jeudi 29 avril 2010

Rapprochement Orascom-MTN : les clés pour comprendre


De quoi s’agit-il ?
Depuis quelques jours, Weather Investments, maison-mère d’Orascom Telecom Holding (OTH), et le sud-africain MTN, premier opérateur mobile africain, discutent en vue d’un éventuel rapprochement. Révélé par la presse en fin de semaine dernière, le projet de rapprochement a été confirmé mardi par les deux groupes. Cette opération concernerait les actifs africains d’OTH, en Algérie, en Tunisie, en Egypte et au Zimbabwe. Djezzy, principale filiale d’OTH, sera concernée par ce rapprochement.

Le capital de Djezzy va-t-il évoluer ?
Théoriquement, ce n’est pas Djezzy qui changera de mains mais sa maison-mère OTH, basée au Caire. A l’issue de l’opération, l’opérateur mobile restera une filiale d’OTH. Mais cette dernière deviendra une filiale de MTN au lieu de Weather Investments actuellement. Une telle opération n'aurait donc aucune conséquence sur les clients algériens de Djezzy.

Pourquoi Orascom Telcom veut-il quitter l’Algérie ?
Même s’ils ont engagé des discussions avec MTN, les responsables d’Orascom Telecom continuent d’affirmer en privé qu’ils ne souhaitent pas quitter l’Algérie. Ils estiment qu’ils ont été contraints à prendre une telle décision, à cause notamment des difficultés institutionnelles qu’ils rencontrent en Algérie : blocage des dividendes, interdiction des opérations en devises, etc. Selon eux, cette situation menace à la fois l’avenir de Djezzy et celui de sa maison-mère. Djezzy fournissait en effet l’essentiel du cash flow du groupe.

L’Algérie peut-elle s’opposer à l’opération ?
Mercredi, réagissant à la confirmation de discussions entre Weather Investments et MTN, le gouvernement algérien a clairement exprimé son opposition à la vente d'OTA, détenteur de la licence de téléphonie mobile Djezzy, au groupe MTN. « Le gouvernement s'oppose au projet de transaction entre MTN et Orascom, en ce qui concerne la société OTA et s'oppose ainsi à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise de Orascom vers MTN. Toute transaction concernant donc OTA sera nulle et non avenue, et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien », a indiqué dans un communiqué le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication.
Comme nous l’avions indiqué en début de semaine, l’Algérie dispose d’un seul moyen pour empêcher la transaction : la licence attribuée à Djezzy expire en 2016. Les autorités algériennes pourraient décider de ne pas la renouveler, car estimant que les termes du contrat n’ont pas été respectés avec la vente d’OTH à MTN.

Quelles sont les issues possibles ?
La réaction du gouvernement marque l’entrée en scène de l’Etat algérien dans les négociations. En s’invitant à la table des négociations, l’Etat aura un œil sur la partie de la transaction concernant Djezzy. Il pourrait s’associer avec MTN dans le cadre d’une formule 51/49 tout en confiant le management aux sud-africains, comme le prévoit la loi algérienne sur les investissements étrangers. Il pourrait aussi aboutir à un arrangement avec Orascom Telecom qui céderait alors le contrôle de Djezzy. Mais pour le gouvernement algérien, toute opération dans laquelle l’Etat n’obtiendrait pas la majorité serait inutile.

Source : Tout Sur l'Algérie au 29/04/2010


Rapprochement Orascom-MTN : Naguib Sawiris demande à rencontrer Ahmed Ouyahia


Naguib Sawiris souhaite rencontrer les responsables de l'exécutif algérien afin de discuter de son projet de rapprochement avec le sud-africain MTN qui devrait inclure la filiale algérienne Djezzy. « Le président d'Orascom Telecom, Naguib Sawiris a demandé au ministre des Affaires Etrangères égyptien d'arranger une rencontre entre lui, le premier ministre algérien et les ministres concernés, afin de clarifier les inquiétudes du gouvernement algérien », a déclaré le porte-parole d'Orascom Manal Abdel Hamid.
Mercredi, le gouvernement algérien a clairement exprimé son opposition à la vente d'OTA, détenteur de la licence de téléphonie mobile Djezzy, au groupe MTN. « Le gouvernement s'oppose au projet de transaction entre MTN et Orascom, en ce qui concerne la société OTA et s'oppose ainsi à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise de Orascom vers MTN. Toute transaction concernant donc OTA sera nulle et non avenue, et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien », a indiqué dans un communiqué le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. L'Etat algérien a affirmé son intention d'exercer son droit de préemption sur la totalité du capital de l'entreprise en cas de maintien du projet.
Le ministère avait également critiqué l'attitude de Orascom de n'avoir pas pris attache avec les autorités algériennes avant de rendre publiques ses discussions avec MTN. Mais Naguib Sawiris réussira-t-il à convaincre ses interlocuteurs? Rien n'est moins sûr tant les relations entre les deux parties sont tendues depuis plusieurs mois. La Banque d'Algérie a bloqué le transfert des dividendes et les opérations en devises de Djezzy.

Source : Tout Sur l'Algérie au 29/04/2010

mercredi 28 avril 2010

Comment l’état peut empêcher la vente d’Orascom telecom


Orascom Telecom Holding (OTH) est-elle vendable avec sa filiale algérienne ? L’Etat algérien peut-il s’y opposer ? Des spécialistes du droit des affaires attestent que « les actionnaires d’OTA ont le droit de vendre ».



Cependant, comme le dit Ahmed Djouadi, avocat d’affaires agréé à la Cour suprême, une telle transaction ne peut être conclue sans l’aval des autorités algériennes en ce qui concerne bien sûr sa filiale algérienne. Joint hier par téléphone, M. Djouadi puise ses arguments des textes réglementaires, dont la loi n°2000-03 du 5 août 2000 fixant les règles générales relatives à la poste et aux télécommunications. Il revient sur le caractère spécifique du secteur de la poste et des télécommunications qui relève de la souveraineté de l’Etat. Souveraineté soulignée dans cette loi à travers les articles 2 et 6. Le premier stipule que les activités de la poste et des télécommunications sont soumises au contrôle de l’Etat. Et le second précise que l’Etat exerce conformément aux dispositions constitutionnelles, la souveraineté sur l’ensemble de son espace hertzien. Partant de cette base, c’est donc l’Etat qui donne le droit de concession à des opérateurs nationaux ou étrangers, conformément à des règles strictes et définies dans un cahier des charges auquel sont soumis toutes les opérations.

« Il y a trois formes de régime d’exploitation. Et dans le cas de la filiale algérienne d’OTH, c’est une licence. Selon l’article 32 de la loi susmentionnée, la licence est personnelle. Elle est délivrée à toute personne physique ou morale adjudicatrice d’un appel à la concurrence qui s’engage à respecter les conditions fixées dans le cahier des charges. La cession des droits découlant de la licence ne peut intervenir qu’après accord de l’autorité concédante par la formalisation d’une nouvelle licence établie au profit du concessionnaire. Le concessionnaire est tenu au respect de l’ensemble des conditions de la licence. » M. Djouadi explique ainsi la procédure réglementaire dans le cas d’une cession. Selon l’article 19 du décret exécutif n°01-124 du 9 mai 2001 portant définition de la procédure applicable à l’adjudication par appel à la concurrence pour l’octroi des licences en matière de télécommunication, « tout projet de cession par le titulaire de la licence des droits découlant de la licence doit faire l’objet d’une demande auprès de l’Autorité de régulation ».

Cette demande doit être accompagnée d’un dossier comportant notamment l’ensemble des informations requises par le règlement de l’appel à la concurrence qui a donné lieu à l’attribution de la licence complété par tout élément d’information demandé par l’Autorité de régulation. Celle-ci dispose de 15 jours, à compter de la date de la demande, pour adresser au titulaire une liste d’informations complémentaires à fournir. L’Autorité de régulation rend sa décision dans le mois suivant la date de réception du dossier de demande dûment complété. Il s’agit soit de recommander l’acceptation du projet de cession ; dans ce cas, la nouvelle licence dont le texte est élaboré par l’Autorité de régulation est attribuée au concessionnaire par décret exécutif. Soit de refuser le projet de cession, auquel cas la décision de l’Autorité de régulation est motivée. Les raisons peuvent être « politiques, sociales ou économiques », précise notre interlocuteur. Une troisième piste possible, c’est l’exercice par l’Etat algérien du droit de préemption, tel que spécifié dans la loi de finances complémentaire pour 2009.

M. Djouadi cite ainsi l’article 4 quinquiès de ladite loi qui stipule que « l’Etat ainsi que les entreprises publiques économiques disposent d’un droit de préemption sur toutes les cessions de participations des actionnaires étrangers ou au profit d’actionnaires étrangers. Le droit de préemption s’exerce conformément aux prescriptions du code de l’enregistrement », s’il existe, les modalités d’application « ne sont pas tout à fait claires », précise M. Djouadi qui estime que l’Etat devra donc les préciser par voie réglementaire. Ce droit de préemption peut être total ou partiel. Pour conclure, OTH ne pourra pas vendre sa filiale algérienne sans obtenir l’accord des autorités algériennes.


