Dès le bouclage, fin juin, de l’étude d’évaluation, nous lancerons l’opération de rachat de Djezzy. Il n’y aura aucune procédure d’arbitrage international. Il va y avoir des négociations et nous aboutirons à un terrain d’entente avec le partenaire Orascom Telecom Holding (OTH).»
C’est ce qu’a déclaré, hier, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi. Le ministre, qui répondait aux questions d’El Watan en marge d’une visite de travail qu’il a effectuée à Béjaïa, se voulait très rassurant sur le dossier Djezzy. «OTH est libre de faire ce qu’il veut, mais je suis certain que ce groupe, qui est coté en Bourse, ne va pas recourir à un arbitrage international, pour la simple raison qu’une telle chose lui induirait un effet négatif», a encore répondu M. Benhamadi à notre question sur ce dossier.
Le cabinet Shearman & Sterling LLP France, qui a décroché un contrat de service, a un délai de 100 jours pour établir une estimation de la valeur de Djezzy, mais aussi pour accompagner le ministère algérien de la PTIC dans la procédure d’acquisition de cette filiale d’OTH. «L’étude est en cours et prendra fin avant fin juin prochain», a expliqué M. Benhamadi. Le ministre a indiqué que «les négociations avec Orascom Telecom Algérie (OTA - Djezzy) seront entamées dès la présentation des résultats par le cabinet d’études».
Le gouvernement algérien avait décidé, en janvier 2010, d’engager une procédure de rachat de Djezzy au moment où son propriétaire Orascom Telecom Holding négociait la cession d’OTA à des opérateurs étrangers. Le gouvernement compte appliquer son droit de préemption qui lui offre la primauté au rachat, en cas de cession d’actifs ou de capital par une société étrangère implantée en Algérie. Mais le groupe égyptien rejette ce droit de préemption et a menacé de recourir à un arbitrage international.
Source : Journal El Watan du 08/03/2011
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