Nedjma s'investit dans la spécialisation des journalistes algériens.
Watanya Telecom Algérie (WTA), une entreprise citoyenne, s'est investie dans la formation et la spécialisation des journalistes algériens, depuis la création en 2006, de son club de presse. Ainsi des cycles périodiques de conférences sont organisés par des experts dans notamment les secteurs des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC), des multimédias, de la communication et des télécommunications, à l'institut supérieur de formation des cadres de Birkhadem (Alger). Pas moins de 33 sessions de formation de haute facture ont été dispensées à ce jour par Nedjma à Alger et quatre autres sessions dans les régions au profit des correspondants locaux qui se maîtrisent ainsi les mécanismes de fonctionnement et de gestion de ces nouvelles technologies de l'information et de la communication. Ce qui contribue par ricochet à une bonne transmission de l'information au profit des lecteurs. Pour la 33éme session, premier cycle de formation de l'année 2012, organisé jeudi, c'est M Ahmed Hamoui, expert en télécommunications qui a présenté une communication sur le thème récurrent " les améliorations indispensables dans l'utilisation du spectre des fréquences ". Plus de 10 ans après l'ouverture du secteur des télécoms à la concurrence et en particulier le lancement du premier réseau de téléphone mobile par un operateur privé, suivi par un second en 2004, WTA en l'occurrence, l'expert s'est interrogé sur les grands constats possibles à faire. On peut certes être satisfait, dit-il, de prime abord, par le développement considérable des 3 réseaux de la téléphonie mobile existants avec notamment une densité de plus de 92%, une infrastructure de plus 15.000 stations radioélectriques (BTS et stations de transmissions), un chiffre global supérieur à 3 millions de dollars, la création de plus de 10.000 emplois directs et plus de 100.000 autres emplois indirects et la formation de 2000 cadres supérieurs dans le domaine technique, managérial et en marketing ainsi que les possibilités d'ouverture de nouveaux services, en plus de la voix et data, tels que le M.payment et la géolocalisation. M Hamoui a insisté sur les mesures que les autorités nationales devraient mettre en œuvre pour renforcer, dit-il, les réseaux de la téléphonie mobile actuels et améliorer leurs capacités pour la prise en charge de nouveaux services et notamment une baisse des tarifs, a-t-il ajouté, mettant en évidence l'accès et l'utilisation des fréquences radioélectriques. Pour l'instant les operateurs utilisent deux types de fréquences qui sont assignées directement, explique-t-il, par la licence octroyée à l'opérateur. " Ainsi dans la bande des 900 Mhz, à chaque opérateur, 40 canaux de 200KHz de largeur ont été assignés, soit une bande de 8 MHz " explique-t-il l'accès, ajoutant qu'il n'existe pas dans cette bande de possibilité d'extensions. Chaque operateur s'acquitte d'une redevance annuelle de 10 millions de DA pour chaque assignation obtenue dans ces deux bandes. En tenant compte seulement des 70 canaux assignés à chaque opérateur, au moment de l'octroi de la licence, les trois opérateurs ont dû payer à l'ARPT , prés de 20 milliards de DA à ce jour. " Le moins que l'on puisse dire c'est que la location des canaux GSM en Algérie est très chère et il serait juste, plus de 10 ans aprés l'octroi de la 1ére licence, de revoir à la baisse le montant de cette redevance " estime l'expert. Il s'agit en fait de permettre à l'operateur d'agir à son tour pour la baisse des tarifs en faveur de ses abonnés. M Hamoui a noté que l'operateur qui est obligé d'utiliser des systèmes radioélectriques en raison, dit-il, de l'absence de systèmes à fibre optique, est ainsi contraint de s'acquitter de cette forte redevance annuelle d'assignation de fréquences. Revenant sur l'utilisation des bandes de fréquences appropriées, le conférencier a souligné le choix de l'équipementier (fabricant du système) qui correspond aussi, dans les pays développés, aux besoins de l'operateur et à la disponibilité des sous-bandes de fréquences. " Dans les pays en développement la situation peut être plus en complexe et les bandes fréquences de l'équipementier risquent d'être indisponibles sur l'ensemble ou une partie du territoire ; ce qui oblige l'operateur à satisfaire les besoins avec d'autres systèmes utilisant d'autres bandes de fréquences qui ne sont pas tout à fait appropriées " fait-il savoir.
Selon lui, cette situation résulte d'une mauvaise gestion du spectre des fréquences héritées par l'institution concernée qui ne dispose pas, poursuit-il dans son analyse, d'un programme de refondation de l'utilisation du spectre des fréquences, adossé à l'évolution, d'une part des décisions de l'Union Internationale, des Télécoms (UIT) et aux recherches / développement des équipementiers, d'autre part. L'élaboration d'un tel programme exige une veille technologique sérieuse au niveau notamment des institutions chargées de la gestion du spectre des fréquences radioélectriques, recommande Ahmed Hamoui.
Source : Quotidien Le Maghreb au 28/01/2012
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