Source : Journal El Watan du 29/04/2010

MTN opte pour la prudence


Nous croyons savoir, de sources bien informées, que le groupe MTN dont les actions sont cotées en Bourse, préfère observer la prudence quant aux discussions sur la transaction qui le lie en ce moment avec le groupe égyptien Orascom Telecom Holding portant sur l’achat d’une partie ou de la totalité du patrimoine de ce dernier. Jusqu’à l’heure actuelle, les deux parties ne sont pas encore arrivées à un accord. Il est très probable que les cotations en Bourse peu stables d’Orascom Telecom Holding ainsi que le refus catégorique de l’Etat algérien de laisser faire une transaction d’une telle nature sur l’opérateur algérien Djezzy aient quelque peu freiné l’élan du groupe sud-africain, du moins concernant le cas de la filiale algérienne d’Orascom.

Son installation en Algérie a provoqué une grande polémique : L’empire Sawiris dans une zone de turbulence


Djezzy for sale ! L’empire Sawiris aura finalement vécu. Maintes fois démentie, la « rumeur » s’avère être une information des plus crédibles.



Le géant égyptien des télécommunications, Orascom Telecom, propriété du clan Sawiris, claque avec fracas la porte Algérie, où son business a prospéré sous le regard bienveillant et intéressé du régime Bouteflika. Neuf ans après avoir acquis — dans des circonstances encore troubles — la 2e licence GSM pour plus de 736 millions de dollars (devant Orange de France Télécom, 422 millions de dollars), il s’apprête à « vendre » sa filiale algérienne, Orascom Telecom Algérie (OTA). Repreneur éventuel : la firme sud-africaine MTN. Les négociations avec ce groupe, menées à Alger, au nez et à la barbe du gouvernement algérien, soulignent la volonté de Naguib Sawiris, le PDG d’Orascom, d’opérer un passage en force. Une transaction qu’il voudrait voir se conclure envers et contre le gouvernement. Un gouvernement qui, ces derniers mois, a multiplié les mises en garde en direction de l’opérateur égyptien, faisant valoir son « droit de préemption » sur la totalité du capital de cette entreprise de « droit algérien ».

Marqué par l’épisode de la cession d’Orascom Cement en décembre 2007, racheté par le groupe français Lafarge – opération qui s’élève à 8,8 milliards d’euros –, le gouvernement Ouyahia est dans la hantise de voir se rééditer un scénario similaire, préjudiciable à l’intérêt national. La publication hier, par la presse, d’information suggérant une cession imminente par Orascom Telecom de la majorité des actions de ses filiales africaines (en gardant 10 à 15% des parts) pour le compte de MTN a fait sortir le gouvernement de ses gonds. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, déclare sur le ton de la menace : « S’il y a une opération de cession, nous prendrons 51% du capital, nous exercerons notre droit de préemption et nous fiscaliserons de 20% les plus-values réalisées. » Dans son communiqué officiel, le ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la communication affiche l’« opposition du gouvernement au projet de transaction entre MTN et Orascom, en ce qui concerne la société OTA » et « s’oppose ainsi à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise de Orascom vers MTN ». Toute transaction concernant OTA sera « nulle et non avenue et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien ». Les événements s’emballent et le conflit « commercial » ne tardera pas à déborder sur le terrain politique (et diplomatique).

Un juste retour de flammes. Un an après le lancement de son réseau, le 15 février 2001, Djezzy est au cœur du premier scandale de l’ère Bouteflika. Le scandale Al Shorafa, du nom de l’homme d’affaires émirati, Mohamed Ali Al Shorafa, une « vieille » connaissance du président Bouteflika. Al Shorafa aurait été le parrain de Sawiris, son garant auprès de la présidence de la République. C’est notamment grâce à ses services que l’adjudication de la deuxième licence de téléphonie mobile aurait été prononcée en sa faveur. La présidence de la République ne s’expliquera jamais sur ses prétendues collusions avec l’homme d’affaires émirati et son rôle présumé dans l’octroi de la licence GSM. Une licence que d’aucuns considéraient comme « bradée ». Le montant de cette dernière, 736 millions de dollars, était de loin inférieur à l’offre faite par l’opérateur espagnol Telephonica pour décrocher une licence techniquement similaire au Maroc : 1,2 milliard de dollars. « Le traitement de faveur » auquel aurait eu droit OTA ne s’arrêtera pas là. A peine douze mois après son lancement, OTA affichait déjà plus de 450 000 clients dont 300 000 en prépayés et des appétits de plus en plus voraces. Contraint et forcé, l’opérateur historique, Algérie Télécom, fait la courte échelle à son concurrent.

AT met à la disponibilité de Djezzy ses installations, son réseau d’interconnexion, il sera même amené à renoncer – pour un temps du moins – à concrétiser son programme de développement. Il en est ainsi du projet de la mise sur le marché de 500 000 nouvelles lignes GSM. Préméditée, la mise en veilleuse de l’opérateur national au profit de la multinationale (le groupe implanté en Egypte, en Tunisie, au Pakistan, au Bengladesh, en Irak et au Zimbabwe, compte désormais 50 millions d’abonnés dans le monde), est réglée comme du papier à musique. Hassan Kebbani s’était même plaint un temps de « l’absence de concurrents » sur le marché, preuve de l’effacement total de l’opérateur historique devant le rouleau compresseur des Sawiris. Dans un entretien à El Watan (édition du 18 février 2004), le PDG d’Orascom Telecom Algérie regrettait qu’ « il n’y ait pas vraiment de concurrence (…) Nous étions dans une situation où il était difficile de nous battre contre des fantômes. Nous avons même fait des choses que normalement une société en situation de monopole n’aurait jamais faites : baisser les prix ».


Source : Journal El Watan du 29/04/2010

Tractations pour la cession de la licence Djezzy : Le rappel à l’ordre du gouvernement


Le ministre des Finances, Karim Djoudi, et le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, ont réaffirmé le droit de regard du gouvernement algérien quant à une quelconque cession d’Orascom Telecom Holding au profit du sud-africain MTN.



Les deux ministères ont vivement réagi, hier, aux négociations engagées par le groupe égyptien Orascom Telecom Holding (OTH) et le sud-africain MTN, en vue du rachat de plusieurs de ses filiales africaines. Par le biais de l’agence officielle de presse (APS), les deux secteurs concernés par ce dossier confirment ainsi avoir été mis au courant de l’intérêt porté par MTN aux propriétés d’Orascom, tout en affirmant être en contact avec la société sud-africaine. Ainsi, le ministère de la Poste et des TIC, dans un communiqué rendu public hier, déclare qu’au cours des semaines passées, « les autorités compétentes ont notifié directement au groupe MTN » que toute transaction incluant Orascom Telecom Algérie (OTA), société de droit algérien, « doit se soumettre à la législation nationale ». Une dernière « mise au point » a d’ailleurs été notifiée « ce jour même (hier, ndlr) » à MTN, qui rappelle les lois relatives aux investissements étrangers ainsi que les textes régissant la licence de téléphonie mobile concédée à OTA.

Le ministre des Finances, M. Djoudi, est quant à lui plus offensif en décrétant que si opération de cession il y a, « nous prendrons 51% du capital, nous exercerons notre droit de préemption et nous fiscaliserons de 20% les plus-values réalisées ». Ce dont il affirme avoir fait part aux sociétés concernées. Ainsi, le gouvernement s’oppose à toute transaction entre les deux opérateurs de téléphonie, qu’elle soit totale ou partielle. Et si OTH entend se désengager d’OTA, « il lui reviendra d’en discuter les termes, selon les règles universelles, avec l’Etat algérien qui a décidé d’exercer son droit de préemption sur la totalité du capital de cette entreprise », est-il expliqué dans le communiqué du ministère des P&TIC. Toute tentative de « contourner cette décision, comme effectuer cette vente en incluant OTA dans un groupe du holding, pourrait conduire « à la mise en œuvre de la procédure d’expropriation des actionnaires actuels de celle-ci, conformément aux dispositions légales pertinentes », d’avertir le ministère. Car comme l’explique Karim Djoudi, l’Etat peut pareillement faire valoir ce droit de préemption dans le cas d’une fusion ou d’une augmentation du capital de la société mère par une opération d’achat d’actions à l’international effectuée par une firme étrangère.

Face à l’emballement médiatique et gouvernemental qui a suivi l’annonce d’un accord imminent quant à la vente d’OTA par le biais de son directeur de la communication, Hamid Grine, s’abstient de faire des commentaires, se référant seulement au communiqué publié hier par le holding. Dans le document, OTH confirme que Weather Investments Spa, principal actionnaire d’OTH et propriété du tycoon Naguib Sawiris, « est en discussions avec MTN qui pourront aboutir ou non à une quelconque transaction relative à l’acquisition du contrôle d’Orascom ou de ses activités ». L’on est bien loin de la déclaration « cruciale » qu’avait promis de révéler l’égyptien dans la journée de mardi. Toutefois, OTH indique qu’à sa demande, ses titres boursiers, suspendus lundi et mardi sur la place du Caire, avaient été rétablis. Signe que les négociations avec le sud-africain n’ont pas abouti de manière satisfaisante ou qu’elles prendront encore plus de temps ? D’ailleurs, à l’ouverture des échanges, ses actions, selon Reuters, ont bondi de 3,3% tandis que celles de MTN ont chuté de 3% à la Bourse de Johannesburg. « OTH ne s’extirpera pas aussi facilement de ce que Sawiris considère être une impasse et dont il est sûr qu’elle lui sera fatale », analyse un expert en télécommunications. « Il aura assurément fallu que quelque chose d’important arrive durant les tractations pour qu’un tel revirement arrive et que de tels signaux forts soient envoyés par le gouvernement », conclut-il. Wait and see…


Source : Journal El Watan du 29/04/2010

Hostile à une cession de Djezzy à MTN, Alger rappelle son droit de préemption


Le gouvernement algérien s’est officiellement prononcé, ce mercredi, contre le projet de transaction entre l’égyptien Orascom Télécom Holding et le groupe Sud-africain MTN au sujet de la société Djezzy.

La réaction du gouvernement algérien, exprimée à travers un communiqué du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, est la première depuis que les informations se sont faites persistantes sur l’existence de pourparlers entre les deux groupes. Des questions ont été soulevées sur la possibilité d’une transaction alors que la législation algérienne a introduit un droit de préemption de l’Etat et des entreprises publiques sur la cession des actifs des investissements étrangers dans le pays. Le communiqué du ministère des TIC relève que ces discussions « censées englober la société de droit algérien Orascom Télécom Algérie» et rappelle que le ministère des finances a déjà rappelé « toute transaction concernant OTA doit se soumettre à la législation nationale ». Un rappel destiné à informer toute partie étrangère qui serait « saisie par Orascom » et de la « mettre à l'abri d'un malentendu à ses dépens ». Selon le ministère algérien des TIC le groupe sud-africain MTN a reçu notification des mêmes précisions de la part des autorités algériennes qui l’ont invité à en tenir compte et une dernière mise au point a été notifiée, aujourd’hui, l’opérateur Sud-africain MTN. Ladite mise au point précise notamment que «le gouvernement s'oppose au projet de transaction entre MTN et ORASCOM Télécom Holding, en ce qui concerne la société OTA et s'oppose ainsi à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise de ORASCOM vers MTN». « Toute transaction concernant donc OTA sera nulle et non avenue, et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien» avertit le ministère algérien.

Avertissement

Si Orascom veut se désengager de sa filiale Djezzy, « il lui reviendra d'en discuter les termes, selon les règles universelles, avec l'Etat algérien qui a décidé d'exercer son droit de préemption sur la totalité du capital de cette entreprise ». Le gouvernement algérien avertit qu’une tentative de contourner cette décision pourrait entrainer la « mise en œuvre de la procédure d'expropriation des actionnaires actuels de OTA, conformément aux dispositions légales pertinentes».
Le ministère annonce que les opérations de transferts des capitaux d’OTA vers l'étranger resteront gelées jusqu'à assainissement de la situation fiscale de cette entreprise pour les transferts de ses dividendes, conformément à la loi, mais aussi jusqu'à clarification du futur d’OTA avec ses actionnaires. Il revient, indique le ministère algérien des TIC, aux actionnaires actuels d’OTA de prendre « attache avec les autorités algériennes compétentes pour traiter avec elle du devenir de cette entreprise, dans le respect de la législation nationale qui s'applique à cette société du droit algérien».
Source : Maghreb Emergent au 28/04/2010

MTN veut racheter Orascom, Alger bloque l'opération


Le groupe sud-africain de télécommunications MTN a dit mercredi qu'il était en discussion pour racheter l'égyptien Orascom Telecom (ORTE.CA: Cotation) afin de créer le quatrième groupe mondial du secteur, mais l'Algérie a prévenu qu'elle bloquerait un pan de l'opération.

Le directeur général d'Oracom Naguib Saouiris a dit qu'il voulait rencontrer des responsables algériens pour évoquer leurs inquiétudes sur cette ventes.

L'achat de l'intégralité d'Orascom, qui a une capitalisation boursière de 7,2 milliards de dollars et qui dispose de près de 93 millions de clients, donnerait au sud-africain un accès aux marchés algériens et pakistanais, mais également à celui de Corée du Nord, qui reste à défricher.

La banque d'investissement EFG-Hermes a évalué Orascom à 9 milliards de dollars.

MTN, dispose de 116 millions de clients, et il est présent notamment en Afrique du Sud, au Nigeria et en Iran.

Le ministère algérien des Télécommunication a toutefois annoncé qu'il s'opposait à la fusion, en vertu d'une loi votée l'année dernière qui lui permet de bloquer la partie de la transaction impliquant Orascom Algérie (OTA).

Alger prévient qu'il compte utiliser son droit de préemption pour l'ensemble d'OTA, menaçant même de lui retirer sa licence.

Source : reuters au 28/04/2010


Affaire OTA-MTN : communiqué du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication


Le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a rendu public mercredi un communiqué sur l'affaire Orascom et le groupe MTN. Voici le texte intégral :

"Les autorités algériennes suivent depuis quelques jours les informations relatives aux discussions en cours entre le groupe ORASCOM et le groupe MTN.

Ces discussions sont censées englober la société de droit algérien Orascom Télécom Algérie (OTA).


Pour rappel, un communiqué a été rendu public par le ministère des Finances depuis plusieurs semaines déjà précisant que toute transaction concernant OTA doit se soumettre à la législation nationale. Ce communiqué avait pour objet de mettre toute partie étrangère qui serait saisie par Orascom à l'abri d'un malentendu à ses dépens. Plus récemment, les autorités algériennes compétentes ont notifié directement les mêmes précisions au groupe MTN tout en les invitant à en tenir dûment compte.

Une dernière mise au point a été notifiée ce jour même à MTN. Elle se fonde sur la législation relative aux investissements étrangers ainsi que sur les textes régissant la licence de téléphonie mobile concédée à OTA. Cette mise au point précise que :

1- Le gouvernement s'oppose au projet de transaction entre MTN et ORASCOM, en ce qui concerne la société OTA et s'oppose ainsi à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise de ORASCOM vers MTN. Toute transaction concernant donc OTA sera nulle et non avenue, et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien.

2- Dans le cas où ORASCOM entend se désengager de OTA, il lui reviendra d'en discuter les termes, selon les règles universelles, avec l'Etat algérien qui a décidé d'exercer son droit de préemption sur la totalité du capital de cette entreprise. Toute tentative de contourner cette décision pourrait conduire, le cas échéant, à la mise en oeuvre de la procédure d'expropriation des actionnaires actuels de OTA, conformément aux dispositions légales pertinentes.

3- En tout état de cause, toutes les opérations de transferts de capitaux par OTA vers l'étranger demeureront gelées jusqu'à assainissement de la situation fiscale de cette entreprise pour les transferts de ses dividendes, conformément à la loi, mais aussi jusqu'à clarification du futur de OTA avec ses actionnaires actuels.

4- Il revient donc aux actionnaires actuels de OTA de prendre enfin attache avec les autorités algériennes compétentes pour traiter avec elle du devenir de cette entreprise, dans le respect de la législation nationale qui s'applique à cette société du droit algérien".


Source : Algérie Presse Service au 28/04/2010

Karim Djoudi réaffirme le droit de préemption de l'Etat algérien sur toute cession de Djezzy


Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a réaffirmé mercredi le droit de préemption de l'Etat algérien sur toute cession de l'opérateur téléphonique Orascom Télécom Algérie (filiale du groupe égyptien Orascom) à un opérateur étranger. "L'Etat a élaboré des lois qui sont faites pour être appliquées. Nous avons des dispositions et nous veillerons à ce qu'elles soient appliquées", a souligné M. Djoudi qui répondait à une question de l'APS, en marge des travaux de l'Assemblée populaire nationale (APN), relative à des informations rapportées par la presse internationale selon lesquelles l'opérateur égyptien s'apprêterait à vendre sa filiale algérienne à une firme sud-africaine. "Nous avons été très clairs en ce qui concerne les relations que nous entretenons avec les sociétés qui sont en partenariat (avec l'Algérie)", a-t-il poursuivi, tout en précisant que ''les lois relatives à l'investissement et à la cession de participations à des parties tierces étrangères accordent à l'Etat algérien trois éléments essentiels''.

Source : Algérie Presse Service au 28/04/2010

Le gouvernement s'oppose au projet de transaction entre MTN et Orascom Telecom


Le gouvernement algérien est hostile au projet de transcation entre le groupe égyptien Orascom, détenteur de la licence de téléphonie mobile Djezzy, et le groupe sud africain MTN. “Le gouvernement s'oppose au projet de transaction entre MTN et Orascom, en ce qui concerne la société OTA et s'oppose ainsi à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise de Orascom vers MTN. Toute transaction concernant donc OTA sera nulle et non avenue, et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien”, annonce un communiqué du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, rendu public mercredi après-midi à Alger.

Selon la même source, il revient à Orascom de discuter les termes d’une éventuelle désengagement de Orascom Télécom Algérie (OTA) avec l’Etat algérien qui a décidé d'exercer “son droit de préemption sur la totalité du capital de cette entreprise”. "Toute tentative de contourner cette décision pourrait conduire, le cas échéant, à la mise en oeuvre de la procédure d'expropriation des actionnaires actuels de OTA, conformément aux dispositions légales pertinentes”, est-il ajouté.

Le département de Bessalah rappelle que OTA ne peut pas transférer ses capitaux à l’étranger avant “l’assainissement de sa situation fiscale” et “la clarification du futur de OTA avec ses actionnaires actuels”. “Il revient donc aux actionnaires actuels de OTA de prendre enfin attache avec les autorités algériennes compétentes pour traiter avec elle du devenir de cette entreprise, dans le respect de la législation nationale qui s'applique à cette société du droit algérien”, est-il encore précisé.

Source : Tout Sur l'Algérie au 28/04/2010

Rapprochement Orascom-MTN : Djoudi laisse entendre que l'Etat pourrait exercer son droit de préemption

Karim Djoudi, ministre des Finances, a réagi mercredi 28 avril aux informations concernant un éventuel rapprochement entre Orascom Telecom et le sud-africain MTN. Interrogé par des journalistes en marge du débat à l’APN sur le projet de loi relatif aux professions d’expert- comptable, de commissaire aux comptes et de comptable agréé, M. Djoudi a laissé entendre que le gouvernement algérien a été officiellement informé par les deux groupes sur l’opération en cours.

« Nous avons été très clairs à propos des relations que nous entreprenons avec les sociétés étrangères. La loi sera appliquée. Nous avons des dispositions et nous veillerons à ce que ces dispositions soient appliquées. J’ai eu à faire part de ces éléments aux sociétés concernés », a expliqué M. Djoudi.

Concernant la position du gouvernement dans ce dossier, Karim Djoudi a déclaré : « la loi dit clairement que l’Etat a un droit de préemption. La situation fait que nous avons la possibilité de prendre 51% du capital ». « Toute transaction qui sera opérée sur des actifs en Algérie d’un non-résident donnera lieu à une plus-value de 20% », a-t-il ajouté. Le ministre n'a pas fourni de précision concernant cette plus-value. S'agit-il d'une taxation sur la transaction ou du montant que l'Etat va débourser pour exercer son droit de préemption?

Source : Tout Sur l'Algérie au 28/04/2010

Orascom Telecom et MTN confirment des discussions sur un éventuel rapprochement


Orascom Telecom Holding (OTH) a confirmé, mercredi 28 avril dans un court communiqué diffusé sur son site internet, l’existence de négociations entre sa maison mère Weather Investments et l’opérateur sud-africain MTN. Ces discussions pourraient déboucher ou ne pas aboutir à une transaction, selon Orascom Telecom. Le groupe égyptien, qui indiqué qu’une nouvelle annonce sera faite en « temps utile », a demandé à l’autorité des marchés financiers de rétablir la cotation de son titre à la Bourse du Caire.

Le titre Orascom Telecom était suspendu depuis lundi matin dans l’attente d’une « annonce importante ». Mardi, OTH avait annoncé qu’aucun dividende ne serait distribué pour l’exercice 2009, à cause des difficultés pour rapatrier des devises depuis l’Algérie.

Pour sa part, MTN a confirmé, mercredi, être en discussions avec Weather Investments en vue d’une acquisition d’une partie ou de la totalité d’Orascom Telecom Holding (OTH). Weather Investments détient 51% d’OTH qui contrôle plusieurs opérateurs mobiles, dont Djezzy en Algérie.

Une source proche du secteur des télécommunications a indiqué que TSA que les deux parties sont parvenues à un accord sur la nature de la transaction mais que les discussions se poursuivaient actuellement concernant le prix. «Weather Investments vendrait OTH à MTN. Cette dernière va ensuite revendre les activités égyptiennes à Naguib Sawiris qui souhaite garder le contrôle sur ce pays. MTN va notamment conserver l’Algérie, la Tunisie et le Zimbabwe », a indiqué notre source.

En Algérie, le gouvernement est favorable à une telle transaction. Il y a une dizaine de jours, le PDG de MTN à séjourné à Alger où il a rencontré de hauts responsables du gouvernement pour leur expliquer la démarche de son groupe et obtenir leur feu vert. Les autorités algériennes souhaitent notamment que MTN s’engage à conserver les emplois au sein de Djezzy et accueillir à un investisseur local au moins à hauteur de 10%, selon une source proche du dossier.

mardi 27 avril 2010

L’éventualité d’une vente d’orascom à un opérateur sud-africain. ARPT : « Rien ne se fera sans nous… »


L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) « n’a reçu aucune notification officielle d’Orascom Telecom Algérie (OTA) sur la vente de la marque commerciale Djezzy », nous a indiqué hier cet organisme. « Nous avons appris l’information par le biais de la presse », nous a-t-on signalé. Djezzy ne peut être vendu sans en aviser l’ARPT, tel que stipulé dans le cahier des charges, poursuit la même source.



L’ARPT signifie ainsi qu’elle pourra opposer son veto sur la conclusion d’une transaction qui induirait un changement de propriétaire de la filiale algérienne et, par ricochet, de l’attributaire de la licence obtenue en 2001. La réglementation est très claire là-dessus. L’article 3 du décret exécutif n° 01-219 portant approbation de licence d’établissement et d’exploitation d’un réseau public de télécommunications cellulaires de norme GSM et de fourniture de services de télécommunications au public souligne que « la licence, objet de ce présent décret, est personnelle et ne peut être cédée ou transférée que dans le cadre et conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur et aux conditions fixées dans le cahier des charges ».

L’article 39 du cahier des charges énonce : « La licence ne peut être cédée ou transférée à des tiers qu’aux conditions et procédures définies à l’article 19 du décret exécutif n° 01-124 (…) portant définition de la procédure applicable à l’adjudication par appel à la concurrence pour l’octroi des licences en matière de télécommunications ». L’article 40 note que toute modification affectant la participation directe ou indirecte dans le capital social doit faire l’objet d’une notification préalable à l’ARPT. Cette dernière doit également être informée de toute modification affectant directement plus de 10% de la répartition de l’actionnariat du titulaire.

Dans le cas où ces dispositions ne sont pas respectées, l’ARPT pourrait décider du retrait de la licence, peut-on lire dans le cahier des charges, dans lequel il est précisé que toute prise de participation directe ou indirecte d’un opérateur en Algérie au capital social d’OTA « est nulle ». Cette mise en garde de l’ARPT à OTA dont la maison-mère égyptienne Orascom Telecom Holding avait obtenu la licence en 2001 pour un montant de 737 millions de dollars augure d’un nouveau bras de fer entre cette institution et l’opérateur. A moins que ce dernier n’attende la fin des négociations et la conclusion définitive de la transaction avec le groupe sud-africain MTN pour mettre au parfum l’ARPT. De nombreuses sources laissent entendre que le gouvernement algérien ne verrait pas d’un mauvais œil l’arrivée de MTN.

Pourtant, le ministère des Finances était sorti de ses gonds, début mars, pour rappeler dans un communiqué que « la législation en vigueur accorde le droit de préemption pour l’Etat algérien sur toutes les cessions de participations des actionnaires étrangers ou au profit d’actionnaires étrangers » en réaction aux déclarations du président-directeur général et membre fondateur d’Orascom, Naguib Sawiris, qui avait annoncé dans une déclaration au journal émirati The National que le groupe était à la recherche de partenaires auxquels il pourrait céder une partie du capital ou avec lesquels il pourrait envisager une fusion. Le département de Karim Djoudi avait averti que « seul le respect des obligations légales en vigueur permet la consécration de toute transaction de cette nature », précisant que « dans le cas contraire, celle-ci (la transaction) est considérée comme nulle et sans effet ».


Source : Journal El Watan du 28/04/2010

Orascom Telecom Algérie : OTH en négociations avec le sud-africain MTN


Orascom Telecom Holding (OTH) est en négociations avec l’entreprise sud-africaine MTN, afin de convenir du rachat de plusieurs de ses filiales, dont l’algérienne Djezzy.



