La fibre optique critiquée par les médéens

Dès 2010, la wilaya de Médéa s’est vue être choisie comme wilaya pilote en matière de fibre optique en Algérie, le rêve de tous les internautes algériens. Environ un an après le lancement du service, la FTTX est selon ses utilisateurs une « arnaque ».

Et pour cause, cette technologie aurait dû permettre de recevoir la TV, de se connecter à Internet, ainsi que de profiter du téléphone illimité sous certaines conditions pour la modique somme de 3000 dinars par mois, et ce n’est pas les publicités diffusées dans certaines quartiers de la ville de la Mitidja qui qui émettront un doute sur la qualité du service.

Les clients ayant succombé à cette offre se plaignent sur plusieurs points, le premier d’entre eux concerne le bouquet TV qui contenait près de soixante chaines au départ, et qui n’en contient plus que quarante, qui de plus sont toutes accessibles gratuitement via satellite. L’image de la télévision est aussi souvent décalée par rapport au son, voir totalement coupée, au grand dam des téléspectateurs.

Le débit de réception qui était initialement de 8 mégabits par seconde, se retrouve une année après le lancement divisé par huit, voir plus pour les abonnés les plus lointains dans une ville qui ne fait pas plus de 64 kilomètres carrés. Ce débit ne permet pas de gérer les trois services de l’offre Triple Play en même temps.

Interrogé sur la question, le directeur d’Algérie Télécom de Médéa, gérant du service, a déclaré que le débit initialement prévu n’est pas de 8 mais de 1 mégabit par seconde. Il n’exclue pas non-plus une augmentation du débit, mais les prix devrait suivre cette tendance dans ce cas.

Quand on connaît le vrai potentiel de la fibre optique qui peut attendre 2 gigabits par seconde, sois 2048 mégabits par seconde, on se dit que c’est vraiment désolant de voir des débits maximum atteints 256 fois inférieurs au potentiel. Et pour la connexion à un mégabit par seconde, même les fils de cuivre actuellement utilisés pour le téléphone et l’internet en Algérie peuvent atteindre ce débit. On se demande alors pourquoi lancer un service plus onéreux qui sera semblable à un service déjà existant.

Tous ces problèmes que vivent les médéens sont évidemment sans citer les innombrables problèmes techniques de chez l’unique FAI algérien.

En attendant de voir les débits de la 3G, il semble que les algériens vont encore devoir se connecter à ses débits ridicules, alors que le haut débit, le vrai, est déjà roi chez les voisins tunisiens et marocains.

Source : Jag Mag au 17/01/2012