Le ministre tient à signaler que le dernier ajournement du processus ne s’est pas fait, contrairement à ce qui a été avancé, sur la demande de Mobilis.
Répondant récemment, pour la énième fois, aux questions des journalistes sur le lancement de la troisième génération de la téléphonie mobile, le ministre de la Poste et des Technologies de la communication et de l’information, M. Moussa Benhamadi, a affirmé que les nouveaux délais fixés seront respectés. Son département s’est accordé jusqu’à la fin du premier semestre de l’année en cours pour lancer cette technologie, et ce probablement avant le 5 juillet prochain. Le processus de déploiement de la 3G, lancé en septembre 2011, a été différé pour des raisons liées à la préparation des trois opérateurs. «Ce n'est pas une question de moyens, d'autant plus que ce sont les opérateurs qui investissent. Ni une question d'infrastructures de télécommunications, puisque nous avons l'un des meilleurs réseaux de fibre optique comparé à des pays équivalents. Nous avons aussi trois opérateurs très actifs, qui ont démontré leurs compétences», affirme le ministre. Loin d’être encore une faiblesse de la demande sur la 3G, le premier responsable du département des TIC reconnaît qu’une forte demande s’exprime sur le marché du haut débit, que l'offre actuelle d'Algérie Télécom ne satisfait pas totalement. Après que le gouvernement eut approuvé l’adoption de la technologie, le processus d’octroi des licences d’exploitation, reporté à plusieurs reprises ces dernières années, a été ajourné, rappelons-le, la dernière fois sur la demande des opérateurs ayant procédé au retrait de l’appel à la concurrence. A l’issue de la première étape du lancement de l’appel à la concurrence marquant le premier pas vers la concrétisation du processus de la 3G, les opérateurs ayant procédé au retrait de cet appel ont, en effet, émis le souhait de disposer davantage de temps afin de mieux préparer leurs dossiers de candidature. Et pour la précision, le ministre tient à signaler que le dernier ajournement du processus ne s’est pas fait, contrairement à ce qui a été avancé, sur la demande de Mobilis. «L'encadrement et le conseil d'administration ont tout fait pour que Mobilis soit au rendez-vous. L'opérateur est capable de lancer dès demain un service 3G. Bien sûr pas à l'échelle nationale, dans un premier temps, mais au moins dans certaines wilayas comme Alger, Oran, Constantine. Nous ne voulons pas que l'opérateur bénéficie d'un régime de faveur qui est forcément démobilisateur», soutient le ministre, non sans affirmer que l’opérateur public de la téléphonie mobile, ayant clôturé l’exercice 2011 sur un résultat positif, dispose des moyens financiers nécessaires pour investir le marché de la 3G sans recourir au crédit bancaire.
Enfin, s’agissant de la liberté d’agir de Mobilis en sa qualité d’entreprise publique, il fera savoir que le management de l’opérateur «n'a pas la liberté qu'il faut, mais depuis le dernier amendement du code des marchés publics, les entreprises publiques ont plus de liberté d'action. Et ça ne tient qu'à leurs dirigeants d'adopter le règlement intérieur qu'il faut pour la passation de marché».
Source : Quotidien El Moudjahid du 01/02/2012
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