OTH, et à la suite de la suspension, lundi, de la cotation boursière de ses actions sur la place du Caire, motivée par ces perspectives de rachat, avait assuré qu’une déclaration « cruciale » allait être « révélée au courant de la journée de mardi ». Pourtant, rien n’avait encore filtré hier dans la soirée, quant à l’aboutissement de ses tractations et aux modalités de la transaction.

Des rumeurs de vente

Cependant, selon des observateurs, il sera convenu qu’Orascom Telecom Holding céderait la majorité des actions de sa filiale africaine, qui regroupe ses propriétés en Algérie, en Tunisie, en Egypte et au Zimbabwe, au groupe MTN, mais en gardant tout de même entre 10 et 15% des parts. « Tout en préservant les employés et le plus gros du management, la transaction pourrait être bouclée en six mois », précise-t-on. Des rumeurs quant à cette vente avaient débuté lorsqu’une équipe de MTN avait effectué, il y a quelques semaines, une visite « de prospection » au sein d’OTA. Il semblerait d’ailleurs que le rapprochement entre les deux parties ait eu lieu au Mobile World Congress de Barcelone, qui s’est tenu au mois de février dernier. « Quelques semaines plus tard, un haut responsable de la société sud-africaine a été reçu à Alger par la présidence de la République », affirme une source proche du dossier. « De même, une délégation de MTN a eu des discussions, à Alger, avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui aurait donné son aval », ajoute une autre source. Sawiris, président du conseil d’administration de la maison mère égyptienne, maintient que la vente de Djezzy, qui assure au groupe près de 60% de ses bénéfices, ne s’effectuera « qu’à contrecœur ». « Il est acculé à vendre maintenant que les actions sont cotées en Bourse à son avantage », explique un expert. Car si il y a quelques mois encore OTA valait près de 10 milliards de dollars, elle ne vaut aujourd’hui que 5 à 7 milliards de dollars. Cette dépréciation est due aux « événements de novembre ».

Tout d’abord, les manifestations anti-égyptiennes qui ont découlé des qualifications à la Coupe du monde de football 2010, et qui auront coûté à OTA des pertes s’élevant à 60 millions de dollars. Ce qui a été suivi par le redressement fiscal de près de 600 millions de dollars que l’entreprise s’est vu infliger dans le même temps et qui a porté un coup à son image à l’internationale. Même si celle-ci a usé de nombreux recours, elle a récemment déclaré s’être entièrement acquittée de ses dettes envers le fisc algérien. « D’où la célérité avec laquelle Sawiris veut vendre Djezzy, avant qu’elle ne perde davantage de sa valeur sur les places boursières », analyse un expert. Une source proche du dossier affirme d’ailleurs que « l’on tente d’asphyxier l’entreprise, peut-être dans le but que des opérateurs nationaux puissent racheter des actions à un prix plus bas ».

« L’on a suspendu à OTA la domiciliation bancaire, interdit les transferts de fonds, non de dividendes, mais de devises pour le rachat de matériel. En sus, ses marchandises sont bloquées par la douane aux frontières, et ses projets d’investissement systématiquement bloqués », avance-t-on au niveau de Djezzy. Et ce sans compter les nombreuses demandes d’audience formulées par les hauts responsables du holding et qui seraient restées sans réponse. De même, l’on affirme que Djezzy a reçu, au cours de la semaine dernière, la visite de l’inspection du travail, qui lui aurait signifié que certaines de ses activités, comme les centres d’appel nocturne, n’étaient pas conformes à la réglementation. Il y a quelques mois, Sawiris déclarait attendre des signaux qui lui prouveraient qu’il était indésirable sur le marché algérien. « Même si rien d’officiel n’a été déclaré, dans les faits, l’on est on ne peut plus clair », analyse un expert.


Source : Journal El Watan du 28/04/2010

Mobinil : France Télécom va payer 300 millions de dollars d'indemnités à Orascom


France Télécom indique qu'il paiera 300 millions de dollars (224 millions d'euros) d'indemnités à Orascom dans le cadre de l'accord trouvé mi-avril autour de Mobinil.

Dans un communiqué publié ce mardi, l'opérateur France Télécom annonce soumettre à l'autorité de supervision de marché égyptienne (EFSA) les principaux termes de son accord avec Orascom Telecom sur Mobinil et son entité cotée ECMS. Cet accord, annoncé le 14 avril dernier, a permis de mettre un terme définitif au différend qui opposait les deux groupes à propos de leur participation respective dans l'opérateur égyptien Mobinil.

Rappelant notamment qu'Orascom ne détiendra pas plus de 20% d'ECMS et qu'il consolidera en totalité les résultats de Mobinil, France Télécom indique qu'il va payer à Orascom Telecom une indemnité de 300 millions de dollars (224 millions d'euros) "en contrepartie du règlement de tous les litiges entre les parties (...) ainsi que de la fin du pacte d'actionnaires existant, de la signature du pacte d'actionnaires modifié et refondu (...)", lit-on dans le communiqué.

Rappelons que France Télécom détiendra désormais une participation de 71,25% dans Mobinil tandis que la part d'Orascom sera de 28,75%. ECMS sera, pour sa part, détenue à 51% par Mobinil et à 20% par Orascom (les 29% restants seront du flottant). "Les parties sont également convenues qu'Orascom Telecom Holding ne pourra pas détenir, directement ou indirectement et/ou en agissant de concert, une participation dans ECMS (société cotée) de plus de 20% du capital social de cette dernière", précise encore l'accord.

Source : La Tribune au 27/04/2010


lundi 26 avril 2010

Orascom Telecom- MTN : Le gouvernement algérien favorable à un rapprochement des deux sociétés


Le gouvernement algérien est favorable au rapprochement entre Orascom Telecom Holding (OTH) et le sud-africain MTN incluant l’opérateur mobile Djezzy, a indiqué à TSA une source proche de la présidence de la République.

Mardi, OTH va faire une annonce « cruciale » qui pourrait concerner l’évolution de ses négociations avec MTN. Le gouvernement algérien, même s’il n’a pas été officiellement informé, suit de près l’évolution du dossier. « Pour le moment, ni le ministère des Finances ni celui des Télécommunications n’ont été officiellement informés des détails des discussions en cours entre Orascom Telecom et MNT. Nous n’avons aucune réaction », a indiqué un porte-parole du ministère des Finances.

En fait, selon une source proche du dossier, le gouvernement algérien, avant de se prononcer, va d’abord regarder les détails de l’opération et surtout la valorisation de Djezzy dans l’ensemble de la transaction. Selon nos informations, les autorités algériennes souhaiteraient voir le futur capital de Djezzy accueillir un ou plusieurs actionnaires locaux à hauteur de 10% minimum contre près de 3% actuellement, détenus par Cevital.

L'accord se précise entre Orascom Telecom et le sud-africain MTN: le gouvernement algérien vigilant


Le titre d’Orascom Telecom Holding (OTH) a été suspendu, lundi 26 avril, à la cotation à la Bourse du Caire. Le groupe de télécommunications a indiqué qu’il publiera une information « cruciale » mardi. Selon des traders cités par des agences de presse, cette publication pourrait concerner les négociations en cours avec le groupe sud-africain MTN. Pour sa part, MTN a dit être en négociations sur un accord potentiel, sans évoquer le nom de son partenaire.

Selon les agences d’information financière et le Financial Times, MTN, plus grand opérateur africain de téléphonie mobile, serait sur le point de racheter plusieurs filiales d'Orascom Telecom Holding (OTH), dont l'algérienne Djezzy. Quatre pays du groupe Orascom Telecom seraient concernés par ce rapprochement : l’Egypte, l’Algérie, la Tunisie et le Zimbabwe. Le groupe sud-africain serait actuellement à la recherche de 5 milliards de dollars auprès des banques. La totalité de la somme nécessaire à l’opération avoisinerait 10 milliards de dollars, selon la même source.

Selon nos informations, des équipes de MTN ont séjourné il y a quelques jours en Algérie et en Tunisie pour réaliser des audits de Djezzy et Tunisiana, les deux filiales d’OTH. En fin de semaine dernière, le gouvernement algérien n’avait toujours pas été officiellement informé d’une probable transaction qui impliquerait Djezzy. Récemment, le ministère des Finances, réagissant à des rumeurs sur une éventuelle vente de Djezzy, avait indiqué que toute opération devait au préalable avoir le feu du gouvernement algérien.

