jeudi 2 février 2012

Quand l’Algérie casse ses entreprises en donnant des marchés aux Égyptiens !

Vous n’avez pas tort quand vous dites que ce qui nous arrive n’est pas uniquement la faute du FMI. On se détruit nous-mêmes. Je vais continuer dans le même sillage que vous pour citer un autre exemple de gaspillage d’argent plus grave que celui des importations drastiques.

N’est-ce pas un crime de donner du travail à des entreprises égyptiennes et syriennes pendant que nos entreprises chôment et nos enfants s’immolent par le feu ? Les entreprises égyptiennes ont largement profité des programmes de relance en Algérie et les entreprises algériennes sont restées à l'écart. L'Égypte figure parmi les plus gros investisseurs en Algérie. Elle est présente dans tous les secteurs : énergie, télécoms, le dessalement de l'eau de mer, la sidérurgie et l'industrie du ciment. Le groupe Orascom est l’un des plus grands investisseurs en Algérie, il a joué le rôle de lévrier. D'autres sociétés égyptiennes ont suivi, participant ainsi à la quête nationale d'une diversification des partenaires. Je cite à titre d’exemple : Petrojet Egypt, Power Ring, MHDA, Thyssen Krupp, Eez Steel et la liste des entreprises égyptiennes cachées opérant en Algérie est longue. Les entreprises égyptiennes ont bénéficié gratuitement de 45 milliards de dollars depuis leur existence en Algérie (11 années d’existence en Algérie) sans aucun bénéfice pour notre pays. Les entreprises égyptiennes ont fait le travail des entreprises algériennes. Tous les projets réalisés par les entreprises égyptiennes sont à la portée des entreprises algériennes qui sont restées à l’écart. L’Egypte a participé dans la réalisation des projets uniquement avec la main d’œuvre (ramenée d'Égypte), elle n’a rien apporté à notre pays que ce soit en terme d’ingénierie, ni en terme de transfert technologique. C’est du gâchis pour notre cher pays. L’Algérie a ouvert largement son marché aux sociétés égyptiennes, sans contrepartie. De gros marchés se comptant en centaines de millions de dollars ont été attribués à des sociétés égyptiennes, alors que des entreprises algériennes, si elles sont soutenues, peuvent effectuer le même travail. Sonatrach compte des filiales comme GCB, Enac, GTP qui ne demandent qu’à être développées, ainsi de même pour Sonelgaz qui compte des filiales comme Inerga, Etterkib, Kanagaz, Kahrif sans oublier, bien sûr, le groupe Cosider et les entreprises de génie civil et ouvrages d’art que compte notre pays et à celles-ci s’ajoutent les entreprises privées à l’instar de Haddad. Par ailleurs, quitte à le rappeler, l’ingénierie locale a été «cassée» au profit de sociétés étrangères. Des milliards de dollars transférés sous forme de dividendes par les groupes de ce pays (Egypte) installés en Algérie. L’Egypte est un pays sous-développé qui ne peut rien apporter à notre pays ni en terme de technologie ni en terme de savoir-faire. L’Algérie est plus forte que l’Egypte dans tous les domaines (histoire, civilisation, technologie, développement), on nous surnomme les Japonais de l’Afrique. L’Algérie donne de l’argent à l’Egypte gratuitement au détriment de son pays et de ses enfants sous le prétexte de pays frère et arabe. Tout ce que j’ai dit pour l'Egypte est valable pour la Syrie.


Source : Quotidien Le Soir d'Algérie au 02/02/2012

Aucun commentaire: