Après son passage, il laisse toujours derrière lui sa mystérieuse signature : SaMo_dz.
Un pirate informatique, auteur présumé de plusieurs dizaines de cyberattaques contre des sites Internet d’une trentaine de préfectures françaises, vient d’être identifié. Les enquêteurs de la police judiciaire de Reims (Marne) sont parvenus à remonter jusqu’à ce suspect après plusieurs mois d’investigations.
Plusieurs portails restent toujours inaccessibles
« Ce que l’on sait de lui est qu’il s’agit d’un spécialiste de l’outil informatique qui trouve des failles dans les accès aux bases de données renfermant les codes utilisateurs des administrateurs des sites Internet des préfectures, confie une source proche de l’affaire. Une fois en possession de ces codes, il prend le contrôle des portails des préfectures avant de les défacer. »
En clair, il y appose sa signature et bloque durablement l’accès aux sites. SaMo_dz est ainsi soupçonné de s’en être pris ces derniers mois à dix préfectures. Le 24 juillet 2011, les sites des préfectures de la Charente, des Côtes-d’Armor, des Deux-Sèvres, des Hauts-de-Seine, des Landes, du Lot, de Lot-et-Garonne, de la Manche et du Pas-de-Calais ont été pris d’assaut. Les portails ont dû être fermés pendant plusieurs semaines avant d’être remis en service. Son forfait commis, le jeune pirate disparaît aussi vite qu’il est apparu sur la Toile, après avoir demandé, un brin provocateur : « Où est passée la sécurité? »
Le jeune homme aurait récidivé le 13 octobre 2011 en s’en prenant de la même manière au site de la préfecture des Ardennes.
Au mois de novembre, il a également piraté quatorze sites du gouvernement français dont notamment ceux des archives de Matignon et du porte-parole du gouvernement. Plusieurs de ces portails sont toujours inaccessibles aujourd’hui.
« Il serait domicilié dans le quartier de Bab-el-Oued à Alger, poursuit la même source. Ses motivations ne sont pas connues, à part le fait de déjouer les différents niveaux de sécurité de ces sites. Il est surtout en train de se tailler une réputation flatteuse à travers la communauté des hackers… »
Source : le Parisien.fr au 17/01/2012
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