«Je pense que c’est une erreur de ne pas informer le gouvernement algérien. Mais la démarche des deux opérateurs est compréhensible. Ils ne peuvent pas aller informer le gouvernement algérien sur un accord qui n’a pas encore été conclu. Surtout que dans le cas de l’opération actuelle, ce n’est pas Djezzy qui va changer de mains, explique notre source. C’est une opération entre OTH et MTN. Djezzy restera toujours une filiale d’OTH même si l’actionnaire de ce dernier change », explique notre source. « Dans ce cas, le gouvernement algérien peut difficilement faire valoir son droit de préemption, valable seulement dans le cas d’une opération sur la seule entité Djezzy », ajoute-t-elle.

Alger pourrait en revanche bloquer politiquement la transaction. Il dispose de plusieurs moyens de pression. Exemple : la licence Djezzy expire en 2016 et le gouvernement peut poser des conditions à son renouvellement. « Mais la manœuvre est risquée. Le gouvernement algérien est signataire d’accords internationaux garantissant les investissements étrangers», ajoute notre source.

Il y a aussi le facteur politique qui va peser lourd dans le dossier. Contrairement à l’Egypte, l’Afrique du Sud entretient de bonnes relations avec l’Algérie. Ce pays est un allié précieux sur le dossier du Sahara occidental, stratégique pour la diplomatie algérienne. Les Sud-africains sont également bien placés pour accompagner l’Algérie dans le déploiement de son nucléaire civil, un projet stratégique pour le pays.

Source : Tout Sur l'Algérie au 26/04/2010

Une cession d’Orascom Télécom à MTN pourrait créer un imbroglio juridique


«Quelque chose se passe », lit-on sur le Financial Times. Il ne se passe rien, laisse entendre le ministre algérien des TIC. L’éventualité d’un rachat d’Orascom Télécom (OTH) par le géant sud-africain MTN fait des vagues sur les marchés boursiers. Elle pourrait créer un imbroglio juridique pour le cas de Djezzy.

A Alger, Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication a choisi de botter en touche. « Nous n’avons aucune information de ce genre » a-t-il déclaré à l’émission « En toute franchise » de la chaine III. Si le ministre algérien pense à des informations fournies par Orascom Télécom, les choses sont en effet claires. L’opérateur égyptien n’a pas confirmé – il n’a pas infirmé non plus – les nouvelles sur des pourparlers avec MTN. Hier, la Bourse égyptienne a suspendu lundi la cotation du titre d'Orascom (ORTE.CA) dans l'attente de la publication mardi d'une « information d'importance ».

Orascom a indiqué à la plate-forme boursière qu'il publierait des informations cruciales, sans fournir davantage de détails. Le sud-africain MTN, plus communicatif, a confirmé l’existence de pourparlers tout en précisant qu’il ne peut préjuger s’ils seront concluants ou non.

Ces pourparlers portent sur une cession des actifs d’Orascom dans différents pays dont la Tunisie, l’Egypte, le Zimbabwe ou l’Algérie. MTN qui est déjà le plus grand groupe africain de téléphonie mobile conforterait ainsi sa position de leader sur le continent. La transaction porterait sur la somme de 12 milliards de dollars que MTN devra lever sur le marché financier international.

En délicatesse avec le fisc, Orascom Télécom a du s’acquitter de la majeure partie des sommes qui lui était réclamées par la Direction Générale des Impôts. Il ne resterait, selon OTA, qu’une somme de 25 millions de dollars dont le versement dépendrait de l’issue de la procédure judiciaire.

Options ouvertes

Ce contentieux expliquerait le refus renouvelé de la Banque d’Algérie d’autoriser le transfert des dividendes d’OTA. Selon les nouvelles règles en vigueur, l’autorisation de transferts des dividendes des entreprises étrangères est soumise à la délivrance d’un quitus des services fiscaux.

La situation reste ainsi bloquée alors qu’OTA affirmait dans son dernier communiqué avoir apuré sa situation vis-à-vis du fisc. La ligne officielle des autorités algériennes est qu’ils n’exigent pas le départ d’Orascom Télécom mais qu’il est tenu de se mettre en règle avec les impôts comme toutes les autres entreprises.

Le groupe Orascom Télécom de son coté a veillé à laisser toutes les options ouvertes sur sa présence en Algérie. En février dernier, Naguib Sawiris, a déclaré au Wall Street Journal, avoir besoin de comprendre si ses investissements sont encore les bienvenus en Algérie ou pas. « Le cas échéant, nous serons dans l’obligation d’envisager d’autres options».

Même si la cession d’Orascom Télécom au sud-africain demeure en l’état d’hypothèse, beaucoup se demandent si elle ne va pas provoquer un grand imbroglio juridique. Deux grands précédents en matière de cession existent en Algérie. En 2007, en rachetant la majorité des actions de Wataniya International, l’opérateur qatari Qtel est devenu propriétaire de Wataniya Algérie, Nedjma. Au regard de la réglementation en vigueur Wataniya Télécom restait toujours l’opérateur de référence de Nedjma et l’autorité de régulation n’a pas eu à donner son aval. A la fin de l’année 2007, une opération similaire s’est soldée par la cession pour 8,8 milliards d’euros de la filière Orascom Cement au groupe français Lafarge! qui se retrouvait ainsi propriétaire de deux cimenteries algériennes, à Msila Et Sig.

Cela est-il reproductible aujourd’hui dans le cas d’un éventuel rachat d’Orascom Télécom par MTN alors que l’Algérie a introduit, justement après la cession des cimenteries à Lafarge, un changement dans sa législation en introduisant un droit de préemption de l’Etat ou des entreprises publiques ?


Refiler le problème à … l’ami Zuma


Selon la loi de finances complémentaire (LFC 2009) « l’Etat ainsi que les entreprises publiques économiques disposent d’un droit de préemption sur toutes les cessions de participations des actionnaires étrangers ou au profit d’actionnaires étrangers ».


Certains estiment cependant que cette «mise à jour » du code de l’investissement par la LFC ne jouerait que dans le cas d’une cession des seuls actifs de Djezzy. Elle ne serait pas de nature à empêcher la réédition à l’international des opérations semblables à celles de Qtel et Lafarge. Il suffirait, indique-t-on, que la maison-mère, en l’occurrence la holding Orascom Télécom soit rachetée par MTN.


En termes de droit, Orascom Télécom resterait l’opérateur de référence de Djezzy et l’Etat algérien ne serait pas dans la possibilité de s’opposer à la vente d’Orascom Télécom qui est cotée à la Bourse du Caire.


Pour ces analystes, à moins de l’existence d’une clause prévue contractuellement, c’est le cas avec Dubaï Port World, qui a pris les ports d’Alger et de Djendjen en concession, le droit de préemption pourrait ne pas jouer.


Il est clair, estiment certains analystes, « qu’un aval des autorités algériennes serait souhaitable. Mais Orascom Télécom pourrait choisir d’essayer de passer outre et de conclure. Le problème serait refilé à MTN… et sans doute à notre ami Jacob Zuma », estime un spécialiste.

Source : Maghreb Emergent au 26/04/2010

MTN, leader en Afrique et au Moyen-Orient


MTN le prétendant sud Africain à la reprise de Orascom Télécom est un géant des télécoms peu connu au Maghreb. Présentation.
Le groupe sud-africain MTN Group se présente comme le leader dans le domaine des télécommunications en Afrique et au Moyen-Orient. Sur le continent, qui est le marché de téléphonie mobile le plus dynamique de la planète, MTN occupe une position dominante qui se traduit par une présence dans 21 pays. Le PDG du groupe, Phutuma Nhleko est reconnu comme des dirigeants les plus en vue en Afrique du Sud.

Malgré un contexte de crise globale en 2007 et 2008, la performance de MTN a été jugée satisfaisante par les analystes financiers. Au cours de 2008, le nombre des abonnés du Groupe a augmenté de 48% pour atteindre 90,7 millions de clients. Les derniers résultats officiels pour l’exercice 2008 montrent une croissance des revenus de 40% à 102,5 milliards de rands. Les résultats de MTN avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement ont néanmoins baissé de 1,4% en raison d’investissements infrastructurels considérables et de l’augmentation des couts de maintenance des réseaux.

Disposant de considérables réserves de trésorerie, la stratégie de développement de MTN est naturellement orientée vers la croissance par acquisition et le rapprochement avec les groupes dont les intérêts sont complémentaires, notamment avec l’indien Bharti. MTN est lui-même l’objet de convoitises, la tentative de Reliance, autre compagnie indienne de téléphonie mobile, de prendre le contrôle de MTN a échoué de peu en mai 2008. MTN avait jugé que les conditions d’un échange de participation avec Reliance n’étaient pas favorables à son actionnariat.

MTN bénéficie d’une excellente réputation en termes de qualité de service, l’image du groupe est indiscutablement soutenue par une politique de communication très agressive. MTN compte les annonceurs les plus importants dans la presse des pays ou le groupe est installé. La multinationale sud-africaine qui est l’un des principaux sponsors de la CAF soutient de nombreux clubs de football du continent et a annoncé la signature d’un contrat de sponsoring avec Manchester United.

