augmenté de 42 %, à 149 millions. Nos bénéfices sont passés de 4,7 millions au premier semestre 2010 à 38,8 millions au premier semestre 2011. L’ARPU est passé de $5,9 au 1er semestre 2010 à $8,2 au 1er semestre 2011. Ces taux de croissance sont les plus importants dans le secteur, en Algérie et dans la région.
Le marché algérien du mobile a maintenant plus de dix ans. Est‑il arrivé à maturité ?
Pourtant, en Algérie, les lois pour favoriser la concurrence, comme la portabilité du numéro, n’existent toujours pas…
Nous avons toujours plaidé pour un rééquilibrage du marché entre les trois opérateurs. Il y a des mesures que nous souhaitons voir mettre en place par l’Autorité de régulation, notamment la portabilité du numéro. Les clients doivent pouvoir choisir librement leur opérateur tout en gardant leur numéro. Le numéro ne doit pas être un frein à un tel choix. Les numéros de téléphone ne sont pas les propriétés des opérateurs mais de l’État algérien. Il ne faut pas que le numéro soit utilisé par certains opérateurs pour retenir les clients. Nous ne sommes pas en présence d’une concurrence totalement loyale dans ce cas.
Vous êtes parmi les principaux investisseurs étrangers en Algérie. Depuis deux ans, le gouvernement a mis en place une série de lois restrictives sur l’investissement étranger. Pour vous, quelles sont les principales contraintes nées de ces mesures ?
Dès les premières mesures dans ce sens, avec la LFC 2009, nous l’avons dit clairement et pris position publiquement. Nous avons dit que nous nous inscrivons clairement dans la stratégie de développement économique de l’État algérien. Nous inscrivons notre action et notre évolution sur le marché algérien dans le cadre de la stratégie globale de l’État algérien.
Le gouvernement a annoncé son intention de lancer la 3G. Comment voyez‑vous le déploiement de la 3G ?
D’abord, nous sommes convaincus de la pertinence de la stratégie adoptée par le gouvernement sur les TIC en général. Nous sommes contents de la décision de l’État d’introduire la 3G. Un débat technologique a duré presque trois ans sur l’opportunité d’introduire la 3G ou passer directement à la 4G. Dès le début, notre position a été en faveur de la 3G. Nous sommes convaincus que la 3G est la meilleure solution.
Le gouvernement envisage deux options pour introduire la 3G : un prix fixe et un prix bas, mais les opérateurs reverseront une partie du chiffre d’affaires à l’État. Quel choix vous convient le plus ?
Les deux options sont bonnes. Chaque opérateur va pouvoir choisir en fonction de sa stratégie commerciale et de la durée de la licence. Mais aussi de son engagement sur le marché algérien. Un opérateur qui s’engage sur le long terme ne fera sans doute pas le même choix qu’un opérateur qui souhaite réaliser des gains rapidement sans prendre de risques financiers.
En plus d’Internet sur mobile, que va apporter la 3G au client algérien ?
Aujourd’hui, le téléphone mobile est devenu un objet plus important que le portefeuille et la clé de la maison pour les gens avant de sortir de chez eux. Il ne s’agit pas d’un attachement émotionnel mais pratique. La téléphonie mobile a changé plusieurs choses dans nos vies. Être joignable en permanence est une évolution très importante.
Mais quels contenus mettre sur ces mobiles ?
Le contenu est très important. Aujourd’hui, c’est démontré, le développement des technologies à haut débit n’est pas directement lié à la présence de contenus. Il y a des besoins qu’on peut prévoir et qui seront satisfaits mais aussi des besoins qui naîtront avec le déploiement de la 3G. Il y aura un nouveau marché qui sera créé avec l’arrivée de la 3G. C’est le marché des contenus.
Pour avoir la téléphonie, il faudrait un « smartphone », des téléphones qui coûtent cher. En Europe, ces appareils sont subventionnés par les opérateurs. Allez‑vous faire de même en Algérie ?
Il est encore prématuré pour définir une stratégie commerciale. Nous allons procéder par étapes. Aujourd’hui, nous disons que nous participerons au processus de déploiement de la 3G. Selon les termes de la licence, nous allons mettre en place une stratégie commerciale. Mais je peux vous garantir que Nedjma fera tout le nécessaire pour faire parvenir la 3G à ses clients, de bout en bout, du réseau à l’appareil, dans les meilleures conditions, à un prix adéquat. Nous allons augmenter nos investissements et avoir une stratégie commerciale agressive et globale pour réussir la 3G.
Une fois la licence attribuée, dans combien de temps les services commerciaux seront‑ils lancés par Nedjma ?
Vous savez, l’élément principal de surprise et de temps fait partie de notre stratégie commerciale. Nous ne pouvons donc pas divulguer ce type d’information. Je peux vous dire qu’au niveau technique et humain, nous sommes prêts. Mais on réserve une belle surprise au consommateur.
Dans certains pays européens, des opérateurs concurrents se partagent le même réseau 3G pour réduire les coûts de déploiement et d’entretien. Êtes‑vous prêts pour une telle stratégie avec vos concurrents en Algérie ?
Nous sommes ouverts à toutes les options qui peuvent réduire les coûts d’investissements et permettre de proposer des services à des prix abordables. Le montant des investissements qui seront réalisés sera déterminant pour fixer le prix final pour le consommateur. Si l’État donne la liberté aux opérateurs d’aller dans ce sens, nous sommes disposés à discuter d’une telle option avec un ou plusieurs opérateurs. L’objectif reste de réussir la 3G. Pour tous les opérateurs et pas seulement pour nous.
Le projet d’introduction de Nedjma à la Bourse d’Alger est‑il toujours d’actualité ?
Oui. Il est toujours d’actualité. La décision a été approuvée en interne. Il n’y a pas de date précise pour le lancement de l’opération. Nous sommes en Algérie pour le long terme. Il y a une volonté des actionnaires de QTel (ndlr : maison mère de Nedjma) de partager les succès et les richesses créées par Nedjma avec les Algériens à travers la Bourse d’Alger. L’objectif n’est pas de collecter des fonds à travers la Bourse. Nous voulons aussi participer au développement du marché financier algérien. Nous avançons bien. Mais nous attendons avant de communiquer avec précision les détails de l’opération.
Nedjma est le sponsor de l’équipe nationale de football. Les Verts traversent une période difficile, avec leur élimination de la CAN 2012. Nedjma va‑t‑il revoir son soutien à l’équipe nationale ?
Nedjma sera encore avec l’équipe nationale l’année prochaine, l’année d’après et pendant très longtemps encore. Nous allons continuer à supporter l’équipe nationale dans les prochaines années sans regarder les résultats. Nous n’avons pas oublié les moments heureux et d’euphorie de la qualification au Mondial en 2009 et sa participation honorable à la coupe du monde 2010. Toutes les équipes traversent des périodes difficiles. Nous aurions aimé voir l’équipe nationale en CAN 2012. Mais il reste encore les qualifications de la CAN 2013 et du Mondial 2014. Nedjma sera toujours aux côtés de l’équipe nationale quels que soient les résultats.
On ne voit plus Zidane dans les spots publicitaires de Nedjma. Votre partenariat est‑il toujours en vigueur ?
La relation contractuelle avec Zidane, qui a débuté en mai 2006, est toujours en vigueur. Zidane porte les valeurs de Nedjma. Il reste la fierté des Algériens. Au niveau des projets, nous allons dévoiler du nouveau pour bientôt.
Source : Tout Sur l'Algérie au 10/09/2011
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