Source : Maghreb Emergent au 26/04/2010

dimanche 25 avril 2010

IL SERA OPÉRATIONNEL EN MAI : Algérie Télécom lance le super Wifi grand public


Le super Wifi d’Algérie Télécom sera opérationnel à compter de la deuxième semaine du mois de mai, a-t-on appris. Ainsi, après la Safex, qui a accueilli la première expérience, c’est le Grand-Alger qui bénéficiera de cette technologie, plus exactement la place du 1er-Mai.

Algérie Télécom investit le créneau du super Wifi grand public. La première opération pilote lancée à la Safex sera élargie en mai prochain aux grandes agglomérations de la capitale. Prochaine étape : la place du 1er-Mai, à quelques mètres de la Maison de la presse Tahar- Djaout, et non loin du siège de la Direction territoriale des télécommunicationss, Aïssat-Idir. L’opérateur historique de téléphonie mobile entend se lancer dans l’accès Internet Wifi destiné au grand public. Au niveau de ce site, il est désormais possible de se connecter au réseau Wifi avec son ordinateur portable. «Il suffit juste de disposer d’une carte d’accès Internet spécial accès zone Wifi, que les agents commerciaux proposent à la vente à l’occasion de chaque manifestation commerciale». Les cartes d’accès disponibles offrent 36 heures de connexion pour 1 000 DA. Le lien qui dessert la Safex est doté d’une connexion de 34 mégas «et peut être augmenté à chaque fois que la demande est exprimée». Par ailleurs, outre Alger, la wilaya de Ouargla a été également choisie pour expérimenter ce nouveau produit des télécommunications. «Le super Wifi grand public s’étalera sur un rayon d’un kilomètre. Dans un premier temps, il sera limité aux grands centres urbains, voire aux localités où la demande sera exprimée. Il s’agira notamment des sites universitaires, des aéroports et ports, des hôpitaux et autres lieux comptant une forte concentration de professionnels ». Il a également été indiqué que des accords seront signés avec plusieurs centres universitaires, à l’image de ceux de Tizi- Ouzou, d’Alger, de Sétif, de Béjaïa et de Bordj-Bou-Arréridj. Des équipes de marketing d’Algérie Télécom proposent depuis quelques mois des «sites pouvant servir de support aux antennes paraboliques destinées à cette opération, c’est-à-dire les bornes Wifi», a-t-on encore appris. Selon Hamid Bessalah, le ministre en charge de ce secteur, «cette offre est modulable selon les accords qui pourraient être signés avec Algérie Télécom». Cependant, «l’extension de ce projet est tributaire de la demande qui sera exprimée par les différentes parties». Notons que la carte d’accès au super Wifi grand public est définie par un nom d’utilisateur et un mot de passe.

samedi 24 avril 2010

À propos des rumeurs faisant état du départ de Djezzy de l’Algérie Hamid Bessalah : “Nous n’avons aucune information de ce genre”


Intervenant hier à l’émission “En toute franchise” de la Chaîne III, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication a fait état de la création d’une police qui contrôlera les Actels et Algérie Poste.

Coupant court aux folles rumeurs quant au départ du pays d’Orascom Télécom Algérie de son nom commercial Djezzy, Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication a déclaré qu’il n’en a jamais été question. “Nous n’avons aucune information de ce genre”, dira-t-il lors de son intervention hier à l’émission “En toute franchise” de la Chaîne III. Il indiquera, en outre, que Djezzy “s’acquitte de ses missions en ce concerne les impôts et l’ARPT” sans trop se perdre dans d’autres détails, notamment sur le transfert des dividendes de l’opérateur égyptien. L’autre chapitre capital évoqué par le ministre concerne la création d’une police de la poste et des télécommunications. Elle assurera un contrôle rigoureux de caisses pour atténuer un tant soi peu des détournements importants enregistrés dans ce secteur, mais aussi et surtout pour contrôler les Actels et Algérie Poste dont la qualité de service, entre autres l’accueil, laisse à désirer. “2010 sera l’année de la qualité”, promet-il à plus forte raison que le pays est investi dans la rénovation de son réseau en balançant sur le IP qui ne justifiera plus aucune panne informatique. L’épisode du bug intervenu au centre névralgique d’Algérie Poste qui a causé d’énormes soucis ne devrait plus se reproduire d’autant plus qu’il est désormais prévu un backup en guise de palliatif. Autre information qui a attiré l’attention de l’opinion publique : la démission du DG de Mobilis à propos duquel le ministre imputera les motifs du geste de M. Azouaou Mehmel à des “raisons purement personnelles”, récusant tout ce qui a été rapporté par la presse. Il ne manquera, cependant, pas d’insister sur le problème de gouvernance et de managment dont souffre la maison mère Algérie Télécom autant que sa filière ATM Mobilis. Concernant la possibilité de voir apparaître un nouvel opérateur privé, le ministre a répondu par la négative, expliquant que le marché était saturé. “Avec 92% d’utilisateurs de téléphone portable, nous avons dépassé le stade de la pénurie pour arriver au stade d’utilisation des moyens de communication pour accéder aux connaissances”, argumentera l’orateur en s’interrogeant sur les capacités actuelles de développer l’information et les services et de les transporter puisque les infrastructures, jusque-là, étaient orientées sur la bonne voie.
À ce propos, le premier responsable du secteur citera comme projection d’avenir le développement de la 4G dont l’émergence, qui de toute évidence, n’est pas pour demain puisque cette technologie reste conditionnée par le développement du contenu. “Nous commençons à peine à développer quelques services en ligne pour ce qui est du téléphone fixe”, confia-t-il en guise d’aveu rassurant, toutefois, que des dispositions sont prises par le gouvernement pour encourager des produits innovants dans le domaine. Il s’agit, selon lui, “d’une démarche de construction d’une économie numérique en forte corrélation avec la société de l’information”. Concrètement, il est question de plusieurs initiatives d’encouragement pour l’émergence de start-up au niveau du parc de Sidi-Abdallah mais aussi de développement de portails administratifs (ministères) et un portail dédié au citoyen pour pouvoir prétendre, enfin, à la e-administration, e-commerce, e-business etc. Durant une heure d’échange avec Amel Lazib, journaliste animatrice de l’émission, le ministre abordera également les défis qui attendent AT en évoquant le contrat de performance qui la lie au gouvernement. Autrement dit, AT qui a connu tant de déboires est condamnée à s’améliorer au risque, dans le cas contraire d’être engloutie par le développement qui suit son cours et la concurrence. Car si le monopole dont jouit AT lui a permis jusque-là de se maintenir, cette “faveur” ne saurait perdurer éternellement. Nous n’en sommes pas encore là. AT continue à bénéficier du soutien indéfectible de l’État qui devra encore mettre la main dans la poche et permettre à AT de contracter un emprunt auprès des banques pour financer les infrastructures qui exigent un lourd investissement sans supposer pour autant une rentabilité immédiate. Le privé pourra intervenir, seulement, en guise de partenaire en tant qu’équipementier, d’une part, et en tant que fournisseur d’accès à Internet d’autre part pour éviter, de l’avis du ministre, la situation de monopole.
“Le grand projet e-Algérie 2013 projette d’atteindre les 6 millions d’abonnés à Internet et chaque citoyen aura droit, au minimum à un débit d’un méga. L’orientation est d’aller vers le haut débit”, a-t-il assuré et d’ajouter qu’il faudra augmenter davantage la bande passante et les liens. L’opération d’identification des lignes éligibles à l’ADSL étant achevée, il s’agit désormais de refaire les connexions nécessaires. À noter qu’aujourd’hui, AT dispose d’un million et demi d’accès, loin d’être suffisant et un taux de pénétration d’Internet de seulement de 13%.

Source : Journal Liberté du 25/04/2010

Le rachat de Djezzy par MTN aura besoin de l’aval préalable d’Alger


Il ne suffira pas au sud-africain MTN de casser sa tirelire pour s’approprier Djezzy. Du fait du précédent Orascom Cement, la loi a changé. Il faut désormais l’aval du gouvernement algérien.


Le groupe de téléphonie mobile sud-africain, MTN, a confirmé qu’il menait des pourparlers en vue d’un accord potentiel pour le rachat des actifs d’Orascom Télécom (OTH) dont sa filiale algérienne, OTA (Djezzy). Le groupe égyptien a choisi de ne pas commenter une information qui agite la presse économique et les bourses. La cession des actifs d’Orascom dans différents pays comme la Tunisie, l’Egypte ou le Zimbabwe ne devrait pas rencontrer d’obstacles majeurs. Le cas de la filiale algérienne, Djezzy, la plus rentable du groupe - 41% des revenus du groupe et 50% du total de ses bénéfices - risque d’être beaucoup plus problématique. Le groupe égyptien est depuis des mois en délicatesse avec les services des impôts en Algérie. Il a du s’acquitter, en trois tranches, de la majeure partie des sommes qui lui étaient réclamées par la Direction générale des Impôts (DGI). Orascom Télécom Algérie n’a pas, pour autant, été autorisé à transférer ses bénéfices par la Banque d’Algérie. Le législateur algérien a introduit le préalable de la délivrance d’un quitus à toute opération de transfert de bénéfices par les sociétés étrangères. Or, du point du fisc algérien, le contentieux n’est pas définitivement apuré. OTA a admis dans son dernier communiqué qu’il restait une somme de 25 millions de dollars dont le versement était tributaire de la décision finale de la justice algérienne. Les difficultés d’Orascom Télécom Algérie poussent le milliardaire égyptien Naguib Sawiris, à envisager la cession de Djezzy.

Droit de préemption


Les rumeurs, mollement démenties par le groupe égyptien, sont restées persistantes au cours des derniers mois. Naguib Sawiris leur a donné de la consistance en février dernier en déclarant au Wall Street Journal, avoir besoin de comprendre si ses investissements sont encore les bienvenus en Algérie ou pas. « Le cas échéant, nous serons dans l’obligation d’envisager d’autres options». A Alger, le discours officiel public est resté inchangé : nul n’incite pas Orascom Télécom a quitter l’Algérie mais le groupe égyptien devra comme toute autre entreprise se mettre en règle avec le fisc. Avant l’annonce de pourparlers entre MTN et Orascom, la Bahrain Telecommunications Company (Batelco) et le groupe émirati Etisalat s’étaient positionnés l’un et l’autre en repreneur potentiel. Etisalat a toutefois souligné que l’entrée d’un nouvel opérateur sur le marché algérien était tributaire d’un accord préalable du gouvernement algérien. Analyse correcte qui s’impose également au groupe sud-africain MTN. Ce dernier devra nécessairement, pour pouvoir intégrer Djezzy dans ses actifs, mobiliser les ressources politiques du gouvernement sud-africain afin d’obtenir qu’Alger ne fasse pas jouer le droit de préemption. A priori, les relations politiques entre l’Algérie et l’Afrique du sud – tout comme d’ailleurs avec les Emirats – pourraient être un élément de facilitation. Le droit de préemption a été introduit par les autorités algériennes à la suite de la cession de la filière ciment d’Orascom au groupe Lafarge qui s’est retrouvé, sans avoir eu à informer ni solliciter l’aval du gouvernement algérien, propriétaire de deux cimenteries en Algérie. Ce nouveau contexte juridique crée une difficulté majeure pour une éventuelle cession des actifs d’Orascom à MTN. Les solutions de contournement paraissent peu convaincantes. Le transfert de propriété ou le changement d’actionnaire(s) ne peut être agréé sans le consentement officiel. Aucune solution ne parait donc envisageable sans l’approbation préalable du gouvernement algérien.
Source : Maghreb Emergent au 24/04/2010

vendredi 23 avril 2010

Il sera lancé en juin prochain : Un câble sous-marin entre Oran et Valence


La réalisation d’un câble sous-marin reliant Oran à Valence (Espagne) sera lancée début juin prochain, dans le cadre du développement des prestations en matière de télécommunications internationales du groupe Algérie Télécom. Ce projet, qui sera réalisé en partenariat avec un opérateur espagnol, est le premier du genre pour Oran et le troisième en Algérie et devra entrer en service avant la fin du premier semestre 2011. Cet investissement, soutenu par le ministère de tutelle, d'un coût d'environ 14 millions de dollars US, permettra de renforcer les potentialités nationales dans le domaine des télécommunications par le biais de fibres avec un débit de 120 gigabits à la seconde. Ce câble vient renforcer les deux câbles réalisés en Algérie entre 2000 et 2005 reliant les villes d’Annaba à Malte et Alger à Marseille.

jeudi 22 avril 2010

Le fisc avise Ring "de payer 300 milliards de centimes"


Selon des sources officielles la Direction des grandes entreprises, Direction générale des impôts, a annoncé que "Ring" spécialisée dans l'importation de téléphones mobiles et d'entretien, condamné à l'intérêt des impôts de 300 milliards de centimes, l'aboutissement de quatre années de créances fiscales.


Ils ont également dit que les 300 milliards de centimes, ce qui devrait être l'institution du "ring" de règlement, les prestations sont les années 2005, 2006, 2007 et 2008, la notification a été informé par la société mentionnée il ya trois jours.


Et de l'entreprise en cours d'exécution "Ring" autour de 300 travailleurs, mais qu'il avait commencé ces dernières semaines en contact avec le personnel, à la démobilisation de certains d'entre eux, qui a été rejetée par les travailleurs, qui menaçait d'entrer dans un mouvement de protestation en cas de "ring" sur la démobilisation des d'entre eux.


La Filiale "Ring" est une branche d'Orascom Telecom Algérie, qui a le label "Jeezy" téléphone portable, qui sont à leur tour dans un différend juridique avec la Direction des grandes entreprises, la Direction générale des impôts, dans le contexte de non-règlement de l'impôt sur les cotisations, estimé 596,6 millions de dollars, une cotisations 2004, 2005, 2006 et 2007, qui se trouvait derrière la Banque d'Algérie de priver la société détenue par l'Egyptien Naguib Sawaris, convertir des bénéfices vers l'extérieur.


Selon Orascom Telecom Holding, il a versé le montant total réclamé par les autorités fiscales de l'Algérie, à l'exception de 25 millions de dollars, ils doivent déposer au niveau de la chambre administrative de la Cour d'Alger, au motif que le complexe-Egyptien a intenté un procès contre la Direction générale des impôts, après le rejet de tous les appels.


Source : Journal El Chourouk El Youmi du 22/04/2010 (Traduction google). la version en Arabe

MTN en pourparlers avec Orascom sur le bras de l'Afrique


MTN Afrique du Sud est en pourparlers avec Orascom Telecom basée sur l'achat du Caire société-africaine des entreprises de téléphonie mobile.

Les pourparlers ont commencé des discussions sur MTN achat opérateur algérien Orascom mobile, mais se sont élargies pour inclure la plupart de ses entreprises africaines, a déclaré personnes familières avec la situation.

Aucun accord n'a été finalisé, mais une annonce pourrait intervenir dès la semaine prochaine, a ajouté ces gens.

MTN Afrique est le plus grand opérateur de téléphonie mobile, mais la concurrence sur le continent s'intensifie. Bharti Airtel , l'Inde le plus grand opérateur de téléphonie mobile, le mois dernier a signé un accord 10,7 milliards $ pour acheter les entreprises africaines de Zain , le koweïtien des télécommunications de l'entreprise.

L'an dernier, Vodafone au Royaume-Uni finalisé un accord pour assurer le contrôle de Vodacom , Afrique du Sud le plus grand opérateur de téléphonie mobile.

MTN se déplacer sur Orascom, qui a une capitalisation boursière de 7 milliards de dollars, souligne la façon dont la société Johannesburg-dessus est toujours la chasse aux acquisitions après trois tentatives infructueuses pour se combiner avec les Indiens des opérateurs mobiles. MTN a tenu deux rounds de pourparlers de fusion avec Bharti mais les deux soldées par un échec. Il a également eu des entretiens en 2008 avec Reliance Communications , de l'Inde le deuxième plus grand opérateur de téléphonie mobile.

Une personne familière avec MTN a déclaré Phuthuma Nhleko, chef de la direction de l'entreprise, a convoité Orascom entreprises africaines mobile depuis des années.

MTN envisage d'acheter la plupart des actifs africains d'Orascom, dont l'Algérie, la Tunisie, le Burundi, la République centrafricaine, en Namibie et au Zimbabwe.

Mais près d'une personne à des discussions, MTN ne veut pas la participation minoritaire d'Orascom en Egypte opérateur de téléphonie mobile de premier plan.

Djezzy, Orascom entreprise algérienne, est le principal producteur profit de ses actifs africains. Mais Naguib Sawiris, président d'Orascom, a envisagé de le vendre depuis que le gouvernement d'Alger a publié Djezzy avec une facture de taxes 597m $ l'an dernier.

Orascom a déclaré la réclamation n'était pas fondée, mais constante, il ce mois-ci. Les problèmes à des affaires d'Orascom Algérie affecté ses résultats du quatrième trimestre de 2009.

Orascom a déclaré des recettes du groupe de 5,1 milliards de dollars pour 2009, en baisse de 5 pour cent par rapport à 2008, tandis que le bénéfice avant impôts a diminué de 18 pour cent à $ 740.3m. Orascom semaine dernière a réglé un différend avec France Télécom sur la propriété d'ECMS, opérateur mobile égyptien de premier plan. France Télécom et Orascom contrôlent conjointement Mobinil , une holding avec une participation de 51 pour cent dans ECMS.

Source : Financial Times au 23/